• L'APPEL DE DIEU A NEHEMIE

     

    Texte: Néhémie 1

    Pendant 400 ans après le règne de Salomon, Israël et Judah vivaient dans l’idolâtrie et le péché – c’était la période des rois.

    Dieu a envoyé des prophètes mais ils n’ont pas été écoutés.

    Vers 600 ans av. j-c le jugement de Dieu est tombé.

    Israël et Judah sont emmenés en captivité à Babylone. Jérusalem est détruit – le symbole de la présence de Dieu, le temple est détruit, les ustensiles emportés en Babylone, les maisons dévastées, les murs de la ville en ruines.

    Après 50 ans, Babylone a un nouveau roi, Cyrus, qui permet à une première vague d’israélites de retourner à Jérusalem.

    Leur premier objectif est de reconstruire le temple.

    Après encore 80 ans un autre groupe de juifs quitte Babylone avec Esdras pour rétablir la vie spirituelle à Jérusalem.

    Le temple est achevé mais l’ordre d’un nouveau roi de Babylone est donné pour arrêter les travaux.

    Les maisons et les murs sont toujours en ruines. Le moral du peuple est au plus bas.

     

    PENDANT TOUT CELA, DIEU, QUE FAIT-IL ?

    Dieu observe ces événements depuis sa balustrade au Ciel.

    Et comme il le fait toujours, il cherche un homme ou une femme.

    Il avait choisi Salomon pour construire le premier temple.

    Quand Israël est retombé dans le péché il a cherché un homme comme instrument de jugement. Il s’agit de Nebucadnetsar, le roi de Babylone, qui donne l’ordre d’emmener le peuple en captivité et de détruire la ville de Jérusalem.

    Pour reconstruire le temple, Dieu trouve un homme – Zorobabel, et il suscite Esdras pour rétablir la vie spirituelle. Mais le renouveau spirituel tombe en panne. La reconstruction s’arrête, il n’y a toujours pas de murs et la ville est sans protection.

    De nouveau Dieu cherche un homme pour relancer le travail et il le trouve dans le palais même du roi de Babylone, il s’agit de Néhémie.

    La chose la plus importante à retenir de l’histoire de Néhémie et de la reconstruction des murs de Jérusalem c’est que Néhémie était la réponse de Dieu à une crise.

     

    DIEU S’INTERESSE A CHAQUE PAYS 

    Dieu n’est pas inconscient ni indifférent concernant l’état spirituel d’un pays.

    Dieu connait bien la France.

    Il a vu l’impuissance spirituelle et l’hypocrisie de l’église pendant des siècles pendant la période du Moyen Age.

    Il a provoqué la Réforme et il a vu la contre-réforme et les guerres de religions surgir.

    Il a vu la colère et la révolte du peuple en 1789 avec la révolution française.

    Il a vu les philosophes humanistes du 19ème siècle, qui ont préparé le conditionnement humaniste de la société d’aujourd’hui.

    Il a vu les deux guerres catastrophiques mais aussi l’optimisme et la prospérité qui les ont suivies.

    Il a vu l’abandon progressive et irrésistible de la foi en Dieu sous la pression du sécularisme. 

    Dieu connait bien la France. Il connait les obstacles dans la société qui rendent la foi vivante difficile. Il y a quelques années le célèbre pasteur coréen Yonggi Cho a déclaré que la France était sur la même ligne que le Japon en tant que pays les plus résistant à l’Evangile.  

    Comme Jérusalem au temps de Néhémie, la France est un pays dévasté sur le plan spirituel. Plusieurs choses ont contribué à cet état :

     (i) Un système d’éducation nationale qui est esclave de la science et du rationalisme.

    (ii) Une culture religieuse de nom perçue comme un boulet à la société.

    (iii) Une prospérité économique où les valeurs spirituelles sont balayées par une soif du matérialisme.

    (iv) Un très haut niveau de technologie et de savoir-faire faisant croire que l’homme est suffisant à lui-même.

     

    Dieu voit ce qui se passe et maintenant, comme face aux murs de Jérusalem dévastés, il est en train de réagir. Il a préparé sa réponse.

    Avoir une vision pour servir Dieu commence ici : la conviction que tu fais partie de la réponse de Dieu à ces ruines spirituelles.

     

    DIEU SE SERT DE NOUS

    Notre vie prend une importance à nos yeux quand nous réalisons que Dieu a un plan et il recrute des personnes pour l’exécuter. Il nous fait vivre des expériences qui nous donnent envie de plus.

    Dans Luc 10, Jésus envoie les 70 disciples comme ouvriers de la moisson pour pénétrer dans les villes et les maisons pour annoncer le royaume de Dieu et guérir les malades. Ils ont dit au verset 17 « Seigneur les démons mêmes nous sont soumis en ton nom ». 

    Pourquoi étaient-ils si joyeux ?

    D’une part parce que des démons ont été chassés de la vie des gens qui souffraient.

    Mais leur joie provenait également du fait que les démons avaient été chassés PAR EUX !

    Ils ont réalisé que Dieu s’était servi d’eux pour répondre à des besoins. Cela a produit la joie mais surtout une vision d’être utilisé par Dieu dans son service.

    En 1976 j’ai fait mon premier voyage missionnaire pour accompagner un pasteur très connu en Australie, le pasteur Trevor Chandler. Il avait des missions à animer en Papouasie Nouvelle Guinée. Je n’avais que 22 ans et étudiant à la fac. Lors d’une des réunions au moment de l’appel, le pasteur m’a invité à venir prier pour les gens. Pour moi c’était une toute première. Timidement j’ai prié pour quelques personnes en faisant comme le pasteur. Je me suis retrouvé devant la femme du missionnaire finlandais qui était le responsable de l’église. J’étais très impressionné. J’ai mis ma main sur sa tête très légèrement. Je ne voulais surtout pas la décoiffer ! Je ne savais pas comment prier alors j’ai prié : « Saint Esprit, répond aux besoins de son cœur. » J’ai ouvert mes yeux mais elle n’était plus là devant moi. Elle était maintenant allongée sur le sol sous une onction forte du Saint Esprit. Je ne savais plus trop quoi faire mais j’étais dans la joie et l’étonnement parce qu’elle avait été touchée. Je dois l’avouer, ma joie a été aussi parce que Dieu s’était servi de moi pour toucher sa vie. Cela m’a donné envie et a stimulé une vision en moi de faire partie de la réponse de Dieu.

     

    LA VISION D’UNE EGLISE

    Découvrir que Dieu nous a suscité pour répondre à un défi spirituel est indispensable pour la vision d’une église.

    Les questions que nous devons nous poser :

    Pourquoi Dieu nous a-t-il rassemblés ?

    A quel défi veut-il répondre par notre intermédiaire ?

    Pouvons-nous articuler la vision qui nous motivera pour servir Dieu ? 

    Jésus a dit : « Je bâtirai mon église »

    L’église qu’il bâtit n’est pas celle qui a déçu beaucoup de gens. Elle est celle des Actes des Apôtres.

    Comme les murs de Jérusalem devaient être reconstruits par Néhémie, l’église des Actes des Apôtres a besoin d’être reconstruite par nous, les chrétiens d’aujourd’hui.

     

    COMMENT DIEU A-T-IL RECRUTE NEHEMIE ? 

    Dans plusieurs cas de l’Ancien Testament, Dieu a appelé une personne par le moyen d’un songe ou la visite d’un ange ou même une révélation directe comme le buisson ardent. Cela a certainement été le cas pour Abraham, Moïse et certains des prophètes.

    Pour Néhémie cela s’est passé autrement. Dieu a envoyé à Néhémie de mauvaises nouvelles par le moyen de son frère de retour de Jérusalem. L’état dévasté de la ville a bouleversé le cœur de Néhémie et l’a rempli de tristesse et d’indignation. 

    Il aurait pu être indifférent en raisonnant que ce n’était pas de sa faute que les murs étaient détruits, que ce n’était pas lui qui avait péché contre Dieu et se dire qu’il n’était pas lui-même dans la détresse vivant dans le palais du roi. 

    Mais Néhémie était bouleversé par la mauvaise nouvelle et s'est senti directement concerné. Il aimait Dieu. Il aimait l’œuvre de Dieu. Il a ressenti fortement la honte de ce qui se passait.

    Néhémie a commencé à intercéder devant Dieu en prenant sur lui-même le péché d’Israël.

    Plus il priait, plus Dieu mettait dans son cœur une réaction - réagir pour faire partie de la réponse de Dieu. Néhémie 1.11

     

    ON PEUT SUIVRE ETAPE PAR ETAPE LA PROGRESSION

    • Dieu a décidé de répondre au drame de Jérusalem et à utiliser Néhémie.
    • Il a fait en sorte que Néhémie reçoive la mauvaise nouvelle.
    • Néhémie est bouleversé.
    • Le cœur profondément troublé, Néhémie commence à prier.
    • Il reçoit la conviction qu’il doit agir et ne pas seulement prier.
    • Dieu ouvre le cœur du roi pour le laisser partir

     

    Dieu répond à la situation, Néhémie répond à Dieu, Dieu agit pour Néhémie.

    Le moment déterminant de toute cette histoire c’est la réaction dans le cœur de Néhémie à la nouvelle de l’état de la ville de Jérusalem.

    Sa vision pour servir Dieu prend sa forme dans les pensées, mais sa source, c’est ce qui se passe dans le cœur.

    Nous pouvons nous poser la question : quelle est la réaction de notre cœur face à une population perdue et sans espoir ?

    Que se passe-t-il en nous quand nous voyons Jésus relégué à la place d’un personnage d’histoire ?

    Sommes-nous dans l’indifférence lorsque nous voyons les gens autour de nous qui n’ont pas plus de sens à la vie que de choisir le lieu de vacances pour l’été prochain.

    Avons-nous un cœur comme celui de Néhémie, bouleversé par l’état de l’œuvre de Dieu ? Les murs sont en ruine mais Dieu cherche un homme ou une femme pour la reconstruction.

    Es-tu cette personne ?

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  • SE LEVER POUR RECONSTRUIRE

     

    Texte Néhémie 2.11-20

    Les murs de Jérusalem sont en ruines. Dieu veut réagir face à cette situation et veut envoyer Néhémie en réponse à ce besoin. Dieu le recrute et le pousse à l’action en bouleversant son cœur. Cyrus, le roi de Babylone, répond favorablement à la requête de Néhémie et le laisse partir à Jérusalem.

     

    LA PREMIERE ETAPE

    En arrivant à Jérusalem la première chose que Néhémie allait faire était d’une grande importance. Il n’a pas fait de grandes déclarations et il n’a rien dit à quiconque.

    Pendant la nuit il est allé inspecter les ruines des murs.

    V13 « considérant les murailles en ruines de Jérusalem, et réfléchissant à ses portes consumées par le feu. »

    Néhémie était un homme de terrain, un réaliste. Sa priorité était de connaître le défi tel qu’il se présentait. Il voulait se rendre compte de la gravité de la situation et ne pas se faire d’illusions.

    Le chrétien qui n’a pas bien étudié le défi spirituel devant lequel il se trouve risque de tomber dans des slogans faciles – un triomphalisme de grandes déclarations qui ne produisent pas de solutions réelles.

     

    L’ETAT DES MURS SPIRITUELS EN FRANCE

    Connaissons-nous bien l’état des murs spirituels en France ?

    Un jour lors d’une évangélisation de rue dans la région parisienne je parlais avec une fille de 17 ans, une fille qui habitait la banlieue. Elle était représentative de toute une génération de jeunes en France. Elle m’a annoncé qu’elle ne croyait pas en Dieu mais dans la conversation elle m’a avoué que de temps en temps elle priait et si elle parlait avec moi c’est parce qu’elle voulait comprendre.

    Elle était un reflet de l’état spirituel des murs en France. Personne ne parlait de Dieu à cette jeune fille, ni ses parents, ni ses profs, ni ses copines, mais son âme répondait à Dieu. Elle voulait comprendre mais ne savait pas vers qui se tourner.

    Dès que nous allons sur le terrain et nous commençons à parler aux gens de Dieu, nous allons découvrir le véritable défi devant lequel nous nous trouvons.

    J’aimerais schématiser en identifiant 3 générations au sein de la population :

    La génération post 2e guerre mondiale : des personnes croyantes, respectueuse mais généralement non pratiquantes sur le plan religieux.

    La génération post Mai ’68 : des personnes athées, anticléricales, matérialistes et cartésiennes

    La génération smartphone : des personnes façonnées par la technologie, en panne de valeurs, sans attachement à des traditions, ouvertes à une expérience de Dieu

    En vérité, les murs spirituels sont à reconstruire en France !

    Pour mieux comprendre l’état spirituel des murs, j’aimerais vous partager un article qui a paru en 1989 dans la presse française. Presque 35 ans plus tard il est toujours d’actualité.

    Le témoignage est intitulé « Qui veut ma belle âme ? »

    « Je regarde avec de plus en plus d’envies les contemporains qui entrent plein d’espoir dans une église et qui en ressortent rassérénés.

    Non seulement ils ont trouvé la foi que je poursuis vainement depuis ma petite enfance mais encore, ils bénéficient ainsi d’une solide assurance métaphysique. Presque tous voient venir l’ultime échéance avec calme, certains l’attendent comme une récompense.

    Cent fois, au hasard des rencontres, je me suis ouvert de ma quête à des ecclésiastiques éminents. Cent fois je leur ai expliqué que j’imputais mon agnosticisme à la faiblesse de la rhétorique employée pour me convaincre ou à la timidité des démarches qui, plus insistantes, auraient pu finir par remporter mon adhésion.

    Cent fois mes interlocuteurs se sont détournés avec un air gêné. Ma belle âme ne les intéresse pas.

    S’ils estiment que je l’ai déjà vendue au diable, ils pourraient essayer de la lui arracher. Mais non, mon cas les indiffère sans que je puisse déterminer s’ils ne me jugent pas qualitativement digne d’attention où s’ils ont atteint leur quota de fidèles au moment où je m’adresse à eux.

    (…) Mes questions sont-elles particulièrement idiotes ? Mais je devais alors tenter leur zèle prosélytique puisqu’il est écrit que le royaume des cieux appartient, en priorité, aux faibles d’esprit.

    Peut-être les arguments contradictoires auxquels je recours volontiers les amènent à conclure à mon irrécupérabilité.

    Eh bien, ils ont grand tort ! Qu’ils sachent que je ne demande qu’à être convaincu. Mais comme la foi du charbonnier n’est pas à ma portée, j’ai besoin qu’on persuade ma raison avant de toucher mon cœur. Est-ce trop exiger ? »

     

    Dans cet article l’auteur exprimait un malaise profond chez le français aujourd’hui : qui peut me conduire à Dieu ? Il s’agit du défi devant lequel le porteur de l’Evangile se trouve.

    Néhémie a voulu s’imprégner de la gravité du problème des murs de Jérusalem. Il les a regardés, il les a inspectés, pour que ça rentre dans son esprit et dans son cœur.

     

    LA SECONDE ETAPE

    Le moment était venu pour passer à l’action.

    Néhémie avait compris quelque chose de très important :

    Bien qu’il soit divinement appelé et puissamment motivé, il ne pouvait pas reconstruire les murs seul. Tout allait dépendre de sa capacité de convaincre le peuple de se lever pour construire ensemble. 

    Le plus grand danger pour quelqu’un qui est très motivé pour servir le Seigneur c’est de penser qu’il peut réussir seul.

    Une équipe de foot qui gagne ce n’est pas une équipe où seul un grand joueur donne le meilleur de lui-même.

    Combien cela est vrai des chrétiens. La victoire ne vient pas par un homme, un ministère, une personnalité mais par un peuple qui se lève et que Dieu utilise.

     

    L’APPROCHE DE NEHEMIE POUR MOTIVER LE PEUPLE

    V17a « Vous voyez le malheureux état où nous sommes. Jérusalem est détruite et ses portes sont consumées par le feu ! »

    Néhémie avait bien étudié le problème des murs en ruines. Il voulait sensibiliser le peuple, qu’il prenne conscience des conditions dans lesquelles ils vivaient.

    Parfois on m’a posé la question sur un ton de regret : pourquoi des étrangers doivent-ils venir en France pour prêcher Jésus ? C’est pourtant une réalité.

    Il s’agit d’un phénomène que nous retrouvons dans la Bible et dans l’histoire des réveils.

    La raison est simple : les gens du pays ont tendance à s’habituer à vivre dans leurs propres ruines. Ils ne les voient plus comme Dieu les voit et manquent la conviction pour les reconstruire.

    Dieu a envoyé Néhémie de Babylone pour stimuler les juifs de Jérusalem afin qu’ils prennent conscience de l’état de leur ville.

     

    UN HOMME DE SOLUTIONS

    V17b  « Venez, rebâtissons la muraille de Jérusalem et nous ne serons plus dans l’opprobre. »

    Néhémie ne se contente pas d’exposer le problème. Il propose une solution.

    En fait, la vie est simplement une succession de problèmes à résoudre.

    Servir Dieu c’est aussi, trouver des solutions avec l’aide du Saint-Esprit aux difficultés et aux obstacles sur la route.

    Néhémie était un homme de solutions.  Sa réussite dans l’œuvre de Dieu était liée étroitement aux solutions qu’il a trouvées face aux murs, face au roi, face au peuple découragé, face à des adversaires.

    Cette capacité de trouver des solutions a suscité la confiance auprès du peuple.

    Un milliardaire chrétien en Australie dans un séminaire a dit ceci : « Je ne m’entoure jamais de personnes qui me disent pourquoi on ne peut pas faire quelque chose. Je m’entoure uniquement de personnes qui me disent comment on peut réaliser un projet. »

    Il cherchait de personnes de solutions. Il aurait bien apprécié Néhémie !

    Le premier local que nous avons aménagé en région parisienne a été une belle réussite parce que Dieu nous a donné des personnes de solutions. Pour tous les problèmes d’ordre pratique, quelqu’un avait la solution.

    Néhémie était un leader de cette trempe. Pour reconstruire des murs spirituels dans notre pays, dans notre ville, dans notre église, il nous faudra des « Néhémies ».

     

    L’IMPORTANCE DE LA REVELATION

    Cependant pour motiver le peuple pour se lever et reconstruire, il faut encore une chose. Il faut une révélation.

    V18a « et je leur raconterai comment la bonne main de mon Dieu avait été sur moi et quelles paroles le roi m’avait adressées. »

    Il était important que le peuple comprenne combien Dieu était à l’origine de ce travail.

    La crainte que pouvait avoir le peuple ainsi que Néhémie lui-même, c’est que l’idée vienne de Néhémie, que le projet de la reconstruction des murs ne vienne pas de Dieu.

    Néhémie a expliqué au peuple comment Dieu a ouvert le cœur du roi de Babylone et lui a permis de recevoir le soutien du roi de l’empire qui avait, en fait, détruit Jérusalem.

    Dieu fait tellement bien les choses. Le roi a même envoyé des chefs de l’armée et des cavaliers pour accompagner Néhémie.

    La question qu’il faut se poser :

    Quelle marque indéniable de Dieu y a-t-il concernant un projet ?

    Il ne suffit pas seulement d’une conviction subjective mais de circonstances visibles à tous confirmant l’implication de Dieu.

    Pendant de nombreuses années j’ai fonctionné avec un tableau d’évangélisation sur une place à Evry en banlieue parisienne. Après 4 ans d’évangélisation sur la même place je me suis posé la question « Est-ce que les gens ne s’habituent pas à me voir chaque semaine ici ? Est-ce qu’il ne faudrait pas trouver un autre endroit ? » Le mercredi suivant tout un groupe s’est réuni autour de mon tableau. Il y avait une femme, bien habillée, qui me posait des questions. Elle m’a dit : « Je vous vois souvent mais je suis toujours trop pressée pour m’arrêter. Mais ce que vous dites m’intéresse. » Une autre femme qui était dans l’attroupement a pris la parole :  « Je vous ai vu il y a un an, dans un des parcs de la ville. J’ai été très touchée par ce que vous avez expliqué. Cela a changé ma vie. Maintenant je crois en Dieu, je lis la Bible, je vais à l’église. » Et en s’adressant à la première dame elle ajoute : « Madame cet homme a changé ma vie. »  J’ai protesté que c’était en fait, Jésus qui avait changé sa vie. La première dame a été touchée par ce témoignage mais aussi par le message de mon tableau. J’étais convaicu qu’il fallait continuer à construire la muraille là où j’étais.

    Néhémie savait que Dieu l’avait appelé. Mais l’heure était venue où il fallait faire comprendre au peuple que Dieu était de la partie. Le peuple de Dieu répond quand il sait que Dieu est à l’origine d’une chose.

     

    LA REPONSE DU PEUPLE

    V18b « Ils dirent levons-nous et bâtissons ! Et ils se fortifièrent dans cette bonne résolution ».

    Ainsi tout le peuple s’est levé pour reconstruire les murs de Jérusalem.

    Dieu nous rassemble pour rétablir les murs spirituels de notre ville et de notre région.

    Mon plus profond souhait pour vous, mes lecteurs, est que vous vous leviez pour être une armée de constructeurs avec Dieu.

    Que chaque personne se mette sur le mur là où il se trouve pour être un témoin de Jésus et aider les autres à croire en lui et à vivre pour lui. Amen !

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  • FAIRE FACE A DE L'OPPOSITION

     

    Texte : Néhémie 4.1-8

    Néhémie reçoit les mauvaises nouvelles que les murs de Jérusalem sont en ruine. Son cœur est bouleversé. Il prie, il intercède et comprend que Dieu l’envoie pour reconstruire les murs. Il arrive à Jérusalem et il parle aux juifs vivant dans la ville pour les motiver à se lever pour bâtir ensemble. La réaction de la population est favorable et le travail commence.

    Nous avons établi un parallèle avec la vie d’une église. Les murs spirituels de notre pays, de notre société, de notre ville, sont en ruines. Dieu prépare sa réaction pour les reconstruire. Il nous envoie, nous qui avons le cœur touché. Notre premier défi sera de motiver les chrétiens pour qu’ils se lèvent pour participer à cette reconstruction.

    Néhémie et les juifs de Jérusalem sont confrontés à une vive opposition pendant la reconstruction des murs. Ce sera également une réalité pour toute église qui veut aller de l’avant. Elle connaîtra, elle aussi, des moments de vive opposition.

    Le sujet de cette étude :

    • L’opposition est une réalité
    • Comment faire face à l’opposition d’une façon spirituelle

     

    COMMENT L’OPPOSITION EST VENUE

    3 hommes se sont levés pour tout faire pour que la construction s’arrête.

    1. Sanballat – un gouverneur de la Samarie
    2. Tobija – un Syrien de grande influence à Jérusalem
    3. Guéschem – un arabe

    Leur opposition envers Néhémie et les juifs qui construisaient les murs s’est amplifiée progressivement :

    2.9 un grand déplaisir

    2.19 la moquerie et le mépris

    4.1 la colère

    4.8 la violence

    Ils ont tout essayé pour faire arrêter les travaux : des accusations d’une rébellion contre le roi (2.19) ; le mépris en ce qui concerne leur personne et leur travail – « si un renard s’élance il renversera leur muraille de pierres » (4.2,3) ; une tentative d’influencer le plus grand nombre possible pour attaquer Néhémie et les constructeurs – arabes ammonite, asdodiens (4.7,8) ; quand l’attaque directe a échoué une tentative de dialogue pour distraire Néhémie de son travail (6.2) ; une tentative de salir la réputation du leader par une lettre l’accusant de vouloir être roi (6.7,8) ; l’utilisation de dons spirituels tels qu’une prophétie pour déstabiliser spirituellement et faire pression (6.11,12) ; une tentative d’influencer les collaborateurs de Néhémie (6.17-19).

    Chaque action du Saint-Esprit pour faire avancer le royaume de Dieu connaîtra une sérieuse opposition. Parfois elle peut venir de personnes auxquelles on ne s’y attend pas du tout. C’était le cas de Sanballat – son nom signifie « Dieu a donné la lumière », et le nom de Tobija signifie « L’Eternel est bon ». Pourtant ce sont ces hommes qui portent de jolis nom spirituels, qui ont tout fait pour essayer d’empêcher l’œuvre de Dieu.

    L’opposition que connaîtra une église qui veut reconstruire les murs spirituels ressemblera beaucoup à l'opposition qu'a connu Néhémie.

    Le diable manque d’idées originales !

     

    LA RAISON DU SUCCES DE NEHEMIE

    Malgré les vagues successives d’opposition, le travail a continué et la reconstruction de la muraille a été achevée. La réussite de ce projet vient du fait que malgré tous les obstacles, les difficultés et les pièges, Néhémie n’a jamais perdu de vue l’objectif que Dieu lui avait fixé, c’est-à-dire reconstruire les murs. Sa détermination lui a permis de maintenir le cap et à avancer malgré les vents contraires.

    Cette même détermination était dans le cœur de Jésus sur le chemin qui l’a conduit à la croix.

    Luc 9 :51 « Lorsque le temps où il devait être enlevé du monde approcha, Jésus prit la résolution de se rendre à Jérusalem. »

    La phrase traduite « prit la résolution » est le mot « sterizo » qui est un mot très imagé – quand on plante un jeune arbre il faut mettre un tuteur pour que cet arbre pousse droit sans dévier.

    Jésus a mis un tuteur (sterizo) dans ses pensées pour être certain que rien ne lui ferait dévier de son but de mourir sur la croix pour toute l’humanité. Ce tuteur lui a permis de faire face aux pharisiens, à la foule, à Ponce Pilate, à ses propres angoisses de la veille et même à Pierre qui n’a pas accepté que Jésus parle de mourir.

     

    COMMENT NEHEMIE A-T-IL REAGI A L’OPPOSITION ?

    Ce que nous découvrons c’est que Néhémie avait une différente réaction selon le type d’opposition.

            1. Face au déplaisir de certains – Néhémie n’a pas du tout réagi au mécontentement de ses adversaires

    Il y a des personnes à qui l’Evangile ne plaît pas du tout. Tant pis, c’est comme ça. Nous ne sommes pas là pour remporter un concours de popularité.

    Pendant plus de 6 ans j’ai travaillé sur la place publique d’Evry en banlieue parisienne avec mon tableau d’évangélisation. J’étais très en vue du public. Un jour un de nos voisins m’a vu raconter mes histoires de la foi en Dieu. Après ce jour il me tournait le dos et dans la rue faisait semblant de ne pas me voir. Je le regrette mais ce n’est vraiment pas grave. Le travail d’évangélisation s’est poursuit.

              2. Face au mépris et la moquerie de leur personne et de leur travail – Néhémie a déclaré sa confiance en Dieu qui donnerait le succès. Il a proclamé son intention de poursuivre. (2.20)

    Un moqueur de chrétiens m’a dit lors d’une conversation, que tous ceux qui assistent à nos cultes sont des gens faibles d’esprit et psychologiquement fragile. Je l’ai invité à venir le dimanche suivant pour parler avec eux. Mais cet homme qui se croyait fort, n’a pas eu le courage de venir.

    J’ai reçu une lettre d’un opposant qui me traitait de guignol qui, sur l’estrade, balbutie. Je reconnais que ça m’arrive de faire des fautes de français. Mais quand j’écoute bien les gens ils font pas mal de fautes aussi. Mais mon succès ne viendra pas de ma belle diction. C’est Dieu qui me la donnera. Avec sa grâce on continue… et le travail s’est poursuit.

             3. Quand les ennemis ont menacé d’attaquer Jérusalem et ceux qui construisaient les murs – Néhémie a prié Dieu, il a pris des mesures pour se défendre et il a exhorté ses ouvriers. (4.9,14)

    Quand les menaces prolifèrent contre nous et l’acharnement est à son comble, quand personne nous écoute et nous n’avons pas la possibilité de raisonner nos adversaires, nous avons toujours, comme recours, la prière à notre Dieu qui continue à exercer son autorité. C’était le réflexe des premiers Chrétiens lorsqu’ils étaient durement persécutés. Ils ont prié et le Saint Esprit a agi puissamment. (Actes 4 :23-31)

    Cependant il était nécessaire de prendre des mesures pour se défendre contre une éventuelle attaque.

    Dans la vie d’un chrétien comme dans la vie d’une église il faut s’assurer qu’il n’y ait pas de domaines où des critiques soient justifiées. Les domaines susceptibles à des critiques : la gestion financière, la conduite sur le plan moral, le respect de l’autre, la question d’excès ou de dérapages au niveau de la foi, son expression et sa pratique, la sagesse vis-à-vis de l’extérieur.

    Prendre des mesures pour se défendre ne signifie en aucun cas d’être sur la défensive ou d’entretenir une mentalité de persécuté.  Il s’agit surtout de veiller sur sa propre vie et son témoignage.

    Néhémie a exhorté les bâtisseurs « Ne craignez pas » (4.14) La crainte et le découragement sont des ennemis redoutables parce qu’ils attaquent de l’intérieur, dans nos pensées, dans le moral, au niveau de la motivation et le courage. L’objectif premier du diable est le découragement qui arrêterait le progrès avec Dieu.

    Néhémie à exhortait son équipe « Souvenez-vous du Seigneur et combattez. » Ils l’ont écouté et le travail s’est poursuit.

              4. Quand les ennemis ont demandé de dialoguer avec Néhémie – Néhémie savait que c’était un piège pour le faire descendre du mur. Il a refusé. Il n’allait pas se laisser distraire du « grand ouvrage » qu’il était en train d’accomplir. (6.3)

    Ceci nous rappelle ceux qui voulaient que Jésus descende de la croix comme preuve que Dieu était avec lui. Il a refusé parce que lui aussi était en train d’accomplir un « grand ouvrage ».

    Si Sanballat et les autres voulaient parler avec Néhémie, la meilleure solution pour eux aurait été qu’ils montent sur le mur pour aider Néhémie à construire. Dialoguer, oui, si ce n’est pas pour faire arrêter l’œuvre de Dieu. L’œuvre de Néhémie était trop importante pour entrer dans de vaines discussions…et le travail s’est poursuit.

             5. Quand ses ennemis ont écrit une lettre pour salir Néhémie en l’accusant d’ambition personnelle de devenir roi -

    Néhémie l’a démenti formellement en les accusant d’avoir tout inventé. Ensuite il a prié …pour lui-même ! « Maintenant, O Dieu, fortifie-moi ! » (6.9)

                …et le travail s’est poursuit.

             6. Quand les prophètes, payés par ses ennemis, ont prophétisé dans le but de faire fuir Néhémie –

    Néhémie a fait cette magnifique déclaration que tout chrétien devrait faire :

    « Un homme comme moi, prendre la fuite ! (6.11) Et il a encore prié, cette fois en demandant à Dieu de réglé les comptes avec ses ennemis. (6.14)…et le travail s’est poursuit.

    Face à toutes ces oppositions, Néhémie n’a jamais oublié l’objectif de construire ce mur et, ses yeux fixés sur Dieu, le travail s’est poursuit. Et quand enfin les murs étaient achevés, mêmes les ennemis humiliés de Néhémie ont dû reconnaître que l’œuvre était celle de Dieu.

    Le mot de la fin : l’œuvre de Dieu, si elle est portée par des personnes de la trempe de Néhémie, est comme la marée montante…rien ne peut l’arrêter.

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  • LES 4 SIGNES D'UN RENOUVEAU SPIRITUEL

     

    Dieu a envoyé Néhémie à Jérusalem pour reconstruire le mur. Malgré une opposition acharnée il réussit et le mur est achevé. Mais la fin des travaux ne signifie pas la fin de l’histoire. Les travaux ont demandé 2 mois d’efforts intensifs - c’était le défi qu’il fallait relever.

    Les travaux maintenant terminés le rétablissement de la vie spirituelle de la ville était possible. Avec la dédicace des murailles ce renouveau spirituel s’est enclenché.

    Ce renouveau s’est manifesté dans 4 domaines que nous retrouvons également dans un renouveau pour une église.

    Plusieurs passages dans le livre de Néhémie nous en parlent.

     

    Textes : Néhémie 8.1-12 ; 9.1-3 ; 10.35-39 ; 12.27,43

     

                1. LA REDECOUVERTE DE LA PAROLE DE DIEU

    Esdras était un scribe et sacrificateur venu à Jérusalem pour établir la vie spirituelle du peuple à partir de la Parole de Dieu – la loi que Dieu avait donné à Moïse.

    Il est important de noter que c’est le peuple qui a réclamé la lecture du livre de la loi. Le peuple avait soif de la Parole de Dieu. Chaque jour il se réunissait du matin jusqu’à midi, donc 3 à 4 heures, pour apprendre ce que Dieu voulait leur dire, pour être enseigné les voies de Dieu et pour connaître sa volonté.

    Quelle est donc notre attitude envers la parole de Dieu ? Est-ce que pour nous, la Bible est accessoire où un trésor à découvrir et à redécouvrir tous les jours ?

    J’ai grandi dans une église traditionnelle où à chaque cérémonie il y avait la lecture d’un ou même de 2 passages bibliques. On écoutait les lectures sans trop y attacher une importance. Le jour où j’ai découvert l’enseignement de la Parole de Dieu dans une église contemporaine j’ai compris que nous assistions au culte pour découvrir l’enseignement de ces mêmes passages à travers lesquels Dieu nous parlait. J’ai vécu un renouveau spirituel en découvrant la Parole de Dieu.

    Tout renouveau spirituel commence par là. 

    C’est en lisant la Bible que j’ai découvert qu’il fallait être baptisé par immersion avec toute la signification de mourir à sa vie ancienne et ressusciter à une vie nouvelle avec Christ. Me dire baptisé en tant que bébé, n’était plus valable.

    C’est en écoutant un prédicateur prêcher sur le baptême du Saint-Esprit que j’ai compris qui s’agissait beaucoup plus qu’une cérémonie de confirmation. Ce soir-là en janvier 1974 j’étais rempli du Saint-Esprit avec le don de parler en langue. La Parole de Dieu m’a ouvert à cette vérité qui m’a catapulté dans ma vie chrétienne.

    Un fumeur qui découvre en lisant la Bible, que son corps est le temple du Saint-Esprit sera convaincu d’arrêter de fumer.

    Quelqu’un vivant dans l’adultère lit dans la Bible les paroles de Jésus à la femme adultère « Vas et ne pèches plus. » Il est interpellé par cette parole. Il se sent concerné.

    Le roi David recherchait Dieu dans sa parole :

    « Ta parole est une lampe à mes pieds et une lumière sur mon chemin. » Psaume 119.105

    Il savait où et comment marcher parce qu’il recherchait la direction de Dieu là où on la trouvera - sa parole.

     

              2. LA JOIE ET LA LOUANGE

    Le 2e domaine dans lequel le renouveau spirituel s’est manifesté après la construction de la muraille c’est au niveau de la joie vécue et les louanges à Dieu.

    Psaume 137.1,2 nous révèle l’état dépressif des juifs en captivité à Babylone.

    « Sur les bords des fleuves de Babylone nous étions assis et nous pleurions en nous souvenant de Sion. Aux saules de la contrée nous avions suspendu nos harpes. »

    Pendant les 70 ans de captivité il n’y avait plus de joie, plus de fête, plus de musique, plus de louange. Il n’y avait que des pleurs et lamentations.

    Quand le peuple juif est retourné à Jérusalem, la période de reconstruction a commencé, d’abord le temple ensuite les murailles. Pendant toute cette période de construction leur façon de se rapprocher de Dieu restait celle vécue en Babylone. Lorsque tout le peuple a entendu la parole de Dieu ils ont été touchés et de nouveau, ils pleurent !

    Néhémie et Esdras doivent reprendre le peuple : « C’est la journée du Seigneur ! Arrêtez de pleurer ; taisez-vous ; faites la fête.  La joie du Seigneur sera votre force ». (8.10,11)

    Ils ont dû réapprendre à faire la fête dans la présence de Dieu. La joie lors d’un culte et dans la vie chrétienne n’est pas un nouveau style, une mode venant d’Amérique. La joie dans nos vies et dans nos louanges est au cœur même d’un renouveau spirituel que nous apporte le Saint-Esprit.

    Cette déclaration de Néhémie « La joie du Seigneur est ma force » a été une proclamation qui a transformé un peuple triste en peuple qui se réjouit.

    Quand la tristesse est bien ancrée dans la mentalité religieuse, la joie, perçue comme un manque de respect à Dieu, est interdite et la source de force spirituelle est coupée.

    Quand la Roumanie a été libérée du communisme j’ai eu l’occasion de faire une première visite. J’ai vu les dégâts de 70 ans d’un peuple en captivité. Lors d’un culte où je devais prêcher, le moment de louange n’était qu’un temps de pleure. J’ai demandé au pasteur pourquoi pleurent-ils ? Il m’a répondu parce que les roumains expriment leur joie par des larmes. (Les choses ont bien changé depuis, je crois !) Quand je me suis levé pour prendre la parole ; j’ai appris à l’auditoire un petit chant d’enfant avec des gestes « L’amour de Jésus ». Aussitôt tous les enfants m’ont suivi en faisant des gestes. Ils avaient tous de très beaux sourires et la joie était présente sur leur visage. Les parents, voyant leurs enfants se réjouir, étaient heureux. Mais les anciens, les bras croisés, faisaient des grimaces pour jeter la douche froide.

    Tout renouveau du Saint-Esprit sera marqué par cette joie du Seigneur.

    Dieu est un Dieu de joie et nous sommes fait à son image – des êtres faits pour la joie. Quand un Dieu de joie rencontré un être fait pour la joie, le résultat c’est une expérience de joie - la louange entourée de sa présence.

    La personne qui vit sous le poids de la lourdeur religieuse entre dans un renouveau spirituel et découvre la joie comme la vécu la population de Jérusalem sous la conduite de Néhémie.

     

              3. LA CONFESSION DE PECHE ET REPENTANCE

    La lecture de la Parole de Dieu a entraîné une autre conséquence du renouveau spirituel – la prise de conscience du péché et de sa séparation de Dieu.

    Le mot biblique est « le péché » mais ce mot ne parle pas seulement de péchés graves mais signifie « manquer la cible », c’est-à-dire tous comportements où attitudes qui sont en contradiction avec la volonté de Dieu. Le péché représente un champ vaste qui englobe l’orgueil, l’égoïsme, la suffisance, la dureté de cœur, la désobéissance et tout ce qui en découle.

    À la lecture de la Parole de Dieu la population de Jérusalem s’est senti repris dans son âme et conscience. Elle s’est rendue compte à quel point elle s’était détournée de Dieu.

    La réponse à cette prise de conscience était la repentance.

    Dans l’Ancien Testament la repentance se faisait souvent d’une façon très émotionnelle : pleurs, cris, se revêtir de sac et de cendres ou de poussières.

    Cependant le mot grec dans le Nouveau Testament ne parle pas de pleurer mais de changer de mentalité, changer de direction et de se détourner du péché.

    Si un homme venait, brisé, pleurant parce qu’il a été dur avec sa femme l’ayant frappé mais 2 jours plus tard il recommence, nous ne pouvons pas parler de repentance seulement de remords passager. Si ce même mari s’approche de son épouse et lui demande pardon : « chérie, aide-moi à changer, je ne veux jamais plus être comme ça » et il fait des efforts de jour en jour, nous pouvons alors parler de repentance

    Au niveau de l’Evangile, la repentance donne accès au salut en Jésus Christ. Mais un esprit de repentance doit animer chaque chrétien tout au long de sa vie. Dans l’humilité, pouvant reconnaître ses torts et s’en détourner en tant que chrétien, permet de ne jamais s’éloigner de Dieu.

     

              4. LE SOUTIEN FINANCIER DE LA MAISON DE DIEU

    La 4e conséquence du renouveau spirituel - une libération des finances permettant le soutien des serviteurs de Dieu dans le temple.

    Avec la lecture de la Parole de Dieu, le peuple a compris qu’i fallait rendre à Dieu ce qui lui appartenait :

    • Les prémices des récoltes
    • Les prémices des troupeaux
    • La dîme de leurs revenus

    Un phénomène que nous retrouvons régulièrement dans la Bible c’est que lorsque le peuple est rétrograde il ne contribue pas à l’œuvre de Dieu. Un retour à Dieu se traduit également par la générosité financière envers sa maison.

    Voir Malachie 3.7-10

    Cependant l’inverse est également vrai. Quand le jeune homme riche a refusé de suivre Jésus la raison était parce qu’il était trop accroché à ses biens.

    Jésus l’a bien dit : « Car là où est ton trésor là aussi sera ton cœur ». Matthieu 6:21

    On dit que l’amour ne compte pas.

    Un jour j’étais dans une agence pour préparer un voyage en province. À côté de moi il y avait une jeune femme qui se renseignait pour un voyage séjour, lune de miel à Vienne. Sans vouloir être indiscret, je ne pouvais pas m’empêcher d’entendre sa conversation avec l’agent de voyage. J’ai compris que ce voyage n’était pas pour elle mais pour ses parents qui fêtait leur 25e anniversaire de mariage. Sur le dépliant il y avait plusieurs possibilités de formules mais elle avait encerclé l’hôtel 5 étoiles pour le week-end. Quand j’ai vu ça je me suis dit, « qu’est-ce qu’elle doit aimer ses parents ! » Si elle ne les aimait pas beaucoup ce serait une tente au camping !

    Dans le Nouveau Testament, Paul prend l’image des serviteurs du temple, soutenus par la dîme, pour expliquer le soutien des « ouvriers de l’Evangile. »

    « Ne savez-vous pas que ceux qui remplissent les fonctions sacrées sont nourris par le temple, que ceux qui servent à l’autel on part à l’autel ? De même aussi, le Seigneur a ordonné à ceux qui annoncent l’Evangile de vivre de l’Evangile. » 1Corinthiens 9.13,14

    A plusieurs reprises dans ce même Nouveau Testament nous apprenons que les chrétiens spirituels donnent avec libéralité. Dans 2Corinthiens 8.1-5 Paul parle des églises de la Macédoine comme les églises les plus spirituelles parce qu’elles se sont montrées les plus généreuses malgré leurs faibles moyens.

    C’est la personne qui a vécu un renouveau spirituel qui prend à cœur l’œuvre de Dieu, ce même renouveau spirituel que la population de Jérusalem a vécu avec Néhémie.

    Les murs de Jérusalem sont reconstruits et la ville retrouve sa vie spirituelle.

    Le peuple rentre pleinement dans ce renouveau : il a soif de la parole de Dieu, il y a de la joie dans la louange, il y a des conversions des âmes perdues - la repentance du péché, et la maison de Dieu est soutenue par la dîme et les offrandes.

     

     

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