• Série Moïse 2 - Les yeux fixés sur la récompense 1ère partie

    LES YEUX FIXES SUR LA RECOMPENSE

    1ère partie

     

    Texte : Hébreux 11.24-27

    L’histoire de Moïse est une longue histoire qui commence au début du livre de l’Exode et qui se termine avec sa mort dans le livre de Deutéronome.

    Cependant l’auteur de l’épître aux Hébreux dans le Nouveau Testament résume son histoire en quelques phrases. La pensée de l’auteur de cette épître nous aidera à comprendre l’histoire de Moïse autrement, sous l’angle de la foi.

    Faisons un survol rapide du début de cette histoire passionnante.

    Moïse est né de parents juifs en Égypte pendant la période où les juifs étaient esclaves. Comme le peuple d’Israël devenait puissant, pharaon a ordonné que tous les bébés mâles nés de femmes juives soient noyés dans le Nil.

    Les parents de Moïse ont désobéi et l’ont caché dans un panier parmi les roseaux.

    La fille du pharaon l’a trouvé et l’a adopté et Moïse a agrandi dans le palais du roi. Grandissant dans la famille royale, Moïse est devenu un personnage puissant en Égypte.

    Cependant devenu adulte, Moïse ressentait l’appel de Dieu pour libérer son peuple de l’esclavage, son peuple de sang, les juifs.

     

    CE QUE VOYAIT MOISE

    La phrase clé de ce passage dans Hébreux 11 est le verset 26 : « il avait les yeux fixés sur la récompense. »

    Quelle récompense ? - celle qui vient en faisant la volonté de Dieu et en étant à son service.

    Moïse comprenait que toute la richesse qu’il possédait et qui l’entourait n’était pas cette récompense. Il était convaincu que Dieu avait réservé quelque chose pour lui et pour le peuple s’il le servait fidèlement.

    En ce qui nous concerne nous chrétiens, il ne faut surtout pas penser que servir le Seigneur ou ne pas le servir est sans conséquences réelles.

    Parlant de la récompense du chrétien fidèle, l’apôtre Paul dit : « celui qui plante et celui qui arrose sont égaux et chacun recevra sa propre récompense salon son propre travail. » 1Corinthiens 3 :8

    Pour l’étudiant qui a bien travaillé c’est son diplôme. Pour le sportif qui s’est bien entraîné c’est sa médaille.

    Il est important de comprendre la différence entre UN DON GRATUIT et UNE RECOMPENSE de la part de Dieu.

    Le don gratuit de Dieu c’est le pardon des péchés, le salut et la vie éternelle en Jésus Christ.

    Mais la récompense de chacun est différente et dépend de son service pour Dieu et de sa fidélité à sa volonté. La Parole de Dieu nous invite à porter notre regard sur cette récompense tout au long de notre vie. Cela permet de vivre par la foi.

    C’était certainement le cas pour Moïse qui avait « les yeux fixés sur la récompense. »

     

    LA PARABOLE DES TALENTS

    Cette parabole de Jésus se situe dans Matthieu 25.14 – 30. Il s’agit d’une histoire de 3 serviteurs, qui, dans l’absence de leur maître, devaient travailler et faire fructifier l’argent que le maître leur a donné.

    Le moment critique de la parabole c’est le jour du retour du maître. La récompense pour les serviteurs qui avaient été fidèles c’est la parole que le maître a prononcé à leur égard :

    « C’est bien bon et fidèle serviteur, tu as été fidèle en peu de choses. Je te confierai beaucoup. Entre dans la joie de ton maître. » v21

    La récompense du chrétien quand Jésus reviendra c’est d’entendre ces mêmes paroles prononcées sur sa vie. Personnellement, je garde les yeux fixés sur cette récompense. Je ne peux pas concevoir que Jésus dise autre chose à moi quand il revient. Je ne supporte pas la pensée qu’il me dise « Vincent, c’était franchement médiocre » !

    NON ! Ma récompense c’est qu’à la fin, après toutes les années, les expériences, les défis et les difficultés, j’entende « C’est bien Vincent, bon et fidèle serviteur, entre dans la joie de ton maître. » Alors ma vie aura été une réussite.

    Si je fixe les yeux sur cela et je vis dans la foi d’entendre un jour ces paroles, je vivrai différemment de celui qui a les yeux fixés ici-bas.

    Dans le passage Hébreux 11.24-27, il y a 6 différences dans le comportement de Moïse parce qu’il marchait par la foi avec les yeux fixés sur la récompense.

     

    1. IL REFUSA L’IDENTITE ET LE PLAISIR DU PECHE QUE L’EGYPTE REPRESENTAIT

    Moïse a refusé le péché. Il a dit NON à la tentation !

    Quand les yeux sont fixés sur la récompense on ne joue pas avec le péché et on ne s’identifie pas à un monde qui vit dans le péché.

    Le monde qui nous entoure et dans lequel nous devons vivre, pue l’odeur du péché : le mensonge omniprésent, la malhonnêteté, l’intérêt personnel, l’amour de l’argent, l’immoralité, l’adultère.

    Dans une ville en France où je faisais des réunions d’évangélisation, je suis sorti dans la rue avec les jeunes pour distribuer des invitations. Je me suis approché d’une femme et je l’ai invité à la réunion en disant que j’étais l’orateur. Elle m’a répondu : « Je viendrai bien, je te trouve mignon. » Elle pensait me charmer mais elle m’a donné envie de vomir tellement que l’odeur m’écoeurait. Pardonnez-moi mon langage !

    Si quelqu’un veut vivre dans l’immoralité il y a tout ce qu’il faut à sa portée dans ce monde de péché. Mais si tes yeux sont sur la récompense tu feras comme Moïse :  tu refuseras – tu diras NON ! Ce ne sera pas un petit « oh non pas vraiment ». C’est NON !

    NON à la tentation, NON à l’hypocrisie, NON à la séduction des plaisirs de ce monde, NON à ceux qui disent « viens avec nous », NON à la chaire qui dit, « C’est pas grave, c’est normal. »

    Jésus a dit : « Que ton NON soit NON ! »

    Un chrétien de longue date a intégré, avec sa famille, une église vivante. Ses enfants participaient à l’école du dimanche et après un certain temps le pasteur a commencé à lui confier certaines responsabilités. La famille vivait heureusement sa vie d’église. Un jour à son travail, on lui a fait une proposition professionnelle intéressante mais pour accepter ce poste il devait déménager pour aller vivre dans une autre ville, c’est-à-dire déraciner sa famille. La proposition était tentante - il avait besoin de l’argent. Il a prié et avec beaucoup de courage il a dit NON parce que la place de sa famille dans l’église était plus importante que le nouveau poste et une augmentation de salaire. Dieu a béni cet homme pour sa prise de position et en peu de temps une autre opportunité de progresser au niveau de sa carrière s’est présentée avec un salaire plus conséquent et plus de responsabilité au sein de l’entreprise. Il a témoigné publiquement de la bénédiction de Dieu mais ce n’était pas la fin des pièges. Cette fois il ne devait pas déménager mais ces responsabilités lui demander plus de temps, plus d’absences. Il s’est retiré de ses responsabilités d’église et il participait de moins en moins à la vie de l’église. Son explication était très classique pour un chrétien qui rétrograde : je suis très pris avec mon travail et en tant que Chrétien, je dois faire mon travail sérieusement. Comment peut-on répondre à ce gendre de raisonnement ? Un jour il n’est plus revenu à l’église - il préférait aller se promener avec ses enfants les dimanches pour se détendre.

    Est-ce que Dieu avait béni cet homme ? Oui, bien sûr, quand il a refusé la mutation pour des raisons spirituelles. Mais avec la bénédiction est venu un autre piège. Son « NON » est devenu un « OUI ».

    Le chrétien ne doit jamais perdre sa capacité de dire « NON » à la séduction du monde.

    Il n’y a qu’en fixant les yeux sur la récompense, comme l’avait fait Moïse, qui permet à un chrétien de dire NON à la tentation tout au long de sa vie.

     

    2. MOISE A ACCEPTE D’ETRE MALTRAITE POUR UN TEMPS

    Comme la foi voit loin et reste fixée sur la récompense, elle peut supporter des épreuves et des difficultés. Moïse savait que Dieu allait déverser son jugement sur pharaon et libérer Israël.

    Parce qu’il voyait ces choses qui n’étaient pas encore visibles, Moïse pouvait accepter les difficultés du présent. Il a accepté de perdre sa gloire et l’honneur sachant que Dieu le justifierait.

    Pour la femme enceinte, elle anticipe un beau bébé dans les bras, alors elle peut supporter les nausées, la fatigue, l’attente interminable, le gros ventre, les nuits où elle dort mal, les craintes de l’inconnu, l’hôpital, jusqu’à même la douleur intense de l’accouchement. Pendant cette période elle tricote les bottines, les yeux fixés sur la récompense et quand l’enfant est né, c’est la récompense ! Quelle joie ! Le bébé n’a pas de cheveux, il n’a pas de dents, mais qu’est-ce qu’il est beau aux yeux de maman.

    Quand on vit par la foi et nos yeux sont fixés sur la récompense, qu’est-ce que quelques désagréments comparés à la joie qui nous attend.

    Paul l’a dit merveilleusement bien dans 2Corinthiens 4.17,18.

    « car nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous au-delà de toute mesure, un poids éternel de gloire parce que nous regardons non pas aux choses visibles mais à celles qui sont invisibles car les choses visibles sont passagères et les choses invisibles sont éternelles. »

    Pour conclure cette première partie de cette étude il faut que nous nous posions une question : sur quoi fixons-nous les yeux ?

    Pour le chrétien, comme pour Moïse et sa récompense, c’est soupirer après ces paroles du maître qui rentre de voyage « C’est bien, bon et fidèle serviteur, entre dans la joie de ton maître. »

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