• C'est leur histoire - Jean-Louis

     

    Jean-Louis

     

    Comment Jean louis, un garçon athée, qui voulait être avant tout un scientifique, comment cet homme de 40 ans a cru et est devenu un homme de foi ?

    Je pourrai commencer cette histoire par une parole de Luc, Luc cet homme de foi, cette homme de science et qui commence son Évangile avec cette phrase « Il m’a aussi semblé bon après avoir fait des recherches avancées sur toutes ces choses depuis leur origine, de les exposer par écrit d’une manière suivie." Luc 1:3

    Cet homme, un scientifique de formation, un homme rigoureux, écrit avec un cœur brulant de foi. un cœur qui a rencontré jésus d’une façon profonde, d’une façon sincère. Revenons à Jean-Louis.

    UN DIEU "PORTE-BONHEUR"?

     

    Il grandit à Paris, 20ème arrondissement, dans un foyer français avec sa sœur élevés l’un et l’autre dans l’amour. Côté croyance, la famille pas vraiment athées ni vraiment croyante, disons juste un peu sensible au spirituel, un peu à la façon de « Aide-toi et le ciel t’aidera ! » C’est-à-dire que chacun compte sur ses propres forces, jamais, sur celles d’en-haut !…

    En résumé, la philosophie était: « Faisons d’abord notre propre volonté selon la conscience que nous avons, et si par-dessus tout cela il existait un Dieu « Porte-bonheur », alors tant mieux ! Mais n’attendons surtout pas qu’ « Il » nous parle pour commencer à faire des choix dans notre vie… »

    UNE TETE BIEN PLEINE, AVANT TOUT ! …

    Et les parents de Jean-Louis l’encouragent à croire en lui-même, à avoir une tête bien pleine et à faire ses propres choix. Et le fils choisit, il choisit de réussir « dans la vie » et ainsi de réussir sa vie !

    Or, pour réussir dans la vie, il existe en France un excellent moyen : les études ! Et surtout la voie suprême, les scientifiques ! Et c’est ainsi que sa vie s’organise autour des études, de longues études qui vont durer jusqu’à 28 ans.

    Mais 3 évènements tragiques vont jalonner ce long parcours avant que Jean-Louis ne change de vie ! Le premier évènement, un choc moral survenu à l’adolescence. Un grave trouble de la personnalité, suite à un abus physique qu’il s’est fait subir. A partir de ce jour-là, des questions sur son identité sexuelle et la moralité humaine en général le tourmentent sans cesse, à tel point qu’il commence à se parler à lui-même, à voix haute, afin de tenter de répondre à toutes ces questions existentielles et morales qui le harcèlent.

    C’était fou de se parler ainsi à soi-même, dira-t-il plus tard, mais c’était uniquement de cette façon qu’il trouvait un peu de soulagement au milieu de ses tourments.

    Puis survient un choc psychologique. Un an après avoir passé un bac C il décide d’entrer en classe préparatoire scientifique objectif devenir ingénieur : un grand ingénieur issue de la fameuse classe de Math Sup!… Pourquoi ingénieur ? Peut- être parce que dans « ingénieur » il y a « génie », et aussi à cause du grand prestige de ce corps de métier aux yeux de la société.

    Dès la rentrée, il se livre corps et âme à ces études difficiles, déterminé à se priver de tout pour réussir : sommeil, loisirs, fréquentations…

    TIRE VERS LE BAS …

    Et la santé physique et émotionnelle, en prennent un coup. Une nuit il est réveillé par une très forte douleur survenu à l’intérieur de la tête ! De très violentes douleurs cérébrales ! C’est le point de départ d’un enfermement mental, appelé « dépression », et qui allait finalement durer 13 ans…

    En effet, ni les biens et l’affection de ses parents, ni le sport pratiqué de façon intensive, ni les moments de détente, ni les vacances, ni une psychanalyse n’ont réussi à améliorer son état.

    Sans oublier la vitaminothérapie, avec ses comprimés de toutes les couleurs, un traitement à l’acupuncture, et la lecture de livres sur le bouddhisme tibétain qu’il a essayé sérieusement de mettre en pratique. Tout cela en vain ses souffrances mentales et physiques s’ajoutaient à ses souffrances morales.

    Quant à ses études d’ ingénieur, ne pouvant plus en supporter les exigences intellectuelles, il a dû arrêter pour s’orienter vers des études beaucoup plus faciles, dans une université parisienne et il obtint un DEUG, puis une Licence et la Maîtrise en sciences physiques, et sans trop savoir où il allait.

    Il gardait encore de l’ambition, et décidait de s’inscrire dans une autre classe préparatoire, cette fois pour préparer le concours de l’Agrégation de Physique. Il lui prit subitement l’envie de devenir à défaut d’un grand ingénieur, un « grand » enseignant…

    LE SAUVAGE

    En parallèle de ses études il était enfin rentré dans une relation sentimentale, laquelle a produit un très beau fruit : son fils, Rémi, Cependant, malgré la joie que lui a procurée cette arrivée dans sa vie, il échoue dans ce domaine. En effet, la relation avec la maman, une femme médecin, se termine tragiquement au bout de 7 années passées ensemble et essentiellement par sa faute !

    Tous les troubles intérieurs qu’il subissait depuis son adolescence l’avaient rendu immature et dur envers la mère de son fils. Il était incapable d’assumer un rôle de mari, de père, et de s’assumer lui -même !

    Crises de jalousie, agression verbale. Dans cet état de tensions nouvel échec il échoue au concours de l’agrég suivi de la rupture du couple. C’est la fin du parcours universitaire. Et Il sent qu’il touche le fond…

    Il a 28 ans toujours sans emploi, sans avenir professionnel. Démotivé, s’isolant de plus en plus du monde, enfermé le plus de son temps dans la chambre universitaire. Avec son fils à ses côtés.

    Il vit du RMI, et de quelques petits boulots de fortune. Il a honte de lui, devient asocial, voir sauvage et fuient les gens pour éviter les éventuels regards de jugement.

    Cette période, certainement l’une des plus difficiles de sa vie, a duré presqu’une année jusqu’à ce qu’il reçoive un coup de fil qui allait être le point de départ d’une nouvelle vie ! On lui propose un emploi dans l’entreprise France Télécom, en tant que Technicien-

    LE BON SAMARITAIN

    Un mois plus tard, il se retrouve sur les bancs de formation de son nouveau métier, et c’est là qu’il rencontre un des deux hommes     « clé » de sa vie qui l’aideront lui, le scientifique à croire en Dieu !

    Son nom ? Denis (pour la petite anecdote il est réunionnais bien que revenu au pays il vivait à l’époque en métropole). Cet homme, d’une quarantaine d’années environ, ancien garagiste travaillait depuis quelques temps pour cette entreprise et suivait la formation. Plusieurs fois l’occasion leur fut donnée de parler ensemble, et il sentit tout de suite sa gentillesse naturelle envers lui mais il ne recherchait pas du tout son contact, ni le sien ni celui de qui que ce soit d’ailleurs.

    Au contraire, il se mettait toujours le plus à l’écart possible de tout le monde, et donc de cet homme également. Pourtant, un jour lors de la pause déjeuné, après avoir pris son repas en solitaire, il s’est dirigé vers un petit parc dans lequel il aimait à se retrouver pour    « souffler » avant d’affronter le groupe. Il n’y avait jamais personne dans ce parc minuscule en arc de cercle.

    Pressé de vivre ces quelques instants de répit, il se dirigeait vers son banc favori, et ô stupeur son banc était occupé il y avait Denis, le nez plongé dans un livre ! Aïe ! Difficile de repartir et bien que contrarié, il s’avance et s’assoit à ses côtés… Et ainsi côte à côte, ils conversent.

    Et de quoi ? de la Bible, Denis lisait la bible. Jean-Louis prend les devants : « Je suis athée. J’ai ma doctrine, la Science, et je suis persuadé qu’elle est la bonne et de loin, plus juste et plus utile que la Bible ».

    Denis ne cherche pas du tout à débattre sur le bienfondé de son livre, du moins ce jour-là, car il n’aurait, s’en souvient-il, par la suite qu’argumenter et débattre inutilement. Non, et il choisit d’entrer dans une conversation plus personnelle, cherchant à mieux connaître Jean-Louis, lui posant des questions simples sur sa vie ; il écoutait attentivement les réponses…

    LECON DE VIE

    Jean-Louis sentait que Denis voulait mieux le découvrir pour mieux l’aider, il lisait la compassion dans ses yeux, et ne doutait pas un instant que sa souffrance se voyait sur son visage. Il agissait avec beaucoup de respect, sans s’imposer. Tel un médecin qui ausculterait son patient, avec précaution.

    Il semblait vouloir bien comprendre son état avant de lui prescrire son « médicament miracle » ! Alors, à son tour Jean-Louis a voulu l’écouter parler, pour voir s’il avait vraiment quelque chose à lui apprendre. Mais, en fait, bien qu’il se souvienne lui avoir dit que ce qu’il lui disait était « beau », il eut beaucoup de mal à bien comprendre et avaler le remède qu’il lui proposait, ce qu’il appelait « sa foi en Jésus ».

    Par contre, au-delà des mots qu’il prononçait il percevait qu’il y avait en lui quelque chose qu’il cherchait depuis longtemps - une vraie paix intérieure ! Et cette paix émanait de Denis.

    Ce que toutes ses études n’avaient pas réussi à lui apporter, un simple mécanicien auto semblait l’avoir reçue en abondance !

    Quelle leçon de vie pour Jean-Louis qui désirait tellement être        « super diplômé ». Il l’enviait même si il refusait son invitation à entrer dans cette "école" qu’il avait suivie lui-même et qui était censée le qualifier comme lui : « l’école de l’évangile ».

    Cependant, il commençait à lui faire confiance car sa douceur et sa gentillesse envers lui le rassurait. Jean-Louis prenait confiance et commençait à lui dévoiler un peu de ses problèmes. Il ne sentait aucun jugement, au contraire, tout en continuant avec douceur de l’encourager à se tourner vers Jésus. 

    PRISE DE CONSCIENCE

    Jean-Louis finit par accepter une invitation à faire une promenade et c’est au cours de cette ballade qu’il accepte de prier pour la première fois de sa vie ! Sa prière ce jour-là, se souvient Jean-Louis était très simple , « je n’ai fait que dire ce que Denis me demandait de répéter après lui, à savoir que je demandais pardon à Jésus pour tous les péchés que j’avais commis dans ma vie, volontairement ou involontairement, et que désormais je remettais toute ma vie entre ses mains afin qu’il me sauve du monde et de moi-même…"

    Pendant cet instant très spécial de ma première prière, nous étions assis sur un banc et j’avais mis ma tête entre mes mains, tournée vers le sol avec les yeux fermés. Puis, quand j’eus fini de prier, j’ouvris les yeux, mais comme le sol était recouvert d’un sable très blanc, le reflet du soleil sur ce sable m’éblouit pendant quelques instants, de tel sorte que jusqu’à aujourd’hui je n’ai jamais pu oublier cet instant.

    De plus, tout de suite après, Denis me dit qu’au « ciel » les anges se réjouissaient de la prière que je venais de déclarer ; alors, j’ai naturellement levé la tête vers le ciel, mais à part un ciel physique entièrement bleu et vide je ne vis rien d’autres. Et déjà, mon embryon de foi fut mis à l’épreuve… »

    Denis répétait sans cesse que Jésus devait compter en premier dans ma vie, et lui, racontait tout ce que Jésus avait fait pour lui, tout ce qu’il avait déjà changé en lui.

    IL Y AURA UNE SUITE

     

    Jean-Louis restait tout à la fois confiant et troublé par ses paroles ; et finalement c’est le trouble qui l’a emporté. Et il décide de prendre du recul - Oui tout semblait trop beau, et en particulier lorsque Denis lui parlait des miracles de Jésus : cela dépassait tout ce qu’il pouvait croire !

    Et avec toute sa science il demeurait incrédule ; mais c’était normal ! Car dans un monde où l’on donne sa foi aux scientifiques et où l’on confie sa vie à la médecine traditionnelle, comment croire qu’il est possible de marcher sur l’eau ou de redonner la vue à un aveugle ?…

    Oui, difficile de croire à un pouvoir supérieur à la science, un pouvoir basé uniquement sur une confiance placée en des paroles sorties de la bouche de quelqu’un ou de simples gestes comme d’appliquer ses mains sur des maladies ! C’était inimaginable.

    En résumé donc : pour lui rien ne pouvait exister au-dessus de la Science et de la Raison… Denis repart dans son centre et Jean-Louis dans le sien. Bye bye !

    Mais, au bout de quatre mois et malgré la reconduction de son contrat de technicien pour un an supplémentaire, Jean-Louis souffre de plus en plus de la fatigue que lui provoque cette reprise de vie sociale.

    HELP ! HELP !

    A chaque regard de ses collègues il sent sur lui comme un jugement permanent sur la vie qui le consumait à petit feu, et il s’épuisait de plus en plus avec ses dialogues intérieurs qui reprennent de plus bel.

    Il décide d’appeler Denis. Il y eut peu de paroles ce jour-là, mais Denis lui demanda son adresse pour lui envoyer à l’occasion une invitation à venir dans son église pour assister à une matinée spéciale ! 2 jours plus tard il reçoit un carton d’invitation, avec un petit mot amical.

    MATINEE SPECIALE

    Jean-Louis accepte. Il y a du monde, un joyeux brouhaha, et Denis est là. Il l’accueille avec sa gentillesse habituelle et l’aide à trouver une bonne place. Après un temps musical, se souvient Jean-Louis, « le moment d’écouter le message, arriva et j’entendis alors pour la première fois un pasteur parler, c’était : Vincent Esterman, cet homme qui allait devenir la deuxième personne « clé » de ma vie pour m’aider croire en Dieu… »

    Denis lui avait déjà longuement parlé de l’importance « d’écouter », et il décidait d’être très attentif à toutes les paroles qui allaient sortir de la bouche de cet homme ! C’était alors, aime-t-il à préciser, « Comme si pour moi j’avais vécu jusque-là dans l’obscurité et qu’enfin j’entrai dans la lumière ! Oui, car j’étais très fortement saisi de l’intérieur par la profondeur et la puissance des paroles que prononçait cet homme !… Je pliais intérieurement à tout ce qu’il disait et une seule pensée me venait à l’esprit pendant toute la durée de son message : – « C’est vrai… oui, c’est vrai… ça, c’est vrai… c’est bien vrai…»

    Je n’avais que cette conviction en moi ! Et comme cet homme attribuait à Jésus tout le sens de son message, je commençais aussi à croire que la « Vérité » portait bien ce nom : Jésus ! Oui, je commençais vraiment à croire que Jésus  n’était pas seulement un porteur de vérités mais qu’il était également : la Vérité incarnée ! 

    APPEL DU CŒUR … ET NOUVELLE VIE

    Et c’est ainsi que Jean-Louis a répondu OUI ce dimanche à cet appel intérieur, qui venait de Jésus lui-même, et qu’il lui lançait par la bouche de Vincent Esterman depuis l’estrade : l’appel de donner sa vie à Jésus ! Car il lui semblait à cet instant même, que cet appel lui était personnel ! Ce jour-là il a résolument voulu croire en Jésus, en arrêtant de lui résister…

    CORBEILLE DE FRUITS

    Jean-Louis est revenu chaque dimanche dans cette assemblée qu’ont fréquenté beaucoup de ceux et celles dont je vous raconte l’histoire de semaine en semaine. Une magnifique corbeille de fruits, venus un jour à l’invitation de quelqu’un, entendre toutes ces vérités enveloppées d’amour et dont Jean-Louis avait tant besoin !

    Il réalisait bien sa chance d’avoir été conduit dans cet endroit, tel un homme perdu dans un immense désert qui aurait été miraculeusement guidé vers un oasis.

    Aujourd’hui il n’est plus oppressé par des questionnements sans fin, La dépression est parti. Il n’habite pas dans un lieu « sale, sombre et humide » mais dans un très bel appartement au milieu d’un très grand parc. Il n’habite pas seul dans cet appartement, car son fils Rémi est désormais à sa charge. Et il travaille toujours à France Télécom « Orange » !…

    En fait, dit Jean-Louis « si j’ai dû passer par ces épreuves c’était en partie parce qu’elles étaient nécessaires afin de me rendre assez humble pour entendre et vouloir suivre Jésus sur le chemin de la liberté ».

    Jean-Louis est cet homme qui se baladait avec un petit chariot de Bibles sur les marchés et qui a pu parler à Louis ce garçon dont je vous raconterai bientôt l’histoire passé de la prison à la louange.

    Ma prière en terminant cette histoire est que Jésus soit pour vous beaucoup plus que l’enfant de la Crèche, cette crèche que beaucoup mettent sous le sapin, beaucoup plus que le cadavre sur une croix, mais qu’il soit celui qui est devenu pour vous par une expérience personnelle et selon ses propres paroles « Le chemin, la vérité et la vie » – Jean 14:6

    Propos recueillis par Chantal Villageon

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