• LES GRANDS HOMMES DE LA BIBLE

     Les messages de Vincent Esterman

     

    I- ABRAHAM
    1. Abraham : père d’ une multitude
    Abraham et Jésus sont respectivement des personnages clés de l’Ancien et du Nouveau testament. Abraham est le père de la foi pour ces deux périodes de l’histoire :
    A – Abraham est appelé de Dieu pour que naisse une postérité aussi nombreuse que le sable et les étoiles – Hébreux 11:8-12. De sa postérité, les soixante dix descendants de Jacob ont quitté la terre de Canaan pour se rendre en Egypte. Après 400 ans, le peuple d’Israël composé de 600 000 individus sortit d’Egypte et se dirigeait vers la terre promise.
    B – Galates 3:16-29 montre la relation très intime qui lie Abraham et sa descendance c’est à dire Christ, lui-même, et ceux qui sont en Christ. Dieu a choisi un homme pour construire un peuple qui est depuis 2000 ans composé d’incalculables millions. (aujourd’hui, par exemple, la Chine par elle seule compte environ 100 millions de chrétiens).


    2. L’appel d’Abraham
    Analysons le cheminement d’un homme qui répond à l’appel de Dieu. On parle de « vocation », le mot grec signifie invitation personnelle. Dieu appelle Abraham de façon personnelle :

    Genèse 12:1-3 Abraham a 75 ans quand Dieu l’appelle. La promesse est très générale et il n’avait certainement pas compris ce qui l’attendait
    Genèse 13:14-17 La révélation se précise, un pays lui appartient
    Genèse 15:1-20 Dieu promet un héritier (fruit de ses entrailles) et il établit une alliance avec Abraham.
    Genèse 17:1-22 Après 24 ans, Dieu confirme son alliance donne la circoncision comme signe et le nom Abram (père élevé) devient Abraham (père d’une multitude)
    Genèse 18:1-15 Une échéance est fixée, Sarah aura un fils dans un an
    Genèse 22:15-18 C’est un résumé de la vocation et des promesses faites à Abraham

     

    3. Comment Dieu révèle la vocation
    L’appel des grands hommes de Dieu tels qu’Abraham, Moïse et Paul est sans commune mesure avec celle d’hommes et de femmes plus ordinaires. Des faits spectaculaires, des apparitions (lumière, buisson ardent) et des visitations d’anges sont souvent présentés. Mais comment pouvons-nous connaître notre vocation sans de telles manifestations ?
    Hébreux 11:13-17 relate l’histoire d’hommes et de femmes qui sont morts avant l’accomplissement d’une promesse.. Mais, ils ont reçu une vocation car les expressions « Il parle, il en désire une meilleure, il les ont vu et salué de loin » montre que leur cœur passionné tend vers une vision lointaine.
    Notre cœur embrasé et passionné par quelque chose témoigne souvent de la révélation du plan de Dieu dans notre vie. Avec cette motivation profonde il répond à son appel et commence à s’y donner pleinement.

     


    4. La vocation est révélée en plusieurs étapes sur plusieurs années

    1. La vocation est la même du début à la fin :
    La vocation ne change pas, le même appel se poursuit dans le temps. Dieu ne change pas d’avis en cours de route. Il connaît la fin depuis le début.
    2. Elle a besoin du temps pour être bien comprise :
    Quarante années ont été nécessaires à Abraham pour comprendre le plan de Dieu pour sa vie. Nous sommes souvent impatients et nous avons l’impression de ne pas entrer dans ce que dieu a prévu pour nous. Au cours de cette période, prendre de bonnes décisions est crucial pour bâtir sur de solides fondements dans le temps.
    3. Dieu va toujours du général aux aspects précis :
    Les révélations deviennent plus précises et le plan de Dieu se précise progressivement et il est important de ne pas se spécialiser au début..

     

    5. La vocation contient des promesses
    Les expressions « Va et je te bénirais » Genèse 12:1-3 et « voici les signes qui accompagneront ceux qui auront cru » – Marc 16:15-17 montrent que la mission et la promesse sont liées. L’appel de Dieu révélé par prophéties, versets bibliques, voix intérieure est accompagné d’une promesse (puissance surnaturelle) qui est la clé de la bénédiction de Dieu.

     

    6. La vocation entraîne une alliance de la part de Dieu
    D’après Genèse 15, Abraham demande une confirmation de l’alliance. Une alliance c’est comme un mariage, il faut un changement de nom – Genèse 17. Nous avons affaire à un Dieu d’alliance « je serai avec vous jusqu’à la fin du monde » – Matthieu 28:20 qui s’engage formellement à nos côtés pour garantir le succès de l’appel « si Dieu est avec nous qui sera contre nous » – Romains 8:3. Il s’agit d’une déclaration solennelle – Actes 18:9 « je suis avec toi » qui nous permet d’avoir de la certitude face à toute incertitude.
    Dieu nous amène progressivement vers cette alliance (établissement d’une relation inconditionnelle) par une succession d’étapes (fiançailles, apprentissage, erreurs, épreuves). Soyons confiant et exprimons avec sagesse la promesse et l’alliance de Dieu pour notre vie.

     

    7. La vocation exige une réaction de foi
    L’appel de Dieu concerne des missions qui nous dépassent complètement. La foi est une condition nécessaire pour accéder au plan de Dieu. Cependant le premier schéma est incomplet.

    L’appel  La promesse  La réaction de la foi = Le fruit t

    La foi n’est pas un acquis mais elle a besoin d’être renouvelée et maintenue pour le temps fixé par Dieu afin que la promesse trouve son accomplissement :

    L’appel  La promesse  La foi  Le temps = Le fruit t

    Romains 4:19-20 révèle comment Abraham a surmonté l’incrédulité par le combat de la foi :
     Abraham a refusé de se porter sur une évidence visible. Il a refusé de considérer leurs corps déjà usés. L’incrédulité provient souvent de ce que l’on voit et pense.
     Il a réaffirmé la promesse de Dieu et ne douta point.
     Il a donné gloire à Dieu ce qui signifie il a loué Dieu.

    Abraham a contré l’évidence de ses yeux par la foi qu’il avait dans son cœur et qui s’exprimait par sa bouche. Il faut constamment vérifier le niveau de sa foi. Sommes-nous confiant que les promesses de Dieu se réaliseront ? Sommes-nous dans une situation qui dépasse notre capacité humaine et qui nécessite la foi dans l’intervention de Dieu ?

    8. La vocation nous appelle à l’action
    La position théologique qui mise tout sur la souveraineté de Dieu « Dieu fait ce qu’il veut, quand il veut, avec qui il veut » bien qu’en parti vrai peut déresponsabiliser le chrétien en mettant l’accent sur Dieu uniquement. Rappelons-nous que Dieu n’a pas choisi de travailler sans nous mais avec nous. L’apôtre Jacques nous rappelle que la foi sans les œuvres est morte. Beaucoup pensent qu’il faut être prêt avant d’agir. Ils mettent en avant de nombreux arguments (j’ai besoin d’être guéri, renouvelé, bien enseigné) et ils reportent sans cesse leurs actions. Genèse 12:1-3 montre que l’obéissance est le facteur principal qui a donné l’accès à la bénédiction. Souvent, nous disposons notre cœur à agir quand Dieu nous aura béni mais il n’en est pas ainsi :

    Dans l’équation ci-dessous, les deux dernières étapes peuvent être inversées mais notons que notre prise de position garde une place centrale.

    Dieu appel  Je réagis  Dieu agit en moi  Dieu agit à travers moi

    La foi, ce n’est pas attendre patiemment que Dieu agisse. Obéir c’est faire, réaliser son ministère c’est aussi faire afin que nos actions déclenchent le miracle de Dieu. Actions, prières et foi doivent être conjointes dans l’expectation de l’intervention divine. « Prie comme si tout dépendait de Dieu mais agit comme si tout dépendait de toi. » Pour obtenir la bénédiction de Dieu, Abraham a dû :

     quitté sa patrie
     s’établir dans une terre étrangère
     se faire circoncire
     offrir son fils en sacrifice.

    Ce furent des moments incontournables qui ont démontré l’attitude de cœur et la foi d’Abraham afin que la promesse de Dieu se réalise.

    9. La vocation sera éprouvée
    Abraham a tenu vingt cinq ans dans la foi avant d’obtenir la bénédiction. A la naissance d’Isaac, il vit dans un bonheur complet. Cependant quand Dieu lui demande Isaac, son fils bien aimé et tant attendu, en sacrifice, il doit de nouveau faire face à l’incertitude. Mais il obéit sans contester et sans comprendre. C’est le même Dieu fidèle qui lui demande d’accepter cette épreuve. Parce qu’il a obéit, Dieu l’appelle « mon ami » car son cœur est comme celui de Dieu, il est capable de faire ce que Dieu lui même accomplira. En effet, le sacrifice de Jésus est en tout point semblable à celui que devait pratiquer Abraham sur Isaac mais Dieu, dans le cas de Jésus, n’a pas ôter sa main afin que nous soyons sauvés. La fin d’Abraham est discrète et il a vécu encore quarante ans dans la bénédiction avant de mourir – Genèse 22:15-19.

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