• INTRODUCTION A L'EPITRE

    LA VILLE DE CORINTHE

                Corinthe était une ville stratégique en Grèce au premier siècle après Jésus-Christ. Sa situation géographique a largement contribué à sa grande prospérité en tant que centre de commerce méditerranéen dans le monde.

                La ville était également réputée pour sa débauche.

    L’expression de l’époque « vivre comme un Corinthien » parlait d’un style de vie d’immoralité et d’ivrognerie. Le haut lieu de l’immoralité était le temple d’Aphrodite, la déesse de l’amour situé sur une colline à proximité de la ville. Mille prostituées étaient rattachées au temple et remplissaient Corinthe d’iniquité.

                En 14 av. J-C l’armée romaine a capturé Corinthe et l’a transformée en colonie et capitale de la province romaine d’Achaïe comprenant presque toute la Grèce.

                La population était un mélange d’anciens soldats romains, de commerçants venus de l’Orient, d’aventuriers et d’une communauté de Juifs importante.

                Au temps de Paul, Corinthe était une ville sans traditions et sans bases solides.

                Paul résume parfaitement le climat d’immoralité qui régnait dans la ville dans 1Corinthiens 6:9-11.

    PAUL À CORINTHE

    Paul est allé à Corinthe vers l’an 50 av J-C après une visite à Athènes. Il y est resté pendant un an et demi. Actes 18:1-17 nous parlent de ce séjour. En arrivant, il s’est installé chez Aquila et Priscille. Paul a commencé à prêcher dans la synagogue avec un impact considérable qui ensuite a provoqué une vive opposition. La conversion la plus notoire était celle de Crispus, le chef de la synagogue.

    LES LETTRES AUX CORINTHIENS

                Les premiers courriers aux Corinthiens de Paul datent de 55 av .J-C quand séjournant à Ephèse, il prend connaissance des problèmes au sein de l’église de Corinthe.

                Les écrits de Paul aux Corinthiens n’ont été rassemblés que quarante ans plus tard. Les deux épîtres que nous avons aujourd’hui sont le résultat de ce travail éditorial. Deux possibilités existent :

    • Certains documents ont été perdus.
    • Des erreurs se sont glissées dans la présentation de l’ordre chronologique des passages.

    Un exemple se trouve dans 1Corinthiens 5:9 où Paul parle d’une lettre précédente.

    Les érudits bibliques majoritairement pensent que cette lettre se trouve dans

    2Corinthiens 6:14 à 7:1

     

    L’ordre chronologique qui nous est proposé est le suivant :

                1 - Une première lettre – 2 Corinthiens 6:14-7:1

                2 - La visite des gens de Chloé, de Stéphanas, de Fortunatus et d’Achaïcus et le courrier envoyé à Paul. (1Corinthiens 1:11 ; 1Corinthiens 16:17 ; 1Corinthiens 7:1)

                3 - Paul écrit 1Corinthiens et l’envoie avec Timothée (1Corinthiens 4:17)

                4 - La situation de l’église empire. Paul visite Corinthe une seconde fois. (2Corinthiens 12:14 allusion à une deuxième visite). Paul est sévèrement critiqué par les Corinthiens. Son cœur est brisé. Il leur écrit une troisième fois après la visite. (2 Corinthiens chapitres 10 à 13).

                5 - Paul apprend qu’il y a un changement de cœur chez les Corinthiens. Il leur écrit une lettre de réconciliation. (2Corinthiens 1:1 à 6:13; 7:2 à 9:15).

    Pour bien comprendre les épîtres aux Corinthiens il faut les remettre dans leur contexte.

    Le but de Paul n’est pas de présenter un enseignement systématique et complet sur tous les sujets abordés. Il s’agit plutôt d’un père qui cherche à établir une jeune église qu’il a vu naître. (1 Corinthiens 4:15).

                Les épîtres nous permettent de voir toute la réalité des combats afin que la première église puisse être bien fondée sur l’enseignement des apôtres.

    LES THEMES PRINCIPAUX DE L’EPITRE

    1.    Raisons pour les divisions

    Chapitres 1 et 3

    2.    La sagesse de Dieu

    Chapitres 1 et 2

    3.    Le rôle des apôtres

    Chapitres 3 et 4

    4.    Le comportement des chrétiens

    Chapitres 5 et 6

    5.    Questions sur le mariage

    Chapitre 7

    6.    Questions de conscience : la viande

    Chapitre 8

    7.    Comprendre un ministre de l’Evangile

    Chapitre 9

    8.    La Sainte Cène

    Chapitres 10 et 11

    9.    La femme dans l’église

    Chapitre 11

    10. Les dons spirituels

    Chapitres 12 et 14

    11. Le corps du Christ.

    Chapitre 12

    12. L’amour

    Chapitre 13

    13. La résurrection des morts

    Chapitre 15

    14. La collecte dans une église

    Chapitre 16

     

     


     

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  • CHAPITRE 1 : LES RAISONS DES DIVISIONS

      Comme avec chacune de ses épîtres, Paul commence avec une salutation et donne quelques paroles d'encouragement. Cependant, il rentre rapidement dans le vif du sujet tellement il est inquiet pour l'église. Les trois parties du chapitre sont:

    1. Salutations et actions de grâce - v 1-9
    2. Les divisions au sein de l'église - v 10-16
    3. La sagesse de Dieu et la sagesse du monde - v 17-31

    LES DIVISIONS   v 12

                Paul dénonce 4 clans qui déstabilisaient l'église menaçant l'unité des chrétiens. Ceux-ci s'identifiaient en se réclamant d'un certain apôtre. Cependant, il n'y avait aucune division entre les apôtres eux-mêmes. Ils se faisaient exploiter par les clans.

    1. Ceux qui se réclamaient de Paul

                Des Romains dans l'église se sentaient proches de Paul parce qu'il était un citoyen romain, l'apôtre des païens (Galates 2:8). Ceux-ci déformaient l'enseignement de la grâce apporté par Paul pour justifier l'immoralité si présente à Corinthe. Ils disaient que selon Paul il n'y avait plus de condamnation. La grâce de Dieu rend libre, donc ils pouvaient continuer dans le péché.

    2. Ceux qui se réclamaient d'Apollos

                Apollos était de la ville d'Alexandrie, un centre intellectuel célèbre. Il était lui-même très instruit dans les écritures et un puissant orateur. Les grecs qui aimaient les débats intellectuels et qui cherchaient à transformer la foi en Christ en philosophie se sont appuyés sur Apollos, un véritable homme de Dieu.

    3. Ceux qui se réclamaient de Cephas.

                Cephas est la forme juive du nom de Pierre. Il s'agit certainement d'un clan juif au sein de l'église qui défendait le légalisme du judaïsme. Pour eux la loi avait plus d'importance que la grâce.

     4. Ceux qui se réclamaient de Christ

                Certains se présentaient comme étant les seuls vrais chrétiens en refusant de reconnaître les ministères. Ils avaient un discours d'apparence très spirituel en disant qu'ils obéissaient à Dieu et pas aux hommes. L'orgueil et la rébellion qui motivaient ce clan ont fait beaucoup de dégâts dans l'église de Corinthe.

    LES RÉACTIONS FACE AU MESSAGE DE L'ÉVANGILE.  v20-25

                Un thème qui revient à plusieurs reprises dans l’épître est le contraste et l'opposition entre la sagesse de Dieu et la sagesse du monde. Paul dit que la sagesse du monde rejette le message de l'Evangile parce qu'il ne correspond pas à ce qu'il veut entendre.

           Le salut par la mort de Jésus sur une croix provoque deux réactions particulières :

    1. Pour les Juifs, ce message est un scandale.

           Le juif ne voyait que par la loi donnée à Moïse. Comment, donc, Dieu pouvait-il offrir le salut  par quelqu'un qui meurt condamné par la loi.

           Les juifs cherchaient également des signes de puissance qui annonceraient l'arrivée glorieuse du Messie du ciel. Jésus, quand il a opéré des miracles, a demandé que ceux-ci ne soient pas proclamés. Dans son humilité il a accepté de descendre de la croix, mort, dans les bras de deux hommes plutôt que descendre puissamment comme le réclamaient les Pharisiens.

    2. Pour les Grecs, ce message est de la folie.

           Selon leur philosophie Dieu était insensible. Il ne pouvait expérimenter les émotions telles que joie, tristesse, colère, souffrance. Pour eux, Dieu était transcendant et ne pouvait souffrir. L'incarnation était inimaginable.

           La sagesse grecque cherchait des héros intellectuellement forts avec une parole pointue qui s'imposait dans les débats.

           Le message de l’Evangile était trop terre à terre, il touchait trop le vécu personnel.

    LE CHOIX DE DIEU  v 26-31

                Dans l'église primitive il y avait plusieurs personnes converties de la haute société, mais la majorité des chrétiens venait du milieu du peuple.

                Le monde les voyait comme étant sans valeur, mais la sagesse de Dieu leur donnait une grande valeur. Les femmes, les esclaves, les pauvres étaient tous enfants de Dieu et aux yeux de Dieu avaient la même valeur que les maîtres.

                Dieu rétablit la dignité humaine en choisissant les choses folles, faibles et viles, pour qu'elles puissent porter sa gloire (v 27-29)

                Tout bon décorateur choisit soigneusement un décor neutre pour que l'attention soit portée sur un tableau.

                Ayant choisi les gens qui ont un coeur humble, maintenant Christ peut devenir pour eux tout ce qu'ils ne possèdent pas eux-mêmes.

                v 30 :

    1. Sagesse - vérité
    2. Justice - pardon
    3. Sanctification - pureté
    4. Rédemption - libération du passé et du péché

                La sagesse de Dieu est tout simplement afin que « celui qui se glorifie, se glorifie dans le Seigneur ». Avec une telle disposition de coeur les divisions dans l'église comme celle de Corinthe disparaissent.

     


     

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  • CHAPITRE 2 : L'HOMME SPIRITUEL

     

    Comprendre cette épître c'est comprendre les problèmes qui existaient dans l'église à Corinthe. Paul est particulièrement inquiet des divisions entre les membres. Dans ce chapitre il aborde la question de l'homme spirituel.

    LE PROBLÈME DE SE CROIRE TRES SPIRITUEL

                Paradoxalement, c'est la conception « d'être spirituel » qui est à la base de l'indépendance et les divisions chez les Corinthiens.

                Nous avons déjà vu au premier chapitre que les clans se réclamaient de tel ou tel ministère, comme si les ministères étaient en compétition par rapport à leur onction et autorité.

                Paul félicite les Corinthiens pour leur niveau d'opération de dons spirituels

    (1Corinthiens 1:5-7). Ils étaient très « charismatiques ». Pourtant, il les appelle « charnels » (1Corinthiens 3:1). Au nom du Saint-Esprit, ils se comportaient charnellement.

                Dans ce chapitre, Paul leur montre qu'il connaît bien la dimension du Saint-Esprit et son enseignement est donné afin que ses lecteurs deviennent réellement des hommes spirituels.

    LES CARACTÉRISTIQUES DE L'HOMME SPIRITUEL

    1. Il prêche Jésus avec simplicité v 1, 2.

    Paul arrivait d'Athènes où il avait prêché aux philosophes en utilisant une approche un peu plus « philosophique ». Mais les résultats étaient faibles. N'est-il pas en train d'exprimer une leçon tirée à Athènes ( Actes 17:22-34).

    2. Il est vrai v

    Paul n'hésite pas à révéler ses états d'âmes. L'homme spirituel ne se cache pas derrière des façades. Dans son humilité, il reconnaît ses propres combats. Ce qui compte c'est la force de Dieu qui se manifeste dans cette faiblesse (2Corinthiens 12:10).

    3. Il est porté sur les fruits spirituels v 4,5.

    Une démonstration d'Esprit et de puissance vaut mieux qu'un discours persuasif. Ce n'est pas ce qui sort de sa bouche qui compte pour Paul, mais l'impact spirituel ressenti dans le coeur de ses auditeurs. La foi doit être fondée sur une expérience puissante de Dieu plutôt que sur des propos bien présentés.

    4. Il connaît les choses spirituelles révélées par l'Esprit de Dieu v 6-9.

    Sa connaissance ne vient pas par l'histoire, les sciences, la sociologie, mais par Dieu qui révèle les choses d'en haut. Cette dimension de connaissance ne vient pas par le biais de l’œil, l'oreille ou la langue humaine.

    5. Il entretient une communion personnelle avec le Saint-Esprit v 10, 11.

    Il est convaincu que sans cette sensibilité, il ne peut connaître les choses de Dieu. Le Saint-Esprit est une personne réelle et non une théorie ou une doctrine. Nous pouvons l'accueillir et apprendre à lui être sensible.

    6. Il refuse l'esprit du monde v 12.

    Les préoccupations du monde agissent directement contre sa capacité d'être conduit par le Saint-Esprit.      

    7. Il a de l'assurance v 12.

    Il sait qu'il a reçu le Saint-Esprit et il sait que Dieu lui a déjà donné des « choses » par sa grâce. L'Esprit lui révèle les choses qu'il a déjà reçues.

    8. Il exprime les choses spirituelles avec un langage spirituel v 13.

    Le langage spirituel n'est ni le langage religieux ni le langage exalté. Le langage spirituel est simple, vrai, direct et touche le cœur.

    9. Il se retrouvera devant l'homme naturel qui réagira et s'opposera à son approche et à ses paroles v 14.

    Il aura un autre discernement sur chaque situation. Son comportement, parce qu'il est réellement spirituel, n'attirera pas le jugement d'autres hommes spirituels.

    10. Il peut faire confiance à ses pensées v 16.

    Comme il est animé de la pensée de Christ, le Saint-Esprit se révélera surtout  au niveau des pensées. Les dons de l'Esprit, paroles de connaissance, paroles de sagesse, prophéties, discernement des esprits se manifestent surtout au niveau de la pensée.

     Le comportement des Corinthiens était manifestement charnel. Les fruits de leurs paroles et de leurs attitudes n'étaient pas les fruits du Saint-Esprit ( Galates 5:22 ). Paul nous invite à entrer dans une communion avec le Saint-Esprit, afin que nous soyons remplis des choses de Dieu.

     

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  • CHAPITRE 3 : L'HOMME CHARNEL ET L'EDIFICE DE DIEU

     

    Comme dans le premier chapitre, Paul aborde le thème principal de l'épître : ce qui divise les chrétiens. Les clans qui se réclament des différents ministères sont de nouveau interpellés. Deux fois dans ce chapitre Paul dénonce la folie de se réclamer d'un ministère plutôt que d'un autre (v 4,5 et v 21,22).

     

    Le chapitre peut être découpé en quatre parties :

    1. L'homme charnel – v 1-5
    2. L'image du champ – v 6-9
    3. L'image de l'édifice – v 9-17
    4. La sagesse du monde – v 18-23

     

    L'HOMME CHARNEL

                Après avoir fait la distinction entre l'homme spirituel et l'homme naturel au chapitre précédent, cette troisième catégorie parle du chrétien ayant vécu une conversion personnelle qui continue à laisser la chair, ou les désirs du « moi », dominer sur sa vie spirituelle.

    Les caractéristiques d'un chrétien charnel  :

    1. Il ne peut recevoir un enseignement solide qui demande un sacrifice et une discipline de vie – v 2.
    2. Il est jaloux d'autres chrétiens – v 3
    3. Il est impliqué dans des disputes – v 3
    4. Il se veut supérieur aux autres – « être quelqu’un »– v 7

     

    L'IMAGE DU CHAMP

              Cette image est particulièrement importante pour comprendre la collaboration qui doit exister entre les ministères et Dieu.

              Chaque ministère a son rôle à jouer qui sera différent, mais complémentaire aux autres (voir l'image du corps dans 1Corinthiens 12:21 ).

              C'est l'action de Dieu qui permet aux ministères de voir les fruits de leur travail. Personne ne peut réussir seul.

              La récompense de Dieu ne vient pas au niveau de la fonction, mais au niveau de la qualité du service de l'un et de l'autre. Dieu rémunère, non pas pour des raisons hiérarchiques ou d'ancienneté, mais sur le plan du fonctionnement efficace – v 8.

              L'image du champ est également importante parce qu'à l'inverse d'un édifice qui est une construction, planifiée et figée, un champ peut connaître des résultats variables en fonction des circonstances que l'homme ne maîtrisera pas. Le champ doit être sans cesse cultivé.

     

    L'IMAGE DE L'ÉDIFICE

              Paul utilise cette image pour parler du peuple de Dieu comme sanctuaire au milieu duquel demeure la présence de Dieu.

              Nous sommes appelés à construire avec récompense au bout.

    Ceux qui détruisent cet édifice seront eux-mêmes détruits.

              Les ministères sont complémentaires dans la construction comme dans le champ :   

    Dans le champ         – l'un plante et l'autre arrose –  v 6

    Dans le bâtiment     – l'un pose le fondement, l'autre construit dessus – v 10

    Le fondement de l'église est Jésus-Christ et lui seul.

    Il est possible de construire d'une façon durable ou d'une façon périssable.

    La récompense vient seulement si l’œuvre subsiste

    Non seulement le Seigneur cherche la productivité, mais la qualité du travail qui est fait – v 14.

    LA QUESTION D'ÊTRE SAUVÉ « AU TRAVERS DU FEU »  v 15

              La théologie catholique s'appuie sur ce verset pour justifier sa doctrine du purgatoire, lieu de purification de ses péchés avant d'accéder au paradis après sa mort.

              Cependant, cette référence de Paul signifie autre chose. Le feu n'est pas un agent de purification du bâtisseur, mais ce qui met à l'épreuve l’oeuvre qu'il a accomplie.

              Le feu ne lui permet pas de gagner le paradis. Au contraire, il lui fait perdre sa récompense sans perdre son salut.

              L'expression « au travers » a le sens d'être sauvé « du milieu de » et non « par le moyen de ». Un enfant qui joue avec des allumettes et commence un feu est sauvé des conséquences de sa folie par ses parents. Il n'est pas délivré de sa folie par le feu qu'il a commencé. Le feu parle d'épreuves sur terre pendant son vivant.

     

    LE TEMPLE

              C'est une allusion à l'église locale, la communauté des croyants. L'église est un lieu saint construit sur le fondement de Jésus-Christ (v 11), par des ouvriers ayant reçu la grâce de Dieu (v 10).

              Le Saint-Esprit habite ce temple. Critiquer et attaquer l'église est s'attaquer à une oeuvre sainte de Dieu, malgré ses imperfections.

     

    LA SAGESSE DU MONDE

              Dans le chapitre précédent Paul avait expliqué que la sagesse du monde était à l'origine des divisions dans l'église.

              Une nouvelle fois, la sagesse de l'intelligence humaine qui pousse l'homme à exprimer tout son orgueil face à Dieu est rejetée. Cette sagesse est folie. Celui qui possède cette sagesse est appelé à s'humilier et devenir « fou » selon le monde.

              Paul renverse le raisonnement des Corinthiens qui disaient « appartenir » à un des ministères. Il déclare que tous les ministères leur appartiennent. Les ministères élèvent les chrétiens jusqu'à Christ et Christ les élève jusqu'à Dieu. Voici le véritable rôle des ministères qui sont cités dans Ephésiens 4:11-13. Voici également la signification d'être « un en Christ"».

     

    Une dernière observation

              En formulant le plus grand commandement, Jésus a dit que l'amour pour son prochain suit l'amour pour Dieu (Marc 12:28-31). Notre amour pour Dieu se révèle par notre amour pour notre prochain.

              Paul explique que l'inverse est également vrai. Un homme charnel manifestera sa pauvreté spirituelle par les conflits et les disputes avec son prochain.

     

     


     

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  • CHAPITRE 4 : LE SERVITEUR DE DIEU

    L'église de Corinthe était fortement divisée. Les clans se réclamaient de différents ministères, en fonction des sensibilités culturelles, sociales, et religieuses. Paul, systématiquement, cherche à identifier les causes des divisions, en particulier la sagesse du monde et le niveau charnel des Corinthiens.

                Dans ce chapitre, l'apôtre confronte l'orgueil des chrétiens qui déforme leurs façons de voir les ministères.

     

    SERVITEURS ET DISPENSATEURS

                Au verset 1 Paul choisit bien ses images pour parler des ministères :

                Serviteur  – le mot utilisé parle d'un esclave sur une galère qui doit ramer au rythme donné pour faire avancer le navire. L'idée d'humilité et d'obligation est claire.

                Dispensateur – le mot utilisé fait référence à un gérant de grande propriété. Il est esclave, mais il est élevé à une place d'autorité sur le personnel pour assurer le fonctionnement de la maison. La fidélité lui est exigée (v 2). Un ministère doit être perçu de cette façon par rapport aux « mystères de Dieu » – v 1.

    LES TROIS JUGEMENTS  v 3-5

                1 – Le jugement que les autres portent sur nous - les autres peuvent avoir raison à notre égard ou peuvent se tromper.

                2 – Le jugement que nous portons sur nous-mêmes - mais souvent nous nous voilons la face et ce jugement manque d'objectivité.

                3 – Le jugement de Dieu - c'est le seul vrai jugement parce que Lui seul connaît toutes les circonstances et les véritables mobiles du cœur.

     

    L'ORGUEIL

                Par l'orgueil les Corinthiens se voulaient juges, même des ministères que Dieu avait placés dans l'église.

                ­Paul anéantit toute possibilité qu’un chrétien s'enorgueillisse en posant une question choc  « Qu'as-tu que tu n'aies pas reçu ? » – v7

                Cette question est derrière tout l'enseignement de Paul sur la grâce.

                ­L'orgueil pense tout connaître, tout comprendre et toujours avoir raison et par ce fait, réussir. Mais comprendre que tout vient de Dieu produit l'humilité, le respect et la reconnaissance.

                ­L'orgueil des Corinthiens faisait en sorte qu'ils s'estimaient riches, rassasiés, exerçant l'autorité, sages, forts, honorés – v 8-10

                ­L'image du défilé militaire – v 9. (Colossiens 2:15)

                Paul utilise une image très forte dans le but de choquer les Corinthiens. C'est celle du défilé triomphal d'un général romain qui entre dans sa ville après une grande victoire. L'armée reçoit la gloire et l'adulation du peuple et traîne, derrière elle, les officiers de l'armée vaincue qui sont condamnés à mourir.

                Paul dit que l'orgueil des Corinthiens les élève à leurs yeux comme des conquérants. Derrière ce défilé, il y a l'humiliation des ministères qui acceptent la souffrance, les injures et les persécutions (voir v 10-13) afin que l'église de Jésus-Christ soit établie.

     

    LE PÉRE D'UNE ÉGLISE   v 14-17

                Paul « avertit » les Corinthiens « comme ses enfants bien-aimés » –  v 14.

    Il se présente comme étant plus qu'un ministère, mais le père spirituel de cette église. Le mot « avertis » est celui utilisé quand un père corrige son fils.

                Il parle avec sévérité, pas comme un maître à ses esclaves, mais comme un père à ses enfants, pour les éduquer et les ramener de leur comportement insensé sur le bon chemin.

    • Ils avaient dix mille maîtres - des tuteurs qui donnaient conseil. Mais seul Paul était

    leur père qui les a engendrés en Jésus-Christ et qui les a amenés à la vie.

    • Paul leur lance un défi étonnant, que seul un père peut lancer « soyez mes

    imitateurs » – v 16.

     

    LES CINQ RAISONS D'ENVOYER TIMOTHÉE  v 17

    1. Il est son fils spirituel.
    2. Il est bien-aimé.
    3. Il est fidèle dans le Seigneur.
    4. Il rappellera les voies de Paul en Christ.
    5. Il rappellera ce que Paul enseigne dans les églises.

     

    LA MISE A L'ÉPREUVE DES CORINTHIENS  v 18-21

                Enflés d'orgueil, les Corinthiens étaient des beaux parleurs. Le royaume de Dieu ne consiste pas de paroles, ni à l'époque, ni aujourd'hui. Ce que Paul cherche, ce sont des vies puissantes, des vies qui rayonnent Christ.

                Paul termine avec la question des divisions dans l'église pour se concentrer dans les trois chapitres qui suivent à l'autre grand problème de l'église de Corinthe... l'immortalité.

     

     


     

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  • CHAPITRE 5 : CELUI QUI VIT DANS LE PECHE

     Après avoir traité le problème des divisions dans l'église de Corinthe dans les chapitres 1-4, Paul, maintenant, commence à aborder la deuxième grande question « l’immortalité et le laxisme des membres de l'église ». Les chapitres 5 à 7 sont principalement consacrés à ce sujet.

                Corinthe était une ville où l'immortalité régnait. Les gens se convertissaient, mais il y avait deux difficultés de taille :

    1. Donner aux nouveaux convertis des principes de moralité chrétienne.
    2. Aider l'église à faire face à la tentation omniprésente dans la société païenne.

    Le chapitre 5 peut être découpé en trois parties interdépendantes :

    1. Un cas particulier dans l'église – v 1-5
    2. Le vieux levain – v 6-8
    3. Juger le pécheur – v 9-13

    LE CAS PARTICULIER

                Un homme, membre de l'église, vivait maritalement avec sa belle-mère, la femme de son père v 1. Ceci avait été formellement interdit par la loi de Moïse (Lévitique 18:8) et était perçu comme une telle perversion que même les païens ne se permettaient pas de la pratiquer.

                Paul, cependant, est encore plus choqué par le laxisme des chrétiens qui acceptaient cette situation au sein de l'église. Ils n'ont pas agi pour régler le problème, ils l'ont toléré.

                 Paul dit que les chrétiens auraient dû être « affligés ». Le mot qu'il utilise est celui utilisé pour pleurer un mort. – v 2

                  Le pécher devrait choquer le chrétien et celui qui s’enracine dans le péché devrait être  perçu comme un bien aimé qui vient de décéder.

     

    ÊTRE LIVRÉ A SATAN

                Paul n'accepte pas cette situation. Il propose une solution : que l'homme soit « ôté du milieu de vous » v 2, et qu’il soit « livré à Satan » v 5.

                Le sens de cette phrase forte est très simple. Le monde est le domaine de Satan, l'église est la communauté sous la couverture spirituelle de Dieu. « Livré à Satan » est l'expression spirituelle pour l'acte d'expulser quelqu'un de l'église.

                Il est important de noter que cet acte de dernier recours n'est pas pour condamner, mais pour pousser le pécheur à se réveiller et à se repentir: « afin qu'il soit sauvé» v 5

    Ceci est également le cas quand Paul utilise cette même phrase dans 1Timothée 1:20.

    Dans l'église primitive toute discipline avait comme but la restauration et la rédemption de la personne.

     

    LE VIEUX LEVAIN

                Le levain était une pâte qui restait d'une cuisson antérieure et qui s'était fermentée. La littérature juive présente le levain comme une influence maléfique. La fermentation évoque la notion de corruption.

                L'apôtre appelle le nouveau converti à être une pâte nouvelle, n'ayant aucune trace du péché du passé.

                Christ est notre Pâque, une fête sans levain et chaque chrétien doit vivre dans la pureté et la vérité comme des pains sans levain.

                Le levain dans ce contexte, parle en particulier des pratiques immorales des corinthiens.

     

    JUGER LE PÉCHEUR   v 12,13

                Ces versets 12 et 13 sont très significatifs au niveau de l'ecclésiologie, la doctrine de l'église.

                Pour résumer, Paul dit : Dieu jugera le pêcheur inconverti le jour du jugement, mais c'est à l'église de juger le pécheur, membre de l'église.

                Juger n'est pas murmurer contre quelqu'un, mais c’est refuser le comportement de pécheur chez le chrétien et d'agir fermement pour qu’il n'infecte pas l'église.

                Au verset 13 Paul répète « Otez le méchant du milieu de vous ». Il ne fait que confirmer ce que Jésus avait déjà enseigné en établissant une procédure d'interpellation du chrétien rebelle et désobéissant. – voir Matthieu 18:15-20.

                D'autres passages dans l'enseignement de Paul nous montrent la nécessité d'écarter un frère dans la perspective qu'il se réveille face à son péché – voir 2 Thessaloniciens 3:6,14,15.

     

    LES TROIS CATÉGORIES DE PÉCHEURS  v 10

                1 – Les débauchés - (fornicateurs)

    Ceux qui se comportent comme des bêtes qui pensent ne pas devoir vivre selon une loi morale. Il ne respecte pas sa personne comme étant faite à l'image de Dieu avec dignité et valeur spirituelle. Il pèche donc contre lui-même.

                2 – Les cupides et ravisseurs

    Ceux qui exploitent l'autre pour son gain personnel. C'est le matérialiste. Il ne donne pas à l'autre, il lui prend ce qu'il a. Il pèche donc contre l'autre.

                3 – Les idolâtres

    Ceux qui se livrent à toutes les pratiques occultes et superstitieuses. Il veut adorer autre chose que le seul vrai Dieu. Il pèche donc contre Dieu.

                Avec ce chapitre, Paul annonce clairement la couleur aux chrétiens de Corinthe... NON au péché et à l'immoralité.

     

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  • CHAPITRE 6 : LES CATEGORIES DES PECHEURS

     

    Nous avons vu dans les chapitres précédents la réponse de Paul aux deux grands problèmes de l'église de Corinthe : les divisions et l'immoralité. Dans ce sixième chapitre l'apôtre, père spirituel de l'église, commence en abordant une des conséquences des divisions pour ensuite revenir sur les questions de moralité et comportement de pécheur.

    Le chapitre se divise en trois parties :

    1. Les procès entre chrétiens - v 1-8
    2. Les catégories de pécheurs - v 9-11
    3. Le corps, temple du Saint-Esprit - v 12-20

     

    LES PROCES ENTRE CHRÉTIENS

                Les juifs réglaient leurs différents en famille dans les synagogues, mais pour les Grecs, un tribunal était à la fois un lieu de divertissement et une estrade pour montrer sa supériorité de logique et d'argumentation.

                Pour un procès il pouvait y avoir jusqu'à 6000 jurés. Il y avait donc une très forte culture de contentieux et de litige à Corinthe.

                Comme ce fût le cas pour les clivages culturels, cette mentalité d'attaquer devant les tribunaux est entrée dans l'église.

                Ceci était la suite directe des divisions entre les chrétiens de la communauté.

    L'enseignement et les exhortations de Paul sont les suivants :

    1. Les justes ne peuvent espérer la justice de Dieu de la part des injustes (inconvertis).
    2. Les différends entre chrétiens (ils existent) doivent être jugés au sein de l'église.
    3. Après le retour de Christ les chrétiens auront la responsabilité de juger le monde et les anges.
    4. Mieux vaut souffrir une injustice que d'en commettre une voulant se faire justice.

                Paul réaffirme que l'attitude d'un chrétien doit être de chercher la paix plutôt que de vouloir se venger ou se faire dédommager.

                Ceci reflète les paroles mêmes de Jésus – Luc 6:27-30.

                Il y a une grande libération pour celui qui ne réclame pas toujours ses droits. Il évite beaucoup de conflits inutiles.

     

    LES CATÉGORIES DE PÉCHEURS

                Paul est célèbre pour ses listes – les dons de l'Esprit (1Corinthiens 12), les fruits de l'Esprit (Galates 5:22), les ministères au sein du corps de Christ (Ephésiens 4:11). Nous avons ici une liste des différents types de péchés.

                Le bâtiment le plus imposant de la ville de Corinthe était le temple d'Aphrodite, la déesse de l'amour. Dans ce culte l'idolâtrie et l'immoralité étaient étroitement liées.

                1 – Les débauchés –  fornicateurs, tous ceux qui vivaient des rapports sexuels en dehors du mariage. Le mot était également souvent utilisé pour parler d'hommes prostitués.

                2 – Les idolâtres –  une idole est un symbole d'un dieu qui pour des gens charnels rend le culte plus accessible. Ils peuvent oublier le dieu et adorer le symbole.

                3 – Les efféminés (les doux) – Ils vivent tellement dans le luxe et pour les belles choses qu’ils perdent leur capacité de faire des sacrifices et d'accomplir des tâches difficiles.

                4 – Les voleurs – Ils étaient partout et ils exploitaient toutes les situations possibles. Même les esclaves doués étaient enlevés. La mort attendait un voleur condamné.

                5 – Les ivrognes – même les enfants s'enivraient. Pour le petit déjeuner ils trempaient le pain dans le vin. Les Grecs buvaient avec modération leur vin étant dilué, mais les Corinthiens buvaient pour le plaisir de s'enivrer.

                6 – Les ravisseurs – l'amour du gain poussait les Corinthiens à exploiter les autres. Le même mot est utilisé pour parler de l'abordage d'un navire marchand par des pirates en lançant des crochets sur des cordes.

                7 – Les homosexuels – la société grecque et romaine était imprégnée d'homosexuels. Socrate et 14 des 15 premiers empereurs romains, dont Néron et Hadrian, étaient homosexuels. L'homosexualité est historiquement liée à la déchéance de l'empire romain et à sa chute éventuelle.

                Paul déclare la puissance de l'Evangile de Jésus-Christ et la libération du Saint-Esprit qui lavent, sanctifient et justifient ces pécheurs pour les transformer en enfants de Dieu.

    LE CORPS, TEMPLE DU SAINT-ESPRIT

                Les Grecs élevaient la pensée et méprisaient le corps. Le corps était perçu comme la prison de l’âme. Ceci a produit deux approches – l'ascétisme, qui traitait durement le corps et l'hédonisme, qui laissait le corps tout faire (comme il était d'aucune importance).          

                Les Corinthiens étaient surtout de cette dernière approche.

                Paul déclare que le corps est éternel parce qu’il ressuscitera, donc il a une valeur spirituelle.

                Le corps est pour le Seigneur, il appartient à Dieu.

    Avec le corps, on peut devenir une seule chair avec une prostituée, ou s'attacher au Saint-Esprit et devenir un seul esprit avec lui. La communion avec Dieu est corporelle et spirituelle.

                L'immoralité, c'est le péché contre le corps qui est le temple du Saint-Esprit.

              Le chrétien est appelé à glorifier Dieu avec son corps. Dieu prend note de la façon dont, soit nous maltraitons le corps, soit comment nous le disciplinons et l'utilisons pour le louer et le glorifier.

              Le corps d'un chrétien devient sacré.

              Converti à Jésus le chrétien n'est pas l'esclave du corps, mais son maître.

             Ayant dénoncé l'immoralité, Paul peut maintenant répondre à toutes les questions des Corinthiens qui lui sont posées sur le mariage.

     

     


     

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  • CHAPITRE 7 : LA VIE DE COUPLE ET LE MARIAGE CHRETIEN

    Les conseils que Paul donne concernant le mariage dans ce chapitre ne peuvent être compris sans prendre en compte le contexte dans lequel il écrit. 

    Deux choses ont influencé l'approche de Paul

                1 - Le mépris du corps dans la culture grecque

                La pensée donnait à l'homme sa dignité, mais le corps physique ne le rendait pas mieux qu'un animal. L'attitude de mépris pour la vie physique conduisait soit à l'immoralité, soit à une tentative d'abaisser l'aspect naturel de la vie.

                2 – La conviction de Paul que le retour de Jésus était imminent  v 29

                Dans cette épître écrite en 54 ou en 56, Paul présente le mariage comme une concession ou une option secondaire en vue du retour de Jésus. Six ans plus tard dans son épître aux Ephésiens l'attitude de Paul concernant le mariage a évolué comme le second avènement de Christ se faisait attendre. Dans cette dernière épître le mariage est présenté comme l'union permanente et l'image sacrée de la relation entre Christ et l'église.

     

    LES PRISES DE POSITIONS EXTREMES DE CERTAINS CHRETIENS DE CORINTHE

                1 – Une fois chrétien, le couple devait s'abstenir de tous rapports sexuels.

                2 – Les jeunes ne devaient pas se marier.

                3 – Si l'époux ou l'épouse du nouveau converti ne se convertissait pas, il fallait le quitter.

                4 – Les mariages qui se faisaient ne devaient pas être consommés. Les mariés devaient rester vierges.

    LES CONSEILS DE PAUL SONT FONDES SUR TROIS PRINCIPES

                1 – La maîtrise de soi, la discipline et la chasteté sont de bonnes choses. Les passions du corps doivent être maîtrisées afin que le corps puisse être utilisé pour la gloire de Dieu.

                2 – La vie chrétienne n'est pas la fuite d'une vie normale. Ce qui est normal est élevé par la foi et la consécration à Dieu. Le spirituel et le naturel sont réconciliés.

                3 – La foi n'est pas source de tourments et d'angoisses. Le corps n'est pas perçu comme l'ennemi de l’âme, mais comme un instrument pour Dieu à canaliser (Romains 6:13).

    LES CONSEILS DE PAUL SUR DES QUESTIONS PRÉCISES

                1 – Dans le mariage les rapports sexuels sont normaux. Comme dans toutes choses, ils doivent se dérouler d'un commun accord (v 5).

                2 – Il faut éviter toute immoralité en tant que célibataire (v 7-9).

                3 – Le divorce n'est pas une option pour le couple chrétien (v 10,11)

                4 – Vivre avec un époux (une épouse) inconverti (e) est possible pour le chrétien (v12-14). Dans la société, les familles et les couples étaient perturbés lorsqu'un membre ou un des conjoints se convertissaient à Christ. Les apôtres ont répondu par une affirmation de la nature permanente du mariage en appelant le chrétien à travailler avec respect sa relation avec le conjoint inconverti.

                5 – Si l'inconverti abandonne le foyer, le chrétien peut divorcer et se remarier (v15). « pas liés » fait référence au lien du mariage.

                6 – Il ne faut pas épouser un inconverti dans l'espoir qu'il se convertisse (v16).

                7 – Devant l'imminence du retour de Jésus, croyance qui pesait sur la foi et la vie des premiers Chrétiens, chaque nouveau converti accepte de rester dans l'état où il était lors de sa conversion (v 17, 20, 24, 27). Exemple – circoncision, esclave, mariage.

                8 – La grande priorité de la vie chrétienne et du couple chrétien doit être « s'attacher au Seigneur sans distraction » (v 35)

                9 – Le remariage du chrétien après le décès du conjoint est possible, mais il ne peut être que « dans le Seigneur » (avec un autre chrétien) v 39.

     

    COMMENTAIRES DIVERS

                1 – « Je voudrais que tous les hommes soient comme moi »  v 7

    Paul a t-il été marié ? Un bon nombre de commentateurs bibliques disent "OUI" et ceci pour deux raisons :

                a – Les rabbins comme Paul devaient se marier à 18 ans. Un jeune aussi dévoué que Paul à la défense de la loi juive n'aurait pas refusé cette obligation.

              b – Paul était membre du sanhédrin à Jérusalem avant sa conversion (Actes 26 :10). Tout membre du sanhédrin à Jérusalem devait être marié. Il est possible que son épouse soit décédée avant sa conversion, mais il est probable qu'elle l'ait quitté ne supportant pas de vivre avec un « traître » de la religion juive.

                2– « Le conjoint non-croyant est sanctifié par le conjoint chrétien »  v 14

                Paul n'enseigne pas le salut automatique de tous les membres de la famille d'une personne qui se convertit à Christ. Il parle plutôt de l'effet sur le foyer d'une personne qui est touchée par la grâce de Dieu. Le foyer entier est enrichi spirituellement.

                3 – « Un affranchi du Seigneur»  v 22,23

                Paul fait allusion à un esclave. Celui-ci avait une possibilité de s'affranchir. Par des petits boulots il avait quelques maigres revenus qu'il déposait dans une caisse dans le temple de son dieu. Après de nombreuses années, il demandait à son maître de l'accompagner au temple. Le prêtre remettait la somme au maître et l'esclave devenait la propriété de son dieu. Il n'était plus l'esclave des hommes.

                Quelle belle image de l'esclave du péché affranchi par le prix que Christ a payé de sa propre vie.

     

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  • CHAPITRE 8 : RESPECTER L'AUTRE

                Dans ce chapitre Paul répond à une question précise qui provoquait des problèmes dans l'église de Corinthe – celle de la viande sacrifiée aux idoles.

                Avec cette question les divisions dans l'église refont surface. L'apôtre expose de nouveau ce qui est charnel et motivé par l'orgueil humain.

    LA VIANDE SACRIFIÉE AUX IDOLES

                Ce problème, auquel les églises occidentales du XXième siècle ne sont pas directement confrontées, révèle les différentes sensibilités et le respect d'autrui.

                Certains des Corinthiens avaient servi des idoles toute leur vie avant de se convertir à Christ. Avec le message de la liberté qui vient avec la grâce, le chrétien ne doit plus prendre en compte les choses qui autrefois avaient une signification religieuse.

                Cependant, certains convertis plus faibles dans la foi gardaient une sensibilité par rapport aux anciens objets de culte.

     Un exemple plus proche de nous.

                Un catholique qui a prié Marie pendant des années ou répété le chapelet découvre Jésus en tant que seul médiateur et intercesseur auprès du Père. Il arrête de prier la vierge. Pour un chrétien éclairé le chapelet n'a plus d'utilité. Mais, pour celui qui est faible dans la foi, il ne sait pas le mettre de coté parce qu'il continue à y attacher une valeur religieuse.

    LE CONFLIT DES CONNAISSANCES

                Avoir « la connaissance » pour Paul, c'est comprendre que « ce n'est pas un aliment qui nous rapproche de Dieu » v 8.

    Cependant, si cette « connaissance » est la seule chose qui influence le comportement du chrétien, plusieurs conséquences en découlent :

    1. Il devient enflé dans son orgueil – v 1
    2. Il pense ne plus avoir à apprendre – v 3
    3. Il peut devenir une pierre d'achoppement pour un « faible » - v 9
    4. Tout en affirmant la Seigneurie de Christ il peut pêcher contre Christ – v 12

    La véritable « connaissance » de Dieu se manifeste de la façon suivante :

    1. L'amour pour Dieu - v 3
    2. Le désir d'édifier l'autre - v 1
    3. Le désir de ne pas blesser la conscience faible – v 12
    4. Changer son comportement en fonction de l'autre – v 13

     

    LE RESPECT DE L'ÉTAT DE CHACUN

                Dans ce passage, Paul réconcilie la vérité et la grâce, ce qui fait la marque du ministère de Jésus –  Jean 1:14-17. Paul appelle « les faibles » ceux qui manquent de connaissance de ce que Jésus a accompli. Mais il dit que celui qui est éclairé doit le respecter et l'accepter comme tel.

                ­Ceci produit l'unité entre les chrétiens.

                ­Chaque chrétien a ses sensibilités, ses faiblesses, ses domaines où la victoire n'est pas encore acquise.

                ­Dans une ambiance de respect et d'amour aucune sensibilité n'est blessée, mais la vérité n'est pas bafouée pour autant.

    PAUL DONNE L'EXEMPLE

                Paul a farouchement défendu la cause des païens qui se convertissaient face aux Juifs qui voulaient leur imposer la circoncision.

    Mais dans une situation particulière, il a demandé à Timothée de se faire circoncire Actes 16:3.

                A différentes reprises Paul a accepté de se conformer à certaines coutumes  Actes 21:17-26.

    PLUSIEURS DOMAINES QUI POURRAIENT SCANDALISER

    Le train de vie d'un riche 

    La façon de parler des autres religions

    Des prises de positions politiques

    La façon dont on parle de la sexualité

    Le refus de respecter des coutumes chez les autres

    Les questions d'alcool

                Beaucoup de chrétiens, dans les premiers mois de leur conversion, ont gâché leur témoignage auprès de leur famille, simplement parce qu'ils n'ont pas compris le principe de 1Corinthiens 8.

                Cette même question est traitée par Paul dans Romains14.

     

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  • CHAPITRE 9 : LE MINISTRE DE L'EVANGILE ET LE COEUR DE PAUL POUR LES PERDUS

    Ce chapitre nous permet de mieux comprendre Paul, l'apôtre et comment un chrétien peut être au service de l'Evangile.

    Deux questions sont abordées :

    1. Les droits de ceux qui prêchent l'Evangile – v 1-14
    2. Les obligations de ceux qui prêchent l'Evangile - v 15-27

                Au chapitre 8, Paul avait abordé la question d'adapter son comportement en fonction de l'autre pour ne pas être une occasion de chute pour le faible. Maintenant, il poursuit en illustrant ce principe par son approche personnelle au ministère et en l'appliquant au travail de gagner des âmes à Christ.

                Il y a des contrastes très intéressants dans ce chapitre

                ­Libre (v 1 et v 19) et serviteur (v 16 et v 25)

                ­Les droits (v 4-6 et v 12) et les responsabilités (v 16,17)

                ­Les biens spirituels (v 11) et les biens temporels

                ­Participer et gagner (v 24)

                ­Les sacrifices et les récompenses (v 25)

     

    LES DROITS D'UN MINISTRE DE L'ÉVANGILE

                Paul explique clairement que ceux qui sont appelés à consacrer leur vie au service de l'Evangile ont le droit de :

                ­Manger et boire (v 4)

                ­Se marier (sujet sensible pour les Corinthiens) (v 5)

                ­Ne pas devoir entretenir une autre activité professionnelle (v 6)

                ­Etre soutenus financièrement par les chrétiens (v 11)

                ­Etre soutenu financièrement dans ses déplacements avec son épouse (v 5)

     

    Pour illustrer les droits d'un ministre de l'Evangile, Paul utilise des images convaincantes 

    1. Le soldat au service de sa patrie (v 7) Le ministre de l'Evangile se bat contre le mal.

    2. Le vigneron qui plante sa vigne (v 7) Le ministre de l'Evangile implante des églises.

    3. Le berger fait paître son troupeau (v 7) Le ministre de l'Evangile paît le troupeau de Dieu.

    4. Le boeuf qui, selon la loi de Moïse, pouvait manger le grain qui tombe pendant la récolte (v 9

    5. Le sacrificateur reçoit, selon la loi, une partie de ce qui a été offert sur l'autel (v 13)

    Cependant, Paul ne veut pas user de ses droits et ceci pour deux raisons

    1. Il ne voulait pas s'identifier aux pharisiens qui exploitaient leurs droits et leurs privilèges pour l'enrichissement personnel.
    2. Paul, en tant qu'apôtre et père spirituel, devait exercer une autorité spirituelle dans les églises. Il voulait garder son autonomie financière pour rétablir l'ordre. Il ne serait pas acceptable d’être dépendant de ceux qu'il devait reprendre.

     

    LES OBLIGATIONS D'UN MINISTRE DE L'ÉVANGILE

                L'annonce de l'Evangile est une vocation céleste. Paul a reçu cet appel le jour de sa conversion sur la route de Damas – Actes 26:15-18.

                Répondre à cette vocation est une charge, mais qui entraîne la récompense inégalée de voir Dieu transformer des vies (v 16,17).

    Un ministre de l'Evangile se retrouve devant 2 nécessités :

    1. Annoncer l'Evangile ;
    2. S’adapter dans sa façon de l'annoncer en fonction de l'auditeur. Il est même prêt à être "faible avec les faibles". C'est au ministre de l'Evangile à s'adapter aux autres afin de les gagner à Christ.

     Paul a comme objectif « gagner le plus grand nombre » (v 20)

    Son côté réaliste sait que malgré tous les efforts ceux qui seront sauvés seront « quelques-uns » (v 22)

    L'apôtre révèle la priorité qui pèse sur  tout son ministère

    « Je fais tout à cause de l'Evangile » (v 23)

     

    PAUL LE SPORTIF   v 24-27

                Après Athènes où se déroulaient les jeux olympiques, Corinthe était la deuxième ville sportive du monde grec. Tous les 3 ans avaient lieu les jeux Isthmiques. A cette époque les foules se rassemblaient à Corinthe pour voir les sportifs tenter de remporter une couronne de pin qui leur assurait un statut de héros immortel dans l'esprit du public.

                En utilisant l'image de ces jeux Paul parle du chrétien comme :

    1 – Coureur - qui doit courir de manière à remporter le prix.

    2 – Lutteur - qui devait suivre un entraînement très strict pendant 10 mois pour             obtenir la couronne.

    3 – Boxeur - qui doit apprendre à être précis avec les coups qu'il donne.

                La leçon est claire. Si on participe c'est pour gagner. Pour gagner il faut se discipliner.

                Paul termine avec la phrase « de peur d'être moi-même désapprouvé après avoir prêché aux autres » v 27.

                Il fait allusion à l'annonceur d'un combat qui, avant un combat de boxe, appelle les combattants et leur annonce les règles du combat. Mais l'annonceur, lui, ne remporte aucun prix.

                Une nouvelle fois, l'apôtre Paul présente aux Corinthiens une notion de ministère autre que celle qu’ils avaient.

                Un ministère de l'Evangile n'est pas source d'orgueil et de division, mais il se donne à l'appel qu'il a reçu en assumant tous les sacrifices nécessaires, afin que « le plus grand nombre » soit sauvé.

     

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  • CHAPITRE : 10 LES MENACE ET LES EPREUVES POUR LE PEUPLE DE DIEU

     

    L'église à Corinthe est une église divisée par des clans rivaux, chacun se réclamant d’un apôtre. Paul dénonce l'orgueil et l’attitude de supériorité de certains dans la communauté.

                Au chapitre 8 il dénonce le manque d’amour de ceux qui ont « la connaissance » par rapport aux « faibles » dans la foi.

                Au chapitre 10  l'apôtre Paul aborde les questions suivantes :

    1. Le peuple de Dieu peut encore chuter malgré la grâce qu'il a reçue – v 1-13
    2. L'influence spirituelle néfaste des démons – v 14- 22
    3. Les limites de la liberté chrétienne – v 23 à 11:1.

     

    LA LECON TIRÉE D'ISRAEL DANS LE DÉSERT

                Paul interpelle les chrétiens qui sont arrogants et trop sûrs d'eux après leur expérience spirituelle, leur connaissance et leur baptême. Ils croyaient ne jamais plus courir le risque de la condamnation de Dieu.

                Cependant, l'histoire d'Israël nous montre que ceux qui ont beaucoup reçu de la part de Dieu peuvent se rebeller.

                Les expériences surnaturelles vécues par Israël dans le désert ont un parallèle spirituel pour le chrétien. Celles citées par Paul sont :

    1. Le nuage de la présence de Dieu – Nombres 9:15
    2. La traversée de la mer rouge – Exode 14:21
    3. La manne venue du ciel – Exode 16:11
    4. L'eau qui a coulé du rocher – Nombres 20:1-11

                Malgré toutes ces manifestations de puissance, la plupart du peuple n'était pas agréable à Dieu. Il a chuté dans quatre domaines :

     

    1. Il a manqué de foi et il a suivi le conseil des 10 espions qui avaient eu peur en explorant la terre promise (Nombres 16:30-32) - Ils périrent dans le désert.
    2. Il est devenu idolâtre avec le veau d'or (Exode 32:6)
    3. Il s'est livré à la fornication avec les femmes de Moab (Nombres 25:1-9)
    4. Il a murmuré contre Dieu et contre les responsables spirituels (Nombres 21:4-6)

     

                Paul dit avec force que ces choses sont un exemple pour nous, chrétiens (v 6,11), et doivent nous servir d'avertissement. « Que celui qui croît être debout prenne garde de tomber » (v 12).

     

    LA TENTATION OU L'ÉPREUVE

                Quand Paul parle de tentation, le mot qu'il utilise a surtout le sens de l'épreuve que Dieu permet pour révéler ce qu'il y a dans les cœurs. Ces épreuves ne sont pas envoyées pour nous faire chuter, mais afin que nous les surmontions et devenions forts.

               

    Les 4 choses que nous devons comprendre concernant les épreuves  

    (v 13) :

    1. L'épreuve est une réalité pour le chrétien. Elle viendra assurément.

    2. Les épreuves que nous connaîtrons font parties de l'expérience humaine. Elles ne représentent rien d'extraordinaire.

     3. Dieu veille sur nous et ne nous permet pas d'être éprouvé au delà de nos capacités d'endurance.

    4. Avec chaque épreuve, Dieu nous donne toujours une porte de sortie. «Le moyen d'en sortir » est un mot qui évoque un passage pour franchir une chaîne montagneuse.

           La sortie n'est pas une retraite, mais une voie pour avancer et triompher.

     

    L'INFLUENCE DES DÉMONS

                Paul a déjà donné une raison pour ne pas manger la viande sacrifiée aux idoles - ne pas faire chuter celui qui est faible dans la foi.

                Maintenant, il donne une deuxième raison - ne pas s'exposer à une influence démoniaque. Allusion est faite aux fêtes païennes. Quand un païen offrait un sacrifice à un dieu, le sacrificateur lui rendait une portion de la viande afin qu'il puisse faire une fête avec sa famille et ses amis. On disait que par la viande, le dieu était présent à cette fête, et en la mangeant, le dieu entrait dans les participants. La fête était donc une communion entre le dieu et son adorateur.

                Paul présente la Sainte Cène célébrée par les chrétiens dans ce contexte. Ceci permet de mieux comprendre la présence spirituelle et non physique de Jésus au moment de la communion.

                Le danger que courraient ceux qui mangeaient la viande sacrifiée aux idoles ne venait pas de l'idole elle-même, mais des esprits mauvais qui s'attachaient à ces pratiques.

    Même si la liberté chrétienne permettait un acte en toute bonne conscience, s'exposer à une séduction démoniaque possible était la raison pour s'abstenir.

                Paul  met en garde les chrétiens à la contamination spirituelle de certaines pratiques.

                Un exemple moderne serait certains types de musiques. Ecouter de la musique non chrétienne n'est pas « un péché », mais certaines musiques communiquent une puissance démoniaque très forte qui domine en particulier la jeunesse. Les films d'épouvante seraient un autre exemple.

                Une personne maintenant en communion avec Christ doit se protéger de tout ce qui pourrait être une communion avec des esprits mauvais.

     

    LES LIMITES DE LA LIBERTÉ CHRÉTIENNE

                Pour terminer cet enseignement Paul donne quelques conseils pratiques aux Corinthiens

    1. Ils peuvent acheter et manger tout ce qui se vend au marché. Il ne faut pas tomber dans les sensibleries.
    2. Chez le païen, ils peuvent manger ce qui est servi sans se poser de questions, sauf si c'est une provocation ou un piège tendu.
    3. La liberté est sous la condition de l'édification d'autrui

     

                Ces principes sont particulièrement importants pour le chrétien aujourd'hui dans sa relation avec le monde. Un chrétien devra maintenant s'abstenir de certaines pratiques pas pour des raisons de péché, mais pour des questions de pollution spirituelle et édification d'autrui.

                Dans ces derniers versets les deux motivations primaires de Paul sont claires : la gloire de Dieu – v 31 et le salut du plus grand nombre – v 33.

     

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  • CHAPITRE 11 : LA FEMME ET LA SAINTE CENE

     

    L'église de Corinthe était, certes, une église vivante et fleurissante. Cependant, il y avait de nombreux problèmes liés directement à l'esprit du monde qui influençait le comportement des chrétiens. L'apôtre Paul inlassablement aborde chacun de ces problèmes.

                Dans ce chapitre, il traite deux questions principales :

                – le port du voile par une femme pendant un culte.

                – comment partager le repas du Seigneur entre chrétiens.

     

    UNE FEMME DOIT-ELLE PORTER UN VOILE AU CULTE ?

                A l'époque, OUI. Aujourd'hui, NON.

                Dans le passage des versets 2 à 16 il est indispensable de faire une distinction entre ce qui est culturel et ce qui est spirituel.

                Le poids de la culture

                Dans la culture orientale, la femme était inférieure à l'homme. Le port du voile par la femme pour affirmer sa soumission à son mari et sa protection sous son autorité était exigé par la loi juive – Nombres 5:18. Cette pratique était également la coutume parmi les Grecs et les Romains du 1er siècle.

                Seules les prostituées ne portaient pas de voile en public.

                Qu’une femme prie ou prophétise sans la tête couverte l'associait aux prêtresses païennes de l'époque qui prononçaient des oracles la tête découverte et décoiffée. Pour exiger que les femmes portent un voile dans l'église, Paul utilise des termes d'appréciation culturelles et nuancés :

               " C'est comme si " (v 5), " s'il est honteux " (v 6), " jugez-en vous même " (v13), " est-il convenable " (v13), " la nature elle-même " (v 14), " cette habitude " (v 16).

     

                Les principes spirituels affirmés

    1. Dieu a établi une chaîne d'autorité : Dieu - Christ – l’homme - la femme.
    2. Chacun doit honorer celui qui représente une autorité spirituelle pour sa vie (v 4)
    3. La femme a été créée pour être complémentaire à l'homme (v 9)
    4. Un couple chrétien doit être un partenariat d'interdépendance et de soumission à Dieu (v 11,12)

                Faire porter un voile aux femmes aujourd’hui en s’appuyant sur ce passage est une erreur fondamentale d’interprétation du texte biblique. Il serait bon de ne pas oublier le dicton « un texte pris hors de son contexte devient un prétexte ».

     

    L'HYPOCRISIE DES AGAPES DES CORINTHIENS

                Les AGAPES – littéralement « banquet d'amour » – devaient être l'occasion de partage et de communion entre les chrétiens d'une communauté dans un véritable esprit d'unité et de famille.

                Les riches venaient pour partager leur abondance avec les pauvres qui venaient souvent pour prendre leur seul vrai repas de la semaine.

                Tout le monde se retrouvait autour de la même table, chacun pouvant se réjouir de tout ce qui était proposé.

                Dans un monde ancien où les classes de la société étaient rigides (homme libre/esclave; l'homme instruit/celui sans éducation; Grecs/barbares; Juifs/païens), l’église était le seul lieu où les murs tombaient. Les chrétiens s'accueillaient mutuellement comme Christ les avait tous accueillis.

                Cependant, Paul doit reprendre les Corinthiens sévèrement pour les Agapes qui se pratiquaient dans l'église. Les riches venaient pour se retrouver dans leur clan de privilégiés. Ils mangeaient ce qu'ils avaient apporté et ils buvaient et s'enivraient. Il n'y avait aucun souci des pauvres et aucun partage.

                Une nouvelle fois, la loi de la division pesait sur l'église.

                A cause de cette hypocrisie, que l'apôtre appelle « ne pas discerner le corps du Seigneur », le jugement de Dieu tombait sur les chrétiens : infirmités, maladies, même la mort (v 30).

                Le but des Agapes n'est pas principalement se nourrir soi-même, mais de partager avec et honorer son frère en Christ (v 33).

     

    LA SAINTE CÈNE

                Comme la première épître aux Corinthiens a été écrite par Paul avant les 4 évangiles, nous avons dans ce passage les premières citations des paroles de Jésus.

                L'enseignement sur la Sainte Cène que Paul nous apporte peut être résumé en plusieurs points :

                1 – Le pain est le corps de Jésus d'une façon purement symbolique, car Jésus était physiquement présent en faisant cette déclaration (v 24)

                2 – La cène est une célébration commémorative de Jésus et son sacrifice à la croix (v24)

                3 – Nous avons une nouvelle alliance avec Dieu. Elle a été établie par le sang de Jésus (v 25)

                4 – La cène doit être célébrée plusieurs fois par les chrétiens (v 26)

                5 – La cène est une proclamation de ce que Jésus a accompli par sa mort (v26)

                6 - La cène anticipe le retour de Jésus (v 26)

                7 - Participer indignement découle de son attitude envers les autres chrétiens de l'assemblée (v 27,29)

                8 – La cène est un moment d'examen de conscience et d'attitude envers les autres chrétiens.

                Paul considère que les questions qu'il a traitées sont essentielles pour qu'une assemblée puisse être un lieu où Dieu soit honoré.

                « Les autres choses, il les reglera sur place » (v34)

     

     


     

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  • CHAPITRE 12 : LES DONS DE L'ESPRIT ET L'EGLISE

     

                Pendant onze chapitres, l'apôtre Paul a exposé le grand problème de l'église de Corinthe...les divisions !

                Il aborde systématiquement les causes des divisions, les domaines dans lesquels elles s'exprimaient et leurs conséquences. Maintenant, l'apôtre nous donne la réponse de Dieu pour l'église... l'unité.

               

                Dans ce chapitre 12, souvent connu comme le chapitre des dons spirituels, nous avons l'unité de l'église présentée sous différents angles :

                1 - L'unité dans la diversité des dons spirituels (v 1-11)

                2 - L'unité dans l'image du corps humain (v 12-26)

                3 - L'unité dans les fonctions et ministères de l'église (v 27-30).

     

    JÉSUS EST SEIGNEUR

                Les deux déclarations choc à l'époque de l'église primitive étaient « Jésus est anathème » et « Jésus est Seigneur ».

                « Jésus est anathème » était proclamé dans quatre situations :

                1-  Les Juifs qui, dans la synagogue, maudissaient ceux qu'ils estimaient hérétiques

                2 - Les Juifs sympathisants de Jésus que l'on faisait blasphémer pour pouvoir rester à la synagogue (voir Actes 26:11)

                3 - Les chrétiens qui renonçaient à leur foi dans les persécutions romaines

                4 - Les démoniaques pendant des exorcismes.

     

                La proclamation que « Jésus est Seigneur » était possible uniquement par révélation spirituelle et produisait une attitude de cœur et un comportement d'obéissance, de consécration et d’adoration à Jésus.

    PLUSIEURS DONS, UN SEUL ESPRIT

                Le but de l'enseignement sur les dons est avant tout de souligner que toutes les manifestations spirituelles diverses venaient d'un « même esprit ». Cette phrase est répétée 7 fois en 8 versets. L'unité se retrouve non seulement à la source mais également à la destination « l'utilité commune» (v7)

                La liste des dons spirituels est une des listes les plus célèbres dans les écritures de Paul. Ils peuvent être classés en 3 catégories :

     

             ­Les dons de révélation                

                                Parole de sagesse

                                 Parole de connaissance

                                 Discernement des esprits

             ­Les dons de puissance               

                                La foi

                                 Le don des guérisons

                                 Le don d’opérer des miracles

             ­Les dons vocaux                          

                                La prophétie

                                 La diversité des langues

                                 L'interprétation des langues

                            Un enseignement approfondi sur chaque don n'est pas possible dans le contexte de ce survol de chapitre. Il suffit d'apporter un simple commentaire sur chacun d’eux

    • Parole de sagesse - comprendre les choses comme Dieu les comprend
    • Parole de connaissance - connaître les choses que Dieu connaît
    • La foi - la conviction des possibilités du Dieu de l'impossible
    • Les guérisons - l'accélération surnaturelle du processus de guérison naturelle
    • Opérer des miracles - l'intervention surnaturelle renversant les lois naturelles
    • La prophétie - parler avec une parole de l'Esprit
    • Le discernement des esprits - voir comme Dieu voit
    • La diversité des langues - parler avec une langue spirituelle
    • L'interprétation des langues - apporter un sens intelligible à un message inintelligible.

     

    PLUSIEURS MEMBRES, UN SEUL CORPS

                L'image par excellence de l'unité de l'église pour Paul est le corps humain. Un membre n'a une signification que dans l'ensemble du corps et dans son interdépendance avec les autres membres.

                Ce qui se passe à un membre se passe au corps. Nous ne disons pas « mon doigt a mal », mais « j'ai mal au doigt ».

                Un chrétien ne peut être un instrument de Christ que s'il est pleinement intégré au corps de Christ.

                Paul soulève certains aspects de cette relation membre/membre et membre/corps.

    1. Un membre ne doit jamais souffrir de complexe d'infériorité en se comparant à un autre membre (v 15-18)
    2. Un membre ne doit jamais se croire auto - suffisant comme s'il n'avait pas besoin des autres membres (v 21)
    3. Chaque membre doit respecter et honorer les autres membres parce que Dieu a placé chacun des membres comme il l'a voulu (v 24)
    4. Honorer les autres membres est la seule protection contre les divisions dans une église (v 25)
    5. Les membres doivent compatir les uns avec les autres - prendre soin (v 25), souffrir avec et se réjouir avec (v 26)

     

    PLUSIEURS MINISTÈRES, UNE SEULE ÉGLISE

                Avant de terminer ce passage, Paul présente l'unité de l'église d'une façon particulière.

                Dans d’autres passages et dans d'autres épîtres Paul nous donne des listes de ce que nous allons trouver dans l'église :

                Les 5 ministères – Ephésiens 4:11

                Les 9 dons spirituels – 1 Corinthiens 12:8-10

                Les 7 dons de fonctionnement – Romains 12:6-8

               

                Ces listes sont complètes et correspondent à des aspects précis de la vie de l'église. Cependant, à la fin de 1Corinthiens 12 l'apôtre prend une sélection de chacune de ces listes et les met par ordre d'importance.

                Le but de les présenter de cette façon est de montrer une église établie, dans la diversité et l'ordre. Le respect de ces deux principes est essentiel pour assurer l'unité de l'église.

                Il reste une chose indispensable à l'unité de l'église... l'amour. C'est le thème du chapitre suivant.

     

     

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  • CHAPITRE 13 : L'AMOUR, LA VOIE PAR EXCELLENCE

     

               Nous avons cheminé chapitre par chapitre, question par question, avec l'apôtre Paul pour arriver à ce qui est certainement le chapitre le mieux connu de toute la Bible. Paul a répondu systématiquement à chaque problème dans l'église de Corinthe, a cherché à révéler les causes profondes et a proposé la réponse de Dieu.

                Les divisions, problème principal de l'église, disparaîtraient s'il y avait véritablement dans le cœur des chrétiens, L'AMOUR. C'est le sujet de ce chapitre.

    QUEL GENRE D'AMOUR ?

                Trois mots grecs du Nouveau Testament traduisent le mot AMOUR :

    « Eros » – L'amour charnel et physique, sexuel.

    « Philo » – L'amour humain, fraternel, l'amitié.

    « Agape » – L'amour de Dieu qui ne dépend pas de l'autre. Il peut s'exprimer malgré l'autre.

    C'est l'amour qui donne avec joie sans attendre en retour.

                Dans 1Corinthiens 13 il s’agit de l'amour AGAPE – L'amour de Dieu répandu dans la coeur d'un chrétien par le Saint-Esprit – Romains 5:5.

    LA PRIORITÉ DES PRIORITÉS – v 1-3

                Paul place l'amour au-dessus de :

    • La liberté des dons spirituels. La liste des dons de 1Corinthiens 12 est répétée en partie : langues, prophétie, connaissance, sagesse, foi.
    • L'action sociale qui peut être motivée par autre chose que l'amour d'autrui.
    • Le sacrifice de soi - Paul fait probablement allusion à un célèbre monument à Athènes appelé « la tombe de l'indien ». Là, un hindou s'était immolé publiquement à côté d'une plaque sur laquelle il avait fait inscrire « ici un homme s'est rendu immortel ». Il parle de celui qui cherche à se sacrifier pour montrer sa grande spiritualité.

    LES 15 CARACTERISTIQUES DE L'AMOUR – v 4-7

    1. L'AMOUR EST PATIENT

         Il est lent à la colère, ne cherche pas à se venger, il peut faire jouer le temps, laissant Dieu agir.

    2. L'AMOUR EST PLEIN DE BONTE

         Une douceur d'esprit envers tout le monde. Il ne connaît pas de réaction de condamnation, de critique, de jugement.

    3. L'AMOUR N'EST POINT ENVIEUX

         Il n'est pas en compétition avec l'autre. Il ne souhaite pas sa place, ni son succès.

    4. L'AMOUR NE SE VANTE POINT

         Il ne s'impose pas. Il est humble, effacé, cherchant l'édification de l'autre plutôt que sa propre mise en valeur.

    5. L'AMOUR NE S'ENFLE POINT D'ORGUEIL

         Il ne veut pas de monument à sa gloire. Il n'exploite pas les autres pour montrer son importance.

    6. L'AMOUR NE FAIT RIEN DE MALHONNËTE

         Le mot devrait être traduit « déshonorant ». L’amour respecte et honore les autres. Il se comporte avec grâce.

    7. L'AMOUR NE CHERCHE PAS SON INTERËT

         Il cherche l'intérêt de l'autre et non son propre intérêt personnel. Faire valoir ses droits et privilèges détruit l'amour.

    8. L'AMOUR NE S'IRRITE POINT

         Il maîtrise ses réactions. Il n'est pas susceptible, facilement vexé ou offensé. Il ne garde aucune animosité.

    9. L'AMOUR NE SOUPCONNE POINT LE MAL

         Il ne comptabilise pas le mal que d'autres lui ont fait. Il oublie les torts des autres et ne revient pas dessus.

    10. L'AMOUR NE SE REJOUIT POINT DE L'INJUSTICE

         Il ne veut de mal à qui que ce soit. Il ne colporte pas le mal.

    11. L'AMOUR SE REJOUIT DE LA VERITE

         Il cherche ce qui est vrai chez l'autre, pas les impressions.

    12. L'AMOUR EXCUSE TOUT

         Il surmonte les déceptions et cherche à reconstruire.

    13. L'AMOUR CROIT TOUT

         Il croit à la bonne foi de l'autre et à son potentiel.

    14. L'AMOUR ESPERE TOUT

         Il attend une bonne évolution et ouvre une porte à l'autre.

    15. L'AMOUR SUPPORTE TOUT

         Il ne subit pas passivement, mais fait face avec courage pour transformer une situation avec joie et louange.

               Toutes ces qualités d'amour, nous les retrouvons dans la personne de Jésus. 

    LES CONTRASTES – vv 8-13

    1. L'amour est permanent - les dons sont passagers.
    2. L'amour est parfait - nous vivons dans ce qui est partiel.
    3. L'enfant doit devenir adulte - dans son parler, sa pensée et ses raisonnements.
    4. Aujourd'hui, je vois et je connais d'une façon obscure - mais viendra le jour où tout sera clair.
    5. Trois choses ne disparaîtront pas et sont indissociables :

    La foi, l'espérance et l'amour - la forme grecque du verbe traduit « demeurer » est au singulier. L'amour est suprême, il sera le moyen d'évaluer la maturité spirituelle d'un chrétien - qui a « fait disparaître »  ce qui était de l'enfant (v 11).

                Paul présente l'amour comme la seule véritable réponse aux divisions provoquées par les chrétiens qui étaient toujours au stade d'enfant (1 Corinthiens 3:1).

     

     

     


     

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  • CHAPITRE 14 : L'UTILISATION DES DONS SPIRITUELS

     

                Au chapitre 12, Paul nous donne une liste de dons spirituels qu'il souligne «  viennent d'un seul et même Esprit » (v11) et qui avaient comme objectif « l’utilité commune » (v 7). Les dons devaient fonctionner dans l'église comme source d'édification et d'unité pour l'église.    Cependant, dans l'église de Corinthe, ces mêmes dons étaient source de conflit et de désordre.

                L'apôtre Paul apporte au chapitre 14 un enseignement pratique sur l'utilisation dans l'église de trois dons en particulier : le don de prophétie, le don de parler en langues, le don d'interpréter les messages en langues.

    DEUX UTILISATIONS DIFFÉRENTES DU PARLER EN LANGUES

                Il est indispensable de comprendre la différence entre l'utilisation du don de parler en langue dans sa relation personnelle avec Dieu et le don de parler en langue comme moyen d’interpellation par le Saint-Esprit dans une réunion d'église.

                Quand le parler en langues est pour exprimer son cœur à Dieu, aucune interprétation des langues n'est nécessaire.

                Quelques exemples :

    • Actes 2:1-8 - ce que le peuple a compris n'était pas une interprétation des langues, mais une traduction surnaturelle pour chacun dans sa langue maternelle. C'est la seule fois que ce miracle s'est produit dans la Bible.
    • Actes 10:46 - Quand Corneille et sa maison ont commencé à parler en langues, Pierre n'a pas exigé une interprétation parce que dans ce cas c'était l'homme, par l'Esprit, qui glorifiait Dieu et non Dieu, par l'Esprit, qui interpellait l'homme.
    • Actes 19:6 - Lorsque Paul a baptisé 12 hommes à Ephèse, le Saint-Esprit est venu sur eux et ils ont commencé à parler en langues. Paul n'a pas demandé l'interprétation des langues parce que c'était l'expression de louange et de prière à Dieu qui ne nécessite pas d'interprétation. A Ephèse, il y a également eu la manifestation du don de prophétie. Cependant, un message en langue dans une réunion d'église est ponctuel et doit être suivi d'une interprétation.

    QU'EST-CE QUE LE PARLER EN LANGUE ?

                Dans ce chapitre 14, Paul donne quelques explications sur le don de parler en langue et comment l'utiliser :

    1. Avec ce don reçu du Saint-Esprit le chrétien parle des mystères à Dieu (v2)
    2. Celui qui parle en langue et celui qui entend parler en langue ne comprennent pas ce qui est dit (v 2)
    3. Parler en langue apporte une édification spirituelle à celui qui le fait (v4)
    4. Paul désirait que tout chrétien parle en langue (v5)
    5. Un message en langue dans une réunion destinée aux chrétiens doit obligatoirement être suivi d'une interprétation, afin d'édifier l'église (v5)
    6. Prier et chanter en langue c'est prier et chanter dans l'Esprit (v15)
    7. Paul a beaucoup parlé en langue dans sa vie de prière (v18)
    8. Le don de parler en langue n'a aucune utilité dans le ministère d'instruction des chrétiens (v 19)
    9. Le parler en langue choque l'inconverti (v 22,23)
    10. Quand il y a un message en langue pour l'église, il doit être apporté avec ordre (v 27)
    11. Il ne faut surtout pas décourager le chrétien de parler en langue (v 39)

    LA PROPHÉTIE

                Le Saint-Esprit donne ponctuellement le don de prophétie à une personne pour édifier l'église. Il ne faut pas confondre l'expression d'un don de prophétie et le ministère de prophète, dans l'Ancien Testament et le Nouveau.

     

    L'enseignement de Paul peut être résumé en quelques points :

    1. Il faut surtout aspirer à prophétiser (v 1)
    2. L'objectif d'une prophétie est édifier, exhorter, consoler (v 3) Il n'a pas le rôle de prédire l'avenir, donner une direction précise de la part de Dieu, ni condamner un auditeur.
    3. Le don de prophétie est à la portée de tout le monde (v 5)
    4. Le don de prophétie a un rôle important à jouer dans l'édification de l'église (v 12)
    5. La prophétie aura un impact sur les chrétiens (v 22). Cependant, si elle contient une dimension de révélation, elle peut puissamment interpeller un inconverti (v 24)
    6. Les prophéties doivent être jugées par les responsables de l'église. Celui qui prophétise reste responsable pour ce qu'il a exprimé (v 29). Il ne peut pas dire qu'il n’y est pour rien dans cette prophétie (v 32)
    7. Prophétiser doit se faire avec ordre pour que l'église reçoive l'instruction et l'exhortation (v 31)
    8. Ceux qui prophétisent doivent être soumis aux ministères (v 37)

    LES CULTES DANS L'ÉGLISE PRIMITIVE

                Les débordements qu'a connus l'église de Corinthe ont été au niveau de la forme et de la pratique. Dans ce qu'enseigne Paul nous avons un remarquable aperçu de la puissance spirituelle d'un culte du 1er siècle.

                L'accent n'était pas sur une liturgie formaliste, mais sur une expérience spontanée de la manifestation du Saint-Esprit et la participation de beaucoup dans la réunion.

                V 26 nous dit qu'une réunion était une mosaïque de cantiques, d'instruction, de révélation, de messages en langues et d'interprétation.

                Il y avait des expressions d'actions de grâces et d'« Amen » qui les accueillaient (v 16).

                Des inconvertis, sous la conviction du Saint-Esprit, tombaient sur leur face au moment des prophéties (v 24,25)

                Il y avait également l'enseignement de la doctrine et l'instruction chrétienne avec des paroles intelligentes et structurées (v 6,19)

                Les instruments de musique étaient très présents dans la louange (v 7,8)

                Les réunions étaient une mobilisation au combat spirituel (v 8)

    ET LES FEMMES PENDANT LE CULTE  (v 34,35)

                Paul n'interdit pas à la femme d'intervenir pendant un culte. Au contraire, dans 1Corinthiens 11:5 il dit bien qu’elle peut prophétiser et prier. Les consignes à la fin du chapitre 14 concernent les discussions dans les rangs par rapport à ce qui se passait pendant le culte,  « interroger le mari » (v 35), était pratique courante parce que la femme n'avait pas accès à l'éducation comme l'homme pouvait l'avoir à l'époque. Aujourd'hui, pour l'unité de l'église et du couple cela reste un très bon conseil.

    POUR RÉSUMER L'ATTITUDE DE PAUL Á PROPOS DES DONS

                Aspirez, exprimez, faites dans l'ordre, soyez soumis.

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  • CHAPITRE 15 : QUESTIONS CONCERNANT LA RESURRECTION

     

               L'église de Corinthe était une église tiraillée par des clans formés en fonction d'origines religieuses, ethniques et culturelles. Ces mêmes conflits internes se manifestaient au niveau doctrinal et en particulier autour de la question de la résurrection des morts.

                Les juifs, sous l'influence de Sadducéens, ne croyaient ni à l'immortalité de l'âme ni à la résurrection du corps. Cependant, les Grecs étaient convaincus qu'après la mort l'âme continuait à exister mais perdait son individualité et retournait aux dieux. La religion et la philosophie grecque ne pouvaient pas concevoir une résurrection physique étant donné que le corps était perçu comme source de tout mal.

                Dans cet avant dernier chapitre, Paul veut apporter l'enseignement chrétien reçu par révélation (v 51) pour établir une base doctrinale pour tout chrétien quelles que soient ses origines.

     

    Ce long exposé peut être découpé en plusieurs parties :

    1. L'annonce de l'Evangile (v 1-11)
    2. La place centrale de la résurrection de Christ (v 12-19)
    3. La résurrection des morts, dans quel contexte aura t-elle lieu ? (v 20-28)
    4. Quelles conséquences de la résurrection des morts ? (v 29-34)
    5. Quelle forme le corps ressuscité prendra t-il ? (v 35-50)
    6. Que se passera-t-il au moment de la résurrection des morts ? (v 51)

     

    L'ANNONCE DE L'ÉVANGILE  (v 1-11)

                Dans ce préambule de la discussion sur la question de la résurrection des morts, Paul fait quelques résumés très intéressants.

    1. Le message de l'Evangile : Christ est mort pour nos péchés selon les Ecritures ; il a été enseveli et il est ressuscité le 3ème jour. Le message prêché par les apôtres (et tout chrétien) est basé sur ces trois faits annoncés par les prophètes (Ps 16:10; Esaïe 53:10-12)

    2. La responsabilité de l'homme face à l'Evangile : l'homme doit l'annoncer, il doit le recevoir, il doit persévérer dedans ; il doit le retenir dans sa pureté si l'homme veut être sauvé par le moyen de ce message.

    3. Les apparitions de Christ ressuscité : cette liste n'est pas complète mais elle est significative.                                                                             

    A noter celle à Céphas (Pierre) pour le rétablir après son reniement ;                celle à plus de 500 frères à la fois (où étaient-ils le jour de la Pentecôte où seulement 120 étaient rassemblés ?),                                                              celle à Jacques, frère de Jésus qui était hostile au ministère de Jésus avant la résurrection (Jean 7:5)                                                                                    et celle de Paul lui-même, présentée au même titre que les autres apparitions.

               

                La profonde humilité de Paul est exprimée avec des mots très forts qu’il utilise pour lui-même (avorton, une monstruosité). Cette humilité lui permet de reconnaître honnêtement le travail qu'il a accompli. L'apôtre de la Grâce nous dit que le message qu'il prêche est tout simplement l'expression de ce que Dieu a fait pour lui «Par la Grâce de Dieu je suis ce que je suis»  (v 10)

     

    LA PLACE CENTRALE DE LA RÉSURRECTION DE CHRIST   v12-19

                L'argumentation de Paul est très précise et très convaincante pour la logique grecque. Six fois il utilise «Si».

    • S'il n'y a point de résurrection des morts... v13
    • Si Christ n'est pas ressuscité... v14
    • Si les morts ne ressuscitent point... v15,16
    • Si Christ n'est pas ressuscité... v17
    • Si c'est dans cette vie seulement... v19

    Les conséquences si Christ n'était pas ressuscité :

    • La prédication de l'Evangile est vaine
    • La foi du chrétien est vaine
    • Les apôtres sont de faux témoins. Ils sont porteurs d'un mensonge.
    • Les chrétiens sont toujours sous la puissance du péché.
    • Les chrétiens sont les plus malheureux de tous les hommes.

     

    LE CONTEXTE DE LA RÉSURRECTION DES MORTS  v 20-28

                La résurrection des morts ne peut être comprise que dans la lutte cosmique entre Dieu et le diable pour le contrôle de la création dans lequel l'homme est une pièce maîtresse.

                Les ennemis de Dieu se sont emparés de la création. Jésus a été envoyé pour détruire les oeuvres du diable (1 Jean 3:8) et ramener cette création rebelle à se soumettre à son autorité et finalement, à l'autorité de Dieu.

                La stratégie est simple : régler le problème à sa source. Comme toute la création et l'humanité en Adam s'est soumise à l'autorité du diable par le péché, Jésus est venu annuler l'effet du péché par sa mort à la croix. Sa résurrection est la victoire sur la puissance de la mort, moyen par lequel «toute domination, toute autorité et toute puissance» (v 24) exerçant son pouvoir sur la création sont détruites.

                Jésus est «les prémices de ceux qui sont morts». «Les prémices» sont le signe d'une moisson qui arrive prochainement. Une fois que les prémices étaient offertes à Dieu, les agriculteurs pouvaient commencer à vendre le blé au public. La résurrection de Jésus amorce la résurrection de tous ceux qui lui appartiennent (v 23).

                Cette résurrection viendra à « la fin » (v 24), à l'avènement de Christ qui établira son royaume sur toute la création.

                Aujourd'hui, nous sommes dans la période entre la résurrection de Jésus et la résurrection des morts, entre les prémices et la moisson de la fin des temps. Ce n'est qu'une parenthèse dans toute l'éternité.

                Dans cette période, Jésus règne et met ses ennemis sous ses pieds (v 25).

    (Voir Ps 110:1 - Le verset de l'Ancien Testament le plus souvent cité dans le Nouveau)

                Le chrétien se retrouve en plein milieu de ce combat spirituel car les pieds sous lesquels l'autorité du diable sera écrasée sont aussi les nôtres (Romains 16:20)

                La résurrection des morts sera le signe de la victoire totale du Christ et la fin du combat. La gloire qui suivra sera éternelle.

     D'AUTRES QUESTIONS SUR LA RESURRECTION

                Dans la première partie de ce chapitre (v 1-28), Paul a abordé les questions de l'annonce de l'Evangile, la place centrale de la résurrection de Christ dans le message de l ‘Evangile et le contexte de la résurrection des morts.

                Son objectif est toujours le même depuis le début de l'épître : dénoncer les divisions dans l'église de Corinthe et poser les bases pour l'unité des chrétiens, membres de cette communauté, confrontés à différentes positions doctrinales sur la question de la résurrection des morts. Paul enseigne la doctrine chrétienne, qui découle du message de l'Evangile.

     

    QUELQUES CONSÉQUENCES DE LA RÉSURRECTION DES MORTS   v 29-34

    1. Le baptême pour les morts

                La question de ceux qui se faisaient baptiser pour les morts peut-être comprise dans le cadre des conversions à Christ qui se préparaient au baptême. Si on venait à mourir avant de prendre son baptême il semble qu'il y avait une pratique dans l'église primitive que quelqu'un se faisait baptiser à sa place. Cette pratique n'a pas continué dans l'église du 1er siècle.   Cependant, il est étonnant que Paul, qui s'était battu pour la cause du salut par grâce et non par des œuvres, ne dénonce pas cette pratique.

     

    2. Accepter de souffrir pour la cause de l'Evangile

                Si les morts ne ressuscitent pas, accepter de souffrir pour sa foi n'a aucun sens. La résurrection entraînera de lourdes conséquences pour ceux qui ne sont pas restés fidèles à l'Evangile.

     

    3. La mentalité : «demain nous mourrons»

                Pas de résurrection des morts entraînerait une mentalité «mangeons, buvons, (réjouissons-nous) car demain, nous mourrons » (Esaïe 22:13). Paul faisait probablement allusion aux Athéniens qui, pendant une période où la peste faisait des ravages, se livraient à toutes sortes d'excès et de pratiques immorales, convaincus que chaque jour était leur dernier. L'apôtre fait une pose dans son exposé pour exhorter les Corinthiens qui si facilement vivaient dans l'immoralité. Ce qu'il leur dit concernant les fréquentations des chrétiens est vrai aujourd'hui. « Les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs ».

     

    QUELLE FORME POUR LE CORPS RÉSSUSCITE ?  v 35-49     

                Un des arguments de ceux qui s'opposaient à la résurrection des morts était l'idée impensable de porter pendant toute l'éternité le corps physique dans son état faible, malade, handicapé tel qu'il a été sur terre ;

                Paul utilise de très belles images pour expliquer des principes de base :

    1. La graine - elle tombe dans la terre et meurt. Elle en ressort avec une forme très

    différente.

    2. Dieu donne à chaque élément de la création un corps qui lui est propre. Pour être un oiseau, il reçoit un corps d'oiseau. Les différents corps reflètent la diversité de Dieu. Dieu donne le corps qui convient. Le corps ressuscité conviendra donc à la vie éternelle.

    3. La résurrection du corps est le passage de l'état naturel à un état spirituel. Paul affirme que le corps spirituel ressuscité sera incorruptible, glorieux, plein de force, fait à l'image du ciel (v 43,49). C'est une très bonne nouvelle pour ceux qui combattent des problèmes de santé !

    4. « Il ressuscite corps spirituel » (v 44). Le combat entre les désirs de la chair et les désirs du Saint-Esprit est une réalité pour tout chrétien sur terre (Galates 5:17). Au ciel, ce conflit n'existera plus parce que le corps ressuscité sera un instrument parfait pour le Saint-Esprit. Au moins, au ciel, les Corinthiens ne seront plus charnels !

    5. Un principe biblique qui a des conséquences importantes pour toute la vie chrétienne se trouve au verset 46 «le premier c'est ce qui est naturel, ce qui est spirituel vient ensuite». Dans le plan de Dieu, il y a toujours équilibre entre le naturel et le spirituel. La vie chrétienne n'est pas mystique. La foi est vécue au quotidien en faisant face aux responsabilités de la vie. Souvent, les vérités spirituelles peuvent être comprises en examinant la vérité naturelle correspondante. Exemple : la naissance et la nouvelle naissance.

     

    QUE SE PASSERA -T-IL AU MOMENT DE LA RÉSURRECTION DES MORTS  v 50-57

                Dans notre état actuel, nous ne pouvons hériter le royaume de Dieu. Paul dit que la résurrection des morts règle le problème de notre corruptibilité et notre mortalité.

                Un jour de changement arrive. Le changement aura lieu « en un instant, en un clin d'œil ». Le changement sera accompagné musicalement par une trompette.

                A cet instant la victoire de Jésus sur la mort et le péché sera complète. Les deux cesseront d'exister.

                Tout homme qui appartient à Christ prendra sa place dans la ville sainte descendue du ciel où Dieu « essuiera toute larme de leurs yeux et la mort ne sera plus ; il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur car les premières choses ont disparu » – Apocalypse 21:4

                Paul était convaincu que cet événement était imminent. C'est le soupir de tout chrétien né d'en haut « Maranatha, viens Seigneur Jésus » – Apocalypse 22:20.

     

    RETOUR AU PRÉSENT  v 58

                Paul, le docteur et prophète, redevient pasteur. Il ne peut laisser les Corinthiens dans la gloire de l'avenir parce qu'au présent ils sont instables, charnels, facilement détournés des chemins de Dieu.

                Il leur donne une raison de mettre de l'ordre dans leur vie et dans l'église « si toute cette gloire vous attend soyez ferme, travaillez de mieux en mieux. La victoire que Dieu a prévue est au bout ».

                Ce dernier verset est une puissante parole d'encouragement pour tout chrétien. Tout le travail que nous faisons pour le Seigneur ne sera pas en vain.

     

     

     

     


     

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  • CHAPITRE 16 : LA COLLECTE, LE SOLDAT ET LES COMPAGNONS DE PAUL

     

               Après l'exposé théologique et la révélation de l'au-delà au chapitre 15, Paul, comme il peut si bien le faire, revient brutalement sur terre dans ce dernier chapitre pour aborder des questions d'administration de l'église et ses projets personnels.

                La vie chrétienne n'est pas mystique. La gloire du ciel a des conséquences terrestres. Cet équilibre, l'apôtre Paul l'incarne parfaitement.

                Même dans ces derniers points avant de conclure sa lettre, Paul n'oublie pas le problème fondamental de l'église de Corinthe... les divisions.

     

    LA COLLECTE DANS L'ÉGLISE  v 1-4

                Paul demande qu'une collecte soit reçue en faveur des pauvres à Jérusalem. Ceci est important pour l'apôtre, il en parle à plusieurs reprises dans d'autres écrits.

    (Romains 15:2; 2Corinthiens 8 et 9; Galates 2:10; Actes 24:17)

                La solidarité avec les pauvres existait au niveau de la synagogue. Un juif à l'étranger partageait sa prospérité en envoyant une partie à Jérusalem pour aider les pauvres. Paul demande que les chrétiens soient au moins aussi généreux que les juifs par rapport aux défavorisés.

    UNE EXPRESSION D'UNITÉ

                Le mot traduit «libéralité» que Paul utilise est curieusement le mot grec « Charis » - un don fait entièrement librement. La leçon qu'il donne aux Corinthiens est que ceux qui se croyaient très « charismatiques », ayant reçu librement les dons du Saint-Esprit, avaient aussi besoin d'être très « charismatique » dans les dons financiers qu'ils apporteraient aux collectes.

                Paul utilise cette collecte pour unir les Corinthiens dans une action de solidarité extérieure à eux-mêmes. S'ils avaient du mal à être unis entre eux, ils pouvaient au moins être unis dans une responsabilité à aider d'autres frères et sœurs dans le besoin.

    COMMENT DONNER FINANCIÈREMENT A L'OEUVRE DE DIEU ?

    1. Avec obéissance v 1  agissez ... comme je l'ai ordonné
    2. Individuellement v 2  que chacun de vous
    3. Systématiquement v 2  le premier jour de la semaine
    4. En se préparant v 2  mettre à part chez soi
    5. Proportionnellement v 2  ce qu'il pourra selon sa prospérité

                Paul, pour préserver son intégrité et se garder contre toute accusation de détournement de ces fonds, ne ramènera pas cet argent seul à Jérusalem et ne choisira pas ceux qui l'accompagneront.

                C'est une approche indispensable pour tout ce qui est gestion de l'argent donné pour l’œuvre de Dieu.

     

    LES VOYAGES ET LES VOYAGEURS

                Les projets de voyage de Paul restent très fluides en fonction de ce que Dieu fait. Il décide de rester à Ephèse encore un temps parce « qu'une grande porte et un accès efficace me sont ouverts » v 9.

               Les grandes portes ouvertes attirent souvent les adversaires « nombreux ».

                Paul demande aux Corinthiens de respecter Timothée non pas pour ce qu'il est (jeune, timide) mais pour l’œuvre du Seigneur « qu'il accomplie ».

                Dieu honore, non pas en fonction d'un titre, d'un âge ou d'un passé, mais en fonction du travail qui est fait.

                Apollos est d'une grande lucidité. Un des clans de l'église de Corinthe se réclamait de lui contre son gré (1Corinthiens 1:12; 3:4).

                Apollos refuse d'être une source de division parmi les chrétiens. Il refuse dans ces conditions de se rendre à Corinthe (v 12). Que tout chrétien suive son exemple en ne se mettant jamais avec ceux qui causent des divisions dans l'église.

    UN BON SOLDAT

                Au verset 13, Paul lance 5 impératives comme un général parlerait à ses sous-officiers :  :

    1. Veillez - comme une sentinelle
    2. Demeurez ferme - quand la foi subit une attaque
    3. Soyez des hommes se montrant courageux dans le combat
    4. Fortifiez-vous - pour vaincre l'ennemi
    5. Faîtes tout avec amour - notre tenue vestimentaire est l'amour (Colossiens 3:14).

     

    SACHEZ APPRECIER DE TELS HOMMES   v 15-17

                Paul demande aux chrétiens d'apprécier et de respecter tous ceux qui consacrent leur vie à l’œuvre de Dieu (Stéphanas, Fortunatus, Achaïus).

     

    LES DERNIÈRES SALUTATIONS   v 19-24

                Aquilas et Priscille - responsables d'une église de maison à Ephèse.

                Paul est généreux avec ses salutations malgré les reproches qu'il avait dû faire aux Corinthiens. Il leur réaffirme son amour (v 24).

                Le saint baiser - coutume fraternelle de l'époque qui avait certainement été abandonnée dans l'église, vu les tensions. Paul leur demande de nouveau de se donner le saint baiser en se retrouvant.

                Un saint baiser – signe de l’unité des chrétiens et la fin des divisions dans l’église de Corinthe.

                Avec ce saint baiser, Paul termine cette lettre extraordinaire            .

     

     

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