• Sylviane

    C’est leur histoire !

    SYLVIANE

     

    Sylviane

     

     

     

     

    CAPITIULATION D’UNE SYNDICALISTE ACHARNE

    Elevée au sein d’une famille d’ouvriers, foyer modeste mais uni –– engagée très à gauche politiquement, Sylviane a hérité de sa grand mère paternelle qui chantait l’international lors des repas de famille (debout les damnes de la terre … pour lutter etc….) et pendant de nombreuses années elle sera une syndicaliste acharnée défilant dans les rues de Paris, le poing levé criant sa haine pour la classe dirigeante

    JE SERAIS UNE MILITANTE

    Elle s’engage très vite dans les Jeunesses ouvrières chrétiennes JOC – mouvement catholique de gauche, découvre Jésus – pour elle personnage révolutionnaire socialiste – , elle a 17 ans et prépare son concours d’entrée à l’école d’infirmière qu’elle obtient et à 19 ans monte à Paris pour entreprendre ses études d’infirmière.

    Elle est logée dans un foyer de l’armée du salut animée par un objectif : vouloir coûte que coûte changer la société. Sa décision était prise elle serait une militante.

    Dans le foyer où elle est hébergée des salutistes prêchaient la Parole de Dieu et parallèlement un groupe de jeunes étudiants prêchaient les valeurs du communisme. Elle choisit d’adhère et s’engage à l’OCI Organisation communiste internationale. Mouvement Toskiste – extrême gauche et découvre en même temps avec ses copines les joies de la vie parisienne elles sortent et font la fête.

    Il y a toujours pour Sylviane ce terrible combat : attirance du monde extérieur et dévotion aux autres. Des images lui reviennent de ces manifestations : beaucoup de révolte. « Nous avions un besoin de reconnaissance » dit-elle, besoin d’appartenir à un groupe, un groupe reconnu avec une certaine autorité et s’identifier à des valeurs qui représentait leur vérité.

    Beaucoup de violence verbale pouvant aller jusqu’à la haine. Sylviane obtient son diplôme et devient infirmière dans un hôpital parisien, service de cardiologie néo natale. Aussitôt elle a de la compassion pour les mamans, ressentant la douleur, la détresse de ces mères arrachées de leur enfant dès la naissance.

    Sensible à la misère sociale elle s’inscrit comme bénévole à Emmaüs et la nuit va à la rencontre des SDF distribuant des repas et apportant du réconfort.

    PARIS EST UNE FETE

    Entre temps, elle rencontre un juif de 12 ans son aîné…. Attirée par la culture juive plus que par l’homme en question, tombe amoureuse …. et enceinte …. résultat un avortement. Elle n’a ni l’argent, ni la maturité nécessaire pour élever un enfant d’autant plus que le monsieur en question s’en va bien vite. Elle s’en sort soutenue, heureusement, par des amis mais pas indemne – détresse, culpabilité etc.

    Quelques temps plus tard, au cours d’une fête nouvelle rencontre - un garçon athée, brillant polytechnicien – coup de foudre réciproque …… Ils vivent ensemble. Il ne veut pas d’enfant, Sylviane oui…. Et au bout d’un an elle est enceinte ….il fait sa valise. Quelques mois plus tard une petite fille arrive. L’homme en question voit sa fille au bout d’un mois et disparaît (Après des recherches la jeune fille le retrouvera 17 ans plus tard). Sylviane s’organise et mise tout sur sa fille

    A BAS LA CLASSE DIRIGEANTE

    Elle s’engage de nouveau à fond sur le plan syndicaliste et milite à la CFDT (confédération française partie démocratique du travail). Elle a sa carte de syndicalisme devient une manifestante acharnée, défile dans la rue avec camarades et banderoles, participe à tous les meeting et milite dans les services de l’hôpital incitant les collègues à s’engager dans le parti.

    En révolte elle manifeste devant les ministères avec virulence, persuadée que la société doit changer, une société à ses yeux gangrenée. Elle est contre la classe dirigeante, contre le monde du travail, contre la société, contre contre, contre, contre tout et elle le crie dans les rues et sur son lieu de travail.

    Alors que sa révolte est à son comble, une amie infirmière se marie, et avec son mari rencontrent Dieu lors d’un déplacement. De retour ils invitent Sylviane à Bordeaux et l’emmène à un culte. Elle est sensible au message et la chaleur de l’auditoire sans plus. . Une autre collègue témoigne et lui présente un pasteur anglais qui prêche sur la culpabilité et à elle se rappelle avoir été très émue, quelque chose se passe mais c’est pas la grande révélation.

    CHANGEMENT DE CAP

    En 1998 le couple vient à Paris et décide de conduire Sylviane (avec sa fille) dans une église dont ils ont entendu parler. Elle ne se souvient plus du message mais lorsque le pasteur fait l’appel elle s’effondre à sa place, lève sa main et va sur le devant entourée de ses amis et de sa fille. Le pasteur prie et elle a l’impression d’un vase qui se brise et se vide complètement et aussitôt un nouveau vase qui se remplit apparaît en même temps qu’une forme lumineuse devant elle une forme apaisante qui la bouleverse….

    A partir de ce moment là elle assiste régulièrement au culte.

    NOUVEAU COMBAT

    Mais une fois encore un combat s’installe. Elle part en vacances plusieurs semaines et à la rentrée ça continue … vive les vacances….. Pendant quatre mois elle rétrograde….. Puis un samedi soir elle prie, une drôle de prière,              « Seigneur si tu veux que je retourne à l’église je ne mets pas mon réveil toi, tu me réveilleras ».

    Sylviane est debout bien avant l’heure et elle retourne rue Pierre Nicole dans le 5ème arrondissement de Paris. Mais malgré sa rencontre avec Jésus, il n’y a aucune notion d’engagement sa priorité reste celle de l’engagement politique A fond les manif !

    MAIS au cours d’une manifestation en 2002 manifestation pour le pouvoir d’achat, elle est avec des milliers et des milliers de gens rassemblés attendant le signal du départ scandant des chants révolutionnaires qui parlent du combat et à ce moment là elle devenue sourde à ce qui l’entoure et une voix intérieur lui souffle   « ce n’est plus ton combat, ton combat est ailleurs »

    BYE BYE LES CAMARADES

    C’est la première fois où elle su que Dieu lui parlait personnellement et c’est devenu une certitude a tel point qu’elle a tout laissé sur place, banderoles, haut parleur, sifflet, camarades et elle a quitté le cortège le cœur léger libérée à ce moment même, d’un fardeau avec une conviction dans le cœur devenir un disciple engagé pour la cause de l’Evangile.

    Malgré les propositions alléchantes de son syndicat elle a tenu bon témoignant de sa foi disant qu’elle ne donnerait plus suite. Certains ont compris, ils ont respecté, d’autre pas. A partir de ce moment elle a témoigné dans son service à hôpital libérée du même coup de sa timidité pour approcher les gens individuellement depuis le grand patron en passant par les médecins, chirurgiens, infirmières, aides soignantes, patients, tous savent que Sylviane est chrétienne

    NOUVELLE CARTE, NOUVEAU PARTI !

    Plus de révolte. Elle n’est plus contre la classe dirigeante contre les hommes politiques, elle n’a plus d’animosité envers eux, elle voit chacun comme une âme à sauver et elle prie pour tous qu’ils soient de gauche comme de droite afin qu’ils aient la révélation. Elle ne manifeste plus, restant simplement une gréviste de tant en tant pour la bonne cause non plus par révolte mais par solidarité pour mes collègues.

    Toujours militante ? Oui,mais …. Elle milite au quotidien incitant ses collègues non pas à intégrer un parti mais à changer de vie. Depuis cette fameuse journée de 2002 elle a sa carte du plus beau parti qui existe SMPJ (Sylviane militante pour Jésus)!