• COMPRENDRE LA MOISSON

    Texte : Luc 8 :5-15

    L’image biblique la plus riche pour comprendre le processus du salut d’une âme – c’est celle de l’agriculture :

    Semer une graine pour moissonner un fruit.

    Dans cette parabole nous avons une présentation des deux éléments clés pour comprendre ce qui se passe dans la vie d’une personne qui reçoit le salut

    Il s’agit de LA TERRE et de LA SEMENCE

    Les fruits viennent quand nous associons correctement ces deux éléments.

    Les deux symboles sont clairement représentés – il suffit de bien interpréter ces symboles pour découvrir l’action puissante de la grâce de Dieu pour produire une vie sauvée.

    L’IMPORTANCE DE LA TERRE

    La terre dans Luc 8 est la disposition spirituelle du cœur aux choses de Dieu. 

    4 possibilités existent :

    1. Le long du chemin: une terre piétinée depuis des années, devenue dure elle ne peut rien recevoir – UN CŒUR DUR, NON RECEPTIF

    2. La terre rocheuse : une terre peu profonde – UN CŒUR SUPERFICIEL – ou des racines ne peuvent pousser. La vie moderne produit des gens peu profonds – une bonne semaine c’est leur équipe de foot qui gagne.

    3. La terre envahi d’épines : c’est UN CŒUR PARTAGE ou pousse le spirituel mais aussi les « richesses, plaisirs et soucis » Ce n’est jamais la vie spirituelle qui étouffe le matérialisme. C’est toujours la vie spirituelle qui est étouffée.

    4. La bonne terre : c’est UN CŒUR QUI RECOIT ET RETIENT

    LA GRANDE LECON DE CETTE PARABOLE : il n’y a que dans la bonne terre qu’il y a de bons fruits.

    On peut semer tout ce que l’on veut dans les autres terres mais il n’y aura pas de bons fruits. Jésus l’a dit clairement

    L’erreur de l’approche classique de l’évangélisation :

    Pour toute notre volonté – NOUS NE CHANGERONS PAS LA TERRE… malgré la Parole de Dieu, l’Esprit, l’Onction, Foi, Compassion, Prière !     Le cœur d’un être humai, c’est le domaine de Dieu. 

    MAIS LA MAUVAISE TERRE D’AUJOURD’HUI PEUT DEVENIR LA BONNE TERRE DE DEMAIN SI DIEU AGIT

    Donc, la première responsabilité d’un semeur qui veut récolter une moisson c’est de bien sélectionner la terre

    C’est à dire, de trouver des personnes qui ont une certaine qualité de cœur – c’est uniquement chez de telles personnes que la graine a une chance de pousser et de produire un fruit.

    Jésus nous aide à identifier cette catégorie de personne

    Luc 8 :15 « Ce qui es tombé dans la bonne terre ce sont ceux qui, ayant entendu la parole avec un cœur HONNETE et BON… » 

    Les 2 choses que je cherche chez la personne avec qui je parle : a-t-elle un cœur HONNETE et BON ?

    HONNETE – grecque KALOS – juste, droit, mérite respect, honorable, digne, noble, ne trompe pas, directe, ouvert.                                                          

    BON  -  grecque AGATHOS – cherche le bien de l’autre, ne cherche pas le mal, se réjouit des bonnes choses, reconnaît ses torts et sa responsabilité, respectueux, n’est pas calculateur, enthousiaste, aime la simplicité et un franc parler, reconnaît la vérité.

    Une des premières taches du chrétien qui veut gagner une âme à Jésus – trouver des moyens de repérer ceux qui sont de la bonne terre afin de pouvoir se consacrer à eux.

    IL EST DONC IMPERATIF QUE DANS NOTRE APPROCHE LES GENS SE REVELENT – il est indispensable de découvrir ce qu’il y a dans le cœur afin de pouvoir faire un choix.

    DEUX CHOSES A RETENIR POUR DECOUVRIR LA BONNE TERRE

    1. AVOIR DE BONS OUTILS qui permettent aux gens de s’exprimer – des outils inter actifs qui donne la possibilité d’une réaction ou d’une réponse.

    Illus. Mon tableau d’animation avec lequel j’ai travaillé dans les rues de nombreuses villes pendant 30 ans est fondé sur le principe de brasser le public, pour ensuite faire un tri en fonction d’un répondant qui indiquerait un cœur bien disposé à Dieu. Je commence avec une animation très accrocheuse - humour, curiosité, jeux, défi. Ensuite je parle de la vie, un ton un peu plus sérieux et je mets le mot DIEU.

    Je constate 3 réactions : la grimace, le visage tétanisé, le sourire. Chacun me dit ce qu’il a dans son cœur. Ceux qui partent ne partent pas, c’est moi qui les tries.       

    Autres outils qui invitent la réaction :

    - le sondage, avec 7 questions on sait ce qu’il a dans le coeur

    - le stand biblique – les gens s’approchent ou s’éloignent

    inviter à une réunion – oui ou non

    2. POSER DE BONNES QUESTIONS

    L’approche classique d’évangélisation – c’est le chrétien qui parle et l’autre qui écoute.

    MAIS plutôt que trop parler, il faut laisser parler l’autre.

    C’est l’art de poser la bonne question. Le cœur se révélera dans les réponses données.

    *As-tu, à un moment de ta vie, connu la foi?

    *Est-ce que tes parents t’amenaient à l’église quand tu étais petit ?

    *Pourquoi as-tu arrêté d’aller à l’église ?

    *Y a-t-il qu’un dans ta famille qui a la foi et qui est sincère ?

    *Est-ce qu’il y a eu quelque chose qui t’as détourné de Dieu ?

    *Que pense-tu des gens qui ont une foi réelle – faible ou fort ?

    *Est-ce que cela t’est arrivé d’essayer de prier ?

    Ecoute bien les réponses données à ces questions.

    Donc, le premier travail du semeur c’est d’identifier la bonne terre pour être certain que c’est bien dans la bonne terre qu’il sème.

    COMPRENDRE LA SEMENCE

    Le semeur comprend que la semence qu’il jette dans la bonne terre est porteuse de vie. Si elle est bien plantée, cette vie agira.

    Marc 4 : 26,27

    C’est une deuxième parabole où Jésus parle de réussir à associer la semence et la terre. 

    Marc 4 :27 « qu’il dorme ou qu’il veille, nuit et jour, la semence germe et croît sans qu’il sache comment »

    Bonne terre + bonne semence = on peut se coucher !

    Tu as accompli ta tache – tu n’as pas besoin de veiller et ordonner à la semence de pousser !

    Ceci nous conduit à une deuxième question fondamentale…

    QUE SEMONS-NOUS DANS LA VIE DES GENS ?

    Une graine ou un caillou ? I

    ls se ressemblent. Mais un porte la vie, l’autre rien.

    Semer un caillou dans la bonne terre ne produit rien.

    L’Evangile, une bonne nouvelle ?  Mais en réalité pour qui ?

    Celui qui donne ou celui qui reçoit ?

    Qu’est-ce que la bonne nouvelle de l’Evangile ?

    Le pardon du péché ? Non, mais le don gratuit de Dieu, la vie éternelle en Jésus-Christ…Romains 6 :23

    Le PARDON DU PECHE n’est que le moyen pour obtenir la vie éternelle.

    Le Chrétien évangélique voudrait voir le non Chrétien se repentir de ses péchés

    Alors il doit d’abord le convaincre de son péché. Pas facile !

    « Jésus est mort pour tes péchés. J’en ai pas. Si, si t’es un pécheur. »

    Ensuite son message abordera, le diable, le mal, le monde, la chair.  Pas vraiment de bonnes nouvelles !

    Illus. D’aborder en premier la question de la repentance sera semblable à un client qui entre dans une boutique et le vendeur lui dit d’emblé « Ca vous coutera 50€ ». Mais le client ne sait même pas si dans cette boutique il trouver ce qu’il cherche !

    Sinon le message du Chrétien, il voudrait que le non Chrétien soit malheureux.

    « Viens à Jésus et tu seras heureux. Je suis déjà heureux. Pas possible ! Je reviendrai demain quand tu seras malheureux. Mieux encore, je prierai ce soir que tu deviennes malheureux !! »

    Quel est notre message, le message de la bonne nouvelle de l’Evangile ?

    Dieu a lancé une fête. Elle s’appelle la vie éternelle. Et toi, mon ami, tu es invité !

    Quand ton message est la vie éternelle, ta graine donne de la vie à la bonne terre – comme le levain qui fait monter la patte. C’est la grâce de Dieu.

    Quand tu as mis de la bonne graine dans la bonne terre…ECARTE –TOI ! DIEU ENTRE EN SCENE

    Il commence à agir et tout devient possible. 

    IL Y A UNE ACTIVITE DE DIEU DANS LE SALUT D’UNE AME QUE NOUS NE COMPRENDRONS PAS

    C’est l’aventure. C’est les surprises.

    Illus. Un je présenter mes histoires avec tableau à Montparnasse à Paris. A la fin d’une des histoires je parlais avec 2 filles quand une femme m’interrompt pour avoir un prospectus. Elle a attendu pour me parler. Dans la conversation qui a suivi elle m’a posé une question : « Connaissez-vous le pasteur Esterman ? Oui, mais pourquoi vous me posez cette question ? J’ai entendu une émission radio cette semaine. J’aurai voulu le rencontrer.

    C’est moi ! » La femme était sous le choc, moi aussi, j’avoue. Elle est venue au culte le lendemain, a donné sa vie à Christ et a rejoint l’équipe d’accueil de l’église. Je n’aurais pas pu imaginer une telle chose.

    Donc la deuxième responsabilité du semeur – semer une semence de vie

    Illus. A une autre occasion à Montparnasse, 3 adolescentes étaient dans l’attroupement qui s’est formé. Elles étaient là pour s’amuser et me chahuter. J’ai raconté mon histoire « Combien ca coute ? » Une soirée cinéma ? 25 euros, avec les glaces à deux. Une place dans le métro en carnet ? 1 euro. Une place au ciel, combien ça coute ? Elle n’est pas payante, mais on y va seulement si on a reçu une invitation personnalisée. Et toutes les invitations sont parties. (Les filles m’écoutaient maintenant.)

    A la première fille, As-tu reçu la tienne ? Non ! Et toi ? Non plus ! A la troisième : et toi ? OUI ! (je pensais qu’elle devait être fille de parents chrétiens) Quand as-tu reçu ton invitation ? A l’instant, Monsieur, en vous écoutant ? » Oh, c’est trop beau !

    Dieu dit, Vincent, mets de la bonne semence dans de la bonne terre et écarte-toi, le reste, c’est moi.

    LA FORMULE GAGNANTE :

    BONNE TERRE + BONNE SEMENCE = BON FRUITS

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  • SEMER POUR UNE BELLE MOISSON

    Texte : Luc 10 :1,2

    Jésus nous révèle un des noms de Dieu :  « Le Maître de la Moisson »

    Dans son enseignement il se sert de l’image de l’agriculture pour présenter Dieu qui veut rassembler tout être humain. 

    Si nous creusons cette image dans les paraboles de Jésus dans Matthieu 13 nous découvrons que...

    Le champ – c’est le monde

    Le propriétaire du champ – c’est Dieu

    La semence – c’est l’Evangile

    Les ouvriers ce sont les Chrétiens

    La moisson - les gens qui reçoivent l’Evangile et se convertissent à Christ

    Gardant cette image en tête, nous allons regarder de près 3 passages le prophète Esaïe qui nous parlent de la semence.

    Les principes contenus dans ces 3 passages sont essentiels si nous voulons récolter une moisson.

    1. ESAIE 28 :23-26 LA PARABOLE DU CULTIVATEUR

    Esaïe nous pose une question :

    V24 « Celui qui laboure pour semer, laboure-t-il toujours ? Ouvre-t-il et brise-t-il toujours son terrain ? »

    Le problème c’est que l’ouvrier avait bien fait son travail au niveau de la PREPARATION du terrain

    Avec la charrue il retourne la terre ; il l’a fait respirer, il enlève les pierres, il aplanit la surface.

    Il regarde son champ mais n’est pas satisfait. ALORS IL RECOMMENCE…plusieurs fois même.

    Il devient coincé dans la préparation.

    Il ne sait pas passer à la deuxième étape, celle de semer la semence dans le champ.

    Je crois qu’ici nous avons une parabole qui expose un problème chez beaucoup de chrétiens motivés aujourd’hui.

    L’image de retourner la terre dans la Bible s’applique au renouvellement spirituel du croyant : un retour à Dieu, s’humilier, prier, renouvellement d’amour.

    Il y a un bon travail qui se fait au niveau du renouvellement spirituel du chrétien – un retour à Dieu, la louange, Sa Parole, l’intercession, la consécration, la sanctification.

    MAIS maintenant que la terre est retournée, il ne sait pas comment passer à l’étape suivante – semer pour moissonner une récolte.

    Le Maître de la Moisson demande aux ouvriers de semer. La moisson doit passer par là.

    MAIS notre réponse est souvent :  « Ah Seigneur, je ne me sens pas tout à fait prêt »

    Illus. J’ai connu un jeune homme qui voulait servir Dieu. Il a fait une année d’école biblique et il a commencé un travail parmi les jeunes de sa ville. Mais il ne se sentait pas assez formé. Il a arrêté son groupe de jeunes pour suivre des cours de théologie. Ensuite il a fait plusieurs stages de formation. Il a recommencé un groupe de jeunes et ça marchait. Mais il trouvait qu’il n’avait pas suffisamment de bases. Alors il a quitté le group pour aller à l’étranger pour faire encore une année d’école biblique à temps plein.

    Il est devenu l’étudiant professionnel – toujours se former pour finalement, ne rien produire.

    Beaucoup de Chrétiens parlent comme ce labourer dans la parabole d’Esaïe « Je ne suis pas prêt. J’ai besoin de recevoir plus du St Esprit, d’être plus libre en moi-même, de mieux connaître la Parole, de plus de maturité, d’être mieux formé ».

    C’est vrai tout cela, MAIS

    Dieu dit : «Tu veux une moisson ? Commence à semer ! »

    Dans cette parabole, Dieu dit même à l’agriculteur COMMENT il fut semer

    Il lui donne « des instructions ». 

    V25  « le froment par rangées, l’orge à une place marquée et l’épeautre sur les bords »

    Comment faut-il semer selon les instructions de Dieu ? La réponse : SYSTEMATIQUEMENT

    Deux possibilités de semence :

    1. Ponctuellement – de temps en temps, un peu ici, un peu là.
    2. Systématiquement – d’une façon ordonnée, délibérée selon un plan bien précis.

    LE « SYSTEMATIQUEMENT » DOIT ENTRER EN NOUS, doit devenir une façon de faire, une façon de vivre.

    Les Chrétiens très « charismatiques » ont du mal à travailler systématiquement. Ils veulent toujours se sentir inspirés.

    La clé de la semence, c’est la régularité pour déposer des graines de la Parole de Dieu dans la terre.

    Illus. Quand je suis arrivé en France le Saint Esprit m’a parlé « tu as appris à pêcher à la ligne. Je t’apprendrai à pêcher au filet. »

    J’ai compris qu’il fallait toucher beaucoup de monde en même temps. Mais je ne savais pas comment. IL ME FALLAIT UN OUTIL.

    Mon épouse et moi-même sommes arrivés en Juin 1986. Au mois de juillet nous avons assisté à un congrès pour évangélistes à Amsterdam organisé par Billy Graham. Pendant la semaine je me suis inscrit à un atelier sur « la prédication en plein air ». Je n’avais jamais fait ça et je voulais voir l’approche. Dans un amphithéâtre avec 200 personnes présentes, un jeune colombien arrive sur scène avec un grand tableau et en quelques instants a présenté un message d’une façon très originale. Il a dit « Un jour un Chrétien est venu dans mon village avec un tableau et j’étais dans l’attroupement. Je me suis converti. Moi, j’étais conquis ! Convaincu que c’était pour moi en France j’ai pris contact avec les organisateurs. Quelqu’un est venu d’Angleterre chez nous à Nîmes pour m’apprendre. Je me suis entrainé pendant 3 mois, une heure par jour dans mon bureau.

    Maintenant j’avais un outil qui me permettait de travailler systématiquement et durer dans le temps.

    Quand vous trouvez votre moyen de semer systématiquement et vous vous lancez avec détermination…

    Vous vous qualifiez pour une PROMESSE de Dieu qui se trouve dans le deuxième passage du prophète Esaïe.

     

    2. ESAIE 30 :23 LA PROMESSE DE DIEU

    « Alors il répandra la pluie sur la semence que tu avais mis en terre ».

    Qui met la semence en terre ?...moi

    Dieu, que fait-il ? Il fait tomber la pluie sur ce champ semé.

    Partout les chrétiens prient que Dieu déverse sa pluie (la grâce, « le réveil ») sur la terre. Mais la pluie sur un champs qui n’a pas était semé produit quoi ? …la boue et non une moisson

    La semence en terre attire la promesse de pluie, et le résultat ?

    « le pain que produira la terre sera savoureux et nourrissant »

    C’est une belle moisson !

    Si tu sèmes systématiquement la bénédiction de Dieu viendra !

    Même si elle se fait attendre, elle viendra parce que semer systématiquement, c’est selon les instructions de Dieu.

    C’EST UN PRINCIPE DE BASE POUR MON EVANGELISATION ET POUR TOUT CE QUE JE FAIS DANS LA VIE

    Illus. Il y a quelques années je me suis mis à apprendre à pêcher en eau douce. Un gendarme dans l’église m’a prêté un DVD sur la pêche au brochet en rivière. Ils sortaient des monstres ! J’ai été accroché. Je voulais absolument en attraper un comme ça. J’ai acheté mon matériel de pêche. Mon ami m’a montré comment pêcher avec des vifs. J’étais très motivé et j’ai décidé d’appliquer les « instructions » de Dieu…systématiquement. Tous les lundis j’allais à la pêche au brochet. Je l’ai fait pendant une année allant au même endroit, sous la pluie, dans le froid, et le vent et même quand il neigeait. Après un an …RIEN. A l’église on avait appris que je voulais prendre un brochet et tous les dimanche un petit garçon venait me voir, « Pasteur, as-tu pris ton brochet ? » « Sois poli, Rudy. Je te le dirai »

    Après un an j’ai pensé que peut-être il fallait changer d’endroit. Alors j’ai trouvé un autre endroit. Après plusieurs mois bilan…toujours rien. Et tous les dimanche Rudy venait me voir : « Pasteur est-ce que tu as pris ton premier brochet ? Non, mais ça va venir »

    C’était un 8 mai, férié pour la victoire en Europe, au lac de Bretigny. Après 2 heures j’ai remonté une petite rivière et j’ai trouvé un endroit ou la berge était remplie d’ortilles. Super, les autres pêcheurs ne viennent pas ici. J’ai frayé un chemin en me faisant piquer plusieurs fois. Pas grave. Lançant mon vif, il nageait avec un grand sourire. Avec moi il ne risquait pas grand chose. Tout d’un coup le bouchon plonge. J’ai un départ ! Une foule se rassemblait derrière de moi sur le chemin. J’ai fait comme si j’en prenais toutes les semaines. « Seigneur, aide-moi ! » J’ai ferré et j’ai senti le poids du poisson. Quelqu’un derrière moi a pris l’épuisette. Et toc. J’avais mon premier brochet. Victoire ! Le seul problème c’est qu’il était un peu petit. Pas de taille légale même en tirant un peu sur la queue. Je l’ai remis à l’eau. Mais le soir j’ai rêvé du moment magique où j’ai ferré. J’ai mis 3 jours pour m’en remettre. Ca valait la peine et tout le temps passé.

    Quelques mois plus tard j’ai pris mon deuxième – un monstre - de 5kg et 86cm. Je ne l’ai pas remis à l’eau celui là.

    Si tu sèmes systématiquement la Parole de Dieu autour de toi – d’une façon sensible à chaque individu – cette promesse est pour toi

    « Alors il répandra la pluie sur la semence que tu auras mise en terre et le pain que produira la terre sera savoureux et nourrissant. »

    Le troisième passage dans Esaïe qui nous parle de semer est surprenant

     3. ESAIE 32 :20 UN SEMUER HEUREUX

    « Heureux vous qui partout semez le long des eaux et qui laissez sans entraves le pied du bœuf et de l’âne. »

    AS-TU COMPRIS LE PRINCIPE ? Non ?

    Effectivement, c’est un verset difficile à comprendre

    MAIS quand j’ai vu « heureux vous qui semez »  moi qui veux être un semeur « heureux » alors j’ai cherché à comprendre ce qui est exprimé ici.

    J’ai cherché dans toutes les traductions sans trouver. Mais dans la version anglaise AMPLIFIED BIBLE j’ai découvert le sens de ce verset.

    Cette version cherche à amplifier le texte pour donner la richesse du sens original. 

    « Heureux êtes vous quand vous semez partout votre semence le long des eaux lorsque la rivière quitte son lit. La semence coulera et s’enfoncera dans la boue. Quand les eaux reculent la semence poussera. Après plusieurs jours tu la retrouveras transformée en moisson abondante et le bœuf et l’âne se nourriront librement. »

    Dans la vie de chaque personne il y a des moments difficiles où la rivière quitte le lit et inonde – on ne maîtrise plus.

    C’est un moment riche en potentiel pour la semence.

    S’il y a un chrétien qui sème partout systématiquement il sera là au moment où une personne est débordée par la vie – la souffrance, la solitude, l’inquiétude. 

    Cette semence semble disparaître dans la boue – mais plus tard quand le soleil brillera cette semence poussera et deviendra une abondante moisson !

    Illus. Un vieux pasteur conduisait les obsèques d’un homme qui laissait une fille de 20 ans. La fille était dans une grande tristesse d’avoir perdu son père. Le pasteur s’est approché d’elle et lui a posé une question, « Comment t’appelle-tu ? Elle répond, « Christine » Il lui dit « Christine, tu as Christ dans ton nom, mais as-tu Christ dans ton coeur pour qu’il t’apporte la paix et la force pour traverser cette épreuve ? »

    Elle n’a pas répondu mais elle avait été touchée par cette parole. Quelques semaines plus tard, une amie chrétienne a invité Christine à venir à l’église.  Elle est allée et elle a reçu Jésus dans son cœur ce jour là.

    La semence dans la terre, la pluie tombe du ciel et la moisson sort de la terre. Ce n’est vraiment pas compliqué !

     

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  • LA CROISSANCE DE LA SEMENCE

    Texte : Marc 4:26-29

    Plusieurs des paraboles racontées par Jésus tournent autour du travail d’un agriculteur qui jette sa semence dans la terre :

    « la parabole du semeur et des terrains » – Matthieu 13:4,

    « l’ivraie et le bon grain » – Matthieu 13:24,

    « le grain de sénevé » – Matthieu 13:31.

    Dans cette image, nous avons des principes fondamentaux de la vie spirituelle et du Royaume de Dieu.

    LA SEMENCE

    C’est l’action de placer la Parole de Dieu dans le cœur d’un être humain  Marc 4:14-20.

    Le but c’est qu’au contact de la bonne terre, la semence pousse et produise du fruit qui sera moissonné.

    Le travail du Saint-Esprit dans le cœur de l’homme se fait afin qu’il puisse recevoir le salut et être moissonné dans la récolte de Dieu.

    La formule gagnante de ces paraboles :

    à Bonne semence + bonne terre = bons fruits

    La Parole de Dieu est une bonne semence de vie, mais a besoin d’être communiquée avec vie.

    LA TERRE

    La bonne terre est un cœur honnête et bon qui est pleinement réceptif et persévérant – Luc 8:15

    Pour produire du fruit il faut donc le concours de la semence, de la terre, de la pluie et du temps qui doit écouler.

    Ceci est également le cas pour le salut qui doit pousser dans les cœurs.

    La Parole de Dieu semée dans un cœur et arrosée de la grâce de Dieu, avec le temps, deviendra le fruit du salut.

    La nature est un mystère quant à son fonctionnement et ceci est également vrai du salut. Mais ça marche, même si le semeur ne comprend pas v27.      Ecclésiaste 11:4-6 ;

    L’ECLOSION DU GERME

    Ce qui est particulièrement intéressant dans cette parabole, ce sont les étapes de l’éclosion du germe, précisées par Jésus.

    Nous découvrons le parallèle entre le germe et le salut dans d’autres passages tels que Esaie 61:11  « Car, comme la terre fait éclore son germe, et comme un jardin fait pousser ses semences, ainsi le Seigneur, l’Eternel, fera pousser le salut… »

    Selon la pensée de Jésus, il devrait être possible d’identifier 5 étapes dans la croissance du fruit du salut dans la vie d’un être humain.

     

    1 – LA SEMENCE

    Elle est semée dans la terre.

    Quelqu’un reçoit la Parole de Dieu qui est semée soit dans une réunion publique soit dans une conversation personnelle.

    Pour cette raison nous invitons les gens à venir à une réunion

    Ou, nous apportons un témoignage.

    Cette graine descend dans le cœur.

                                                                                                         

    2 – L’HERBE

    Elle apparaît. Ce sont les premières indications de vie. La graine pousse.

    C’est un très bon signe. Jusqu’alors toute la croissance se faisait sous terre.

    L’agriculteur doit vivre dans la foi que la graine pousse malgré les apparences. 

    Quand on ne voit rien…c’est un acte de foi dans la semence.

    MAIS un jour la terre s’ouvre et l’herbe apparaît… c’est un moment passionnant !

    L’étape de l’herbe correspond aux premières indications d’intérêt pour les choses spirituelles.

    MAIS rien n’est encore gagné.

    L’herbe est menacée par le soleil.

    Si elle n’a pas de racines, elle sera brûlée.

    Matthieu 13:6 ; Jacques 1:11.

    La question clé…est-ce que cette herbe, maintenant visible, vit des choses profondes ? A-t-elle des racines profondes ?

    Quelle est l’indication que quelqu’un a des racines spirituelles qui permettront de transformer la chaleur du soleil en source de croissance ?

    Le signe : La personne, est-elle prête à venir à des réunions sans être sans cesse relancée ?

    Quand l’intérêt spirituel produit une véritable motivation qui pousse la personne à se déranger et à se déplacer, il y a des racines à l’herbe !

    Illus. J’ai fait la connaissance d’un autre monsieur à Paris qui portait mon nom Vincent Estermann, mais le nom écrit avec 2 x « n »…Avec son épouse ils sont venus diner à la maison et ils sont même venus deux fois à une réunion. Mais nous avons remarqué que sans relance ils ne venaient pas et ne nous contactaient pas. Pour tester, nous ne les avons plus relancés. Nous ne les avons pas revus.

    L’herbe, a-t-elle des racines ? Dans la vie d’une personne il y a des indications.

     

    3 – L’EPI

    L’apparition de l’épi révèle que l’herbe n’est pas simplement l’herbe des champs.

    L’épi annonce le fruit. L’épi dans le processus du salut, est le stade des questions, la remise en question. La personne observe beaucoup…elle cherche à comprendre ;

    C’est quand on voit des changements au niveau de l’attitude et du comportement.

    La vie est en train de changer au contact de la Parole de Dieu.

    Cependant, il y a encore des réserves. L’influence de la société et celle du passé de la personne restent prépondérantes.

    Illus.  C’est un changement comme celui de la puberté d’un jeune garçon. Il commence a pousser une barbe. Sa voix change de registre. Un homme s’annonce. Mais il n’est pas encore un homme.

    4 – LE GRAIN TOUT FORMÉ DANS L’ÉPI

    C’est à ce stade que nous pouvons constater la qualité de la moisson qui sera récoltée.

    Matthieu 13 :24-30

    Dans la parabole de l’ivraie et du bon grain, c’était au moment où le grain formé dans l’épi est apparu que les serviteurs ont pu distinguer le bon blé de l’ivraie qui était une mauvaise herbe non comestible mais qui ressemblait beaucoup au blé.

    Une vraie conversion à Christ mettra l’obéissance à Jésus avant toute autre considération.

    L’expérience nous montre qu’il y a trois domaines très sensibles qui sont une occasion de chute à ce stade.

    Pour une fille – c’est l’affectif. Pour un garçon – les tentations sexuelles, et pour tous – l’argent et la carrière.

    Illus. Un jeune homme, récemment converti et fréquentant notre assemblée à Paris, cherchait du travail. Il rêvé de travailler dans le cinéma. Un jour il vient en RDV et il m’annonce une bonne nouvelle : « on me propose un poste comme cameraman pour des films. Seul petit problème, c’est pour des films porno. Mais j’ai pensé que je pourrais filmer ans regarder ! » Je lui ai répondu que je ne pourrais pas accepter avoir dans l’assemblée un cameraman de films porno. Il a répondu « je quitterai l’église pour un temps, je chercherai une autre église. Quand je trouve un autre travail, je reviendrai. J’ai dit « Non, ton cœur ne sera pas droit devant Dieu. » Il est reparti fâcher. Mais un quart d’heure plus tard il est revenu pour appeler, depuis mon téléphone, les réalisateurs. « Non, je ne prendrai pas la place ».  Je lui ai dit, c’est bien. C’est du bon fruit. Par la suite, il a monté sa propre association pour tourner des films pour les mairies et les mariages.

    Si la personne résiste à ces trois tentations et maintient son engagement à Jésus, cela indique du bon blé. 

    C’est à ce moment que nous voyons la qualité du fruit formé…

    la personne se montre-t-elle humble, enseignable, obéissante, repentie ?

    Même quand le grain est tout formé dans l’épi…il doit encore y passer du temps pour que le fruit MURISSE 

    5 – LE FRUIT MUR

    A la fin de ce processus de croissance, il y a un fruit mûr.

    Quand le fruit est mur la faucille doit être.

    L’agriculteur doit constater que le fruit est mur et  mettre la faucille pour amasser les fruits.

    Le fruit lui-même ne décide pas de tomber dans un panier. Ce n’est pas au fruit de décide quand il est prêt.

    Souvent quelqu’un qui est prêt ne se sent pas prêt.

    Il manque d’assurance, est conscient de ses lacunes, se compare aux autres, alors il hésite par manque d’assurance

    L’ouvrier de la moisson est là pour l’aider à surmonter ces obstacles et consacrer sa vie à suivre et à servir Jésus-Christ.

     

     

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  • LES OUVRIERS DE LA MOISSON

    Texte : Luc 10:1,2

    « Après cela, le Seigneur désigna encore soixante-dix autres disciples et il les envoya deux à deux devant lui dans toutes les villes et dans tous les lieux où lui-même devait aller. Il leur dit : La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson. »

    Dans cette parabole il y a une moisson et un maître de la moisson mais ce qu’il manque, ce sont des ouvriers de la moisson.

    De nouveau, nous retrouvons l’image de l’agriculture qui figure dans plusieurs paraboles. Cette image nous parle de vies sauvées, transformées et rassemblées par le message de l’Evangile. 

    Selon Jésus, un disciple n’est pas d’office un « ouvrier de la moisson. » Il doit le devenir.

    La leçon est un véritable choc : un disciple n’est pas à la hauteur de la mission ! Si ce sont des disciples qui sont envoyés, ils reviendront sans moisson.

    Jésus envoie, donc, ses disciples leur demandant de prier et en allant, ils deviendront les ouvriers de la moisson.

    QUELLES DIFFÉRENCES ENTRE UN DISCIPLE ET UN OUVRIER DE LA MOISSON ?

    Premièrement, Jésus dit que c’est à NOUS de faire des disciples, mais c’est LE PÉRE qui envoie des ouvriers dans sa moisson.  Matthieu 28 :19 

    Les différences entre disciple et ouvrier de la moisson sont encore plus en évidence dans le passage suivant :

    Jean 4:35-38

    « Ne dites-vous pas qu’il y a encore quatre mois jusqu’à la moisson ? Voici, je vous le dis, levez les yeux et regardez les champs qui déjà blanchissent pour la moisson. Celui qui moissonne reçoit un salaire et amasse des fruits pour la vie éternelle afin que celui qui sème et celui qui moissonne se réjouissent ensemble. Car en ceci ce qu’on dit est vrai : Autre est celui qui sème et autre celui qui moissonne. Je vous ai envoyé moissonner ce que vous n’avez pas travaillé, d’autres ont travaillé et vous êtes entré dans leur travail. »

    QUATRE DIFFÉRENCES ENTRE UN DISCIPLE ET UN OUVRIER DE LA MOISSON :

     

    1. LE DISCIPLE A UNE VISON NATURELLE DES CHAMPS,  L’OUVRIER DE LA MOISSON A UNE VISION SPIRITUELLE DES CHAMPS

    Les disciples étaient convaincus que le temps de la moisson n’était pas venu et qu’Il fallait attendre encore 4 mois.

    Jésus dit « NON », les champs sont blancs, prêts à être moissonnés

    Jésus et ses disciples regardaient le même champ mais ils ne voyaient pas la même chose

    Nos yeux peuvent nous jouer des tours !

    Dans un restaurant une photo trompe l’œil, était affichée sur le mur. A un mètre on voyait Marilyn Monroe mais à distance on voyait Albert Einstein. Ce n’est vraiment pas pareil !

    Un ouvrier de la moisson voit ce que Dieu fait, il ne voit pas ce que Dieu ne fait pas.

    Chaque année en région parisienne je conduisais une « Ecole pour évangélistes » durant une semaine et le vendredi après-midi j’amenais les participants dans les rues du quartier St Michel, à Paris, avec mon tableau d’animation afin qu’ils vivent une expérience d’évangélisation de rue. Une année, la météo le vendredi après-midi n’était pas favorable, il pleuvait. Nous sommes quand même sortis et je me suis positionné sous un arbre, un peu à l’abri. De retour à notre centre de formation, au moment du débriefing, j’ai posé la question aux stagiaires : « qu’avez-vous vu ? ». Un a pris la parole : « Quand tu as écrit DIEU sur ton tableau j’ai vu plusieurs personnes  partir. Ça m’a fait de la peine. »  J’ai répondu : « Je ne les ai pas vus partir. J’ai seulement vu ceux qui étaient restés. N’as-tu pas remarqué sous la pluie, la jeune femme, tellement captivée, qu’elle a sorti un sac plastique de son bagage et l’a  mis sur sa tête pour continuer à m’écouter, ou l’homme d’affaires  impeccablement habillé qui m’écoutait sous la pluie, son beau costume trempé ? »

    Être « ouvrier de la moisson », c’est avoir une vision de la moisson que le disciple n’a pas.

    Jésus exhorte les disciples : « levez les yeux et regardez les champs » v35

    C’est regarder le même champ mais le voir différemment.

     

    2. LE DISCIPLE PENSE « FUTUR », L’OUVRIER DE LA MOISSON PENSE « MAINTENANT ».

    Les disciples étaient convaincus qu’il fallait attendre 4 mois !

    4 mois, c’est plus qu’une saison. Ils ne comprenaient pas la saison dans laquelle ils étaient.

    Dans le monde naturel, s’il y a confusion par rapport aux saisons, le comportement devient bizarre et incompréhensible !  Ce serait comme souhaiter à quelqu’un “Joyeux Noël” au mois de mars ou dire à un collègue un lundi matin, « passe un bon week-end ».

    Il y a une énorme différence entre le temps de la moisson et 4 mois avant la moisson :

    4 mois avant la moisson, la semence est dans la terre et il n’y a pas grand-chose à faire à part l’irrigation et  la vérification de son équipement. 4 mois avant la moisson, c’est plutôt relaxe.

    Mais au temps de la moisson, c’est la mobilisation générale, la pression se ressent : la journée de travail démarre tôt le matin, on finit tard le soir, et l’on embauche le maximum de personnes.

    Beaucoup de Chrétiens proclament, chantent et prophétisent « Demain c’est le jour du Réveil ». Leur message annonce toujours de grandes choses pour demain

    Mais ce n’est pas le message de la Bible.

    Le message de la Bible est  « Aujourd’hui, c’est le jour du salut ».

    Selon la Bible, le salut n’est pas pour dans 4 mois.

    Paul est un ouvrier de la moisson et son message est clair.

    « Voici maintenant le temps favorable. Voici maintenant le jour du salut. » 2Corinthiens 6 :2

    Le jour du salut, c’est aujourd’hui.

     

    3. LE DISCIPLE SÈME LA SEMENCE ET PAIE UN PRIX, L’OUVRIER AMASSE DES FRUITS ET REÇOIT UN SALAIRE

    Jean 4 :36 « Celui qui moissonne reçoit un salaire et amasse des fruits pour la vie éternelle (…) »

    Il amasse des fruits et les fruits qu’il amasse deviennent son salaire.

    Il rassemble des gens à la vie éternelle et les conversions à Christ qu’il obtient deviennent sa récompense.

    Une des grandes bénédictions après plus de 40 ans de ministère à chercher d’amener des gens à Jésus, c’est quand je retourne en visite, dans les villes où j’étais pasteur, et que des personnes viennent me voir pour me dire : « C’est toi qui m’as conduit au Seigneur. » La joie que cela m’apporte est mon salaire !

    A Malmo, en Suède, lors d’une réunion de leaders chrétiens européens venant de différents pays, certains invités ont pu donner un compte rendu de ce qui se passait dans leur pays. Un pasteur anglais travaillant en Ireland du Nord, témoignait des implantations d’églises, nouvelle génération, avec de nombreux jeunes qui se convertissaient à Christ des jeunes qui n’ont pas connu les violences sectaires dans ce pays. C’était un témoignage merveilleux. A la pause-café, ce pasteur est venu me voir : « Vincent Esterman, c’est une joie de te revoir et de t’entendre de nouveau. » L’échange qui suivait m’a bouleversé : « Tu me connais ? Oui. Il y a 17 ans, j’étais tout juste converti. Je ne connaissais rien. J’ai assisté à une convention dans le sud de l’Angleterre et tu étais l’intervenant. Tu as parlé sur « Comment gagner des gens à Christ ». Ce message a changé m’a vie. Je suis le fruit de ton ministère. » J’ai passé l’après-midi comme dans une bulle. Dieu me donnait mon salaire avec une grosse prime !

    A ce niveau, nous pouvons constater une grande différence entre L’ÉVANGELISATION et GAGNER DES GENS A CHRIST.

    J’accepte difficilement ce que j’entends parfois quand des chrétiens, dans leur enthousiasme disent :

    « J’ai conduit 3 personnes à Jésus dans les rues aujourd’hui.

    Nous avons fait une mission et il y a eu 15 conversions.

    Nous avons fait une campagne d’évangélisation et nous avons eu 800 décisions pour Christ ! »

    Les efforts fournis sont louables mais où sont ces personnes aujourd’hui ? Que sont-elles  devenues ? Dans quelle église sont-elles ?

    Un jour un jeune évangéliste me parlait avec beaucoup de joie, de ceux qu’il avait conduits à Christ dans le parc de sa ville. Je lui ai demandé combien étaient dans l’église. Il m’a répondu avec regret : aucun. Je suis sorti dans la rue piétonne de cette ville avec  mon tableau d’animation le lendemain accompagné d’un petit groupe de chrétiens. Le soir 2 hommes, rencontrés dans la rue, sont venus à la réunion et ils ont tous deux répondu à l’appel de donner leur vie à Jésus. Le lendemain au culte un des hommes était de retour, très décidé à avancer. 

    Parce que je suis porté sur les fruits de vies changées, je préfère inviter quelqu’un à une réunion plutôt même que de prier pour lui dans la rue.

    L’ouvrier de la moisson rassemble des gens et non des statistiques.

    C’est le focus de sa prière, sa foi, son action.

    Il rassemble des gens.

    Le disciple sort avec un sac de semence. L’ouvrier de la moisson, lui,  sort avec un panier à remplir.

    Le disciple est conscient du prix à payer. L’ouvrier de la moisson reçoit son salaire.

    Toute église devrait être un panier de fruits fraîchement cueillis. Hélas, une église peut aussi être un paquet de raisins secs.

    En visite dans une église dans le sud de la France, le pasteur, assis à côté de moi au premier rang pendant le culte, me souffle « Tu vois le guitariste, il a été amené par la dame qui fait les annonces. Et la dame qui fait les annonces a été amenée par la dame qui a conduit l’offrande. » Je me suis dit : Cette église est un panier de fruits fraîchement cueillis ! »

    L’image de fruit explique la grande diversité de gens dans l’église :

    Bananes – elles donnent de l’énergie mais elles sont un peu tordues.

    Pastèques – elles sont sucrées mais il y a beaucoup de pépins.

    Letchis – pour arriver à la chair il faut enlever la peau épaisse

    Raisins – ils ne viennent jamais seuls,  mais toujours en grappe.

    Cerises – elles sont bonnes, mais attention au noyau.  Il ne faut pas tout avaler

    Pamplemousses – pour les déguster, il faut rajouter beaucoup de sucre

    Oranges – elles sont très juteuses mais il faut les presser

    Citrons – en les mangeant, on fait la grimace

    Les gens de tous genres doivent être rassemblés.

     

    4. LE DISCIPLE S’EN VA AVEC LARMES, MAIS L’OUVRIER REVIENT AVEC JOIE

    Psaume 126 :5 « Ceux qui sèment avec larmes moissonneront avec chants d’allégresse. »

    Si nous savons seulement semer, il n’y aura pas beaucoup de joie.

    L’ouvrier de la moisson, lui, est un producteur de joie et d’autres peuvent entrer dans sa joie. Il vit en direct ce que Dieu fait.

    C’est la joie du ciel, la joie des anges qui se réjouissent quand un pêcheur vient à la repentance.

    Jean 4 :36 « (…) afin que ceux qui sèment et ceux qui moissonnent se réjouissent ensemble. »

    Dans une église que nous avons connue, j’ai découvert qu’il y avait beaucoup de chrétiens dépressifs. Quand je leur disais « Comment ça va ? », la réponse était souvent avec un petit air triste : « Avec la grâce de Dieu. Ça peut aller. Doucement. » Une femme m’a répondu : « Cette semaine le diable était à toutes les portes. » Je lui ai suggéré de changer de maison !

    Nous avons une façon plutôt simpliste de répondre aux problèmes du chrétien, un peu dépressifs : prêcher un message sur la dépression, faire un appel pour les personnes abattues, prier deux minutes et les renvoyer chez eux comme si tout était réglé.

    MAIS le meilleur conseil que j’ai à donner à quelqu’un qui a le blues, c’est de lui dire :

    Va puiser ta joie à la source du salut.   

    Esaïe 12 :3  « Vous puiserez de l’eau avec joie aux sources du salut. »

    L’ouvrier de la moisson connaîtra cette joie intarissable que Dieu a liée étroitement au salut d’un être humain. Cette joie sera son salaire.

    Alors pourquoi se contenter de rester un simple disciple quand le Père peut faire de nous un ouvrier envoyé dans sa moisson.

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  • SEMER ICI, MOISSONNER LA 

    Il y a quelque chose que je ne comprenais pas à propos des fruits de l’évangélisation.

    J’ai toujours eu le sentiment que la relation semence-moisson ne respectait pas les règles de la logique.

    J’aurai cru que si l’on sème ici, c’est ici qu’on devrait voir des fruits.

    Le mètre carré semé, logiquement, devrait être le mètre carré moissonné.

    Et pourtant, souvent j’ai vu le contraire : on sème ici mais ce n’est pas ici qu’on voit des fruits…c’est là !

    Et si on change tout et on sème là, il y a grande chance qu’on moissonnerait ici.

    Illus. Une église dans le Nord de France avait préparé deux soirées pour visiteurs où des centaines d’invitations ont été distribuées dans le quartier. Mais malheureusement personne du quartier n’est venu. Pourtant lors de ses deux réunions un couple est venu. La femme s’est convertie lors de cette première soirée. Elle était tellement heureuse qu’elle n’a pas arrêté d’en parler à son mari en rentrant. Il est venu à la réunion le lendemain avec l’intention de lui aussi, donner sa vie à Jésus. Si c’était des gens du coin on serait plus dans une logique de marketing. Il faut distribuer autant d’invitations pour avoir quelques-uns qui viennent. Oui, mais ce couple là est venu complètement indépendamment de la distribution, par un contact avec les enfants à l’école. L’année suivante elle a amené sa sœur qui, elle aussi, s’est convertie.

     

    Ilus. Un pasteur que je connais lui aussi dans le Nord de la France a fait venir 15 étudiants d’une école biblique pour évangéliser dans sa ville. Pendant une semaine, sans relâche, ils ont frappé aux portes, distribuer des milliers de traités et ont fait des animations sur le marché. A la fin de la semaine, ils ont fait le bilan – quelques bons contacts, quelques demandes de Bibles et d’entretien mais, en réalité, pas grand-chose. La semaine qui a suivit un homme a appelé le pasteur. Il lui dit que cela faisait 3 ans qu’il passait devant la petite église et qu’il voulait l’appeler. Il était Catholique et il avait posé toutes ses questions à plusieurs prêtres qui étaient incapable de lui répondre. Le pasteur lui a proposé un RDV. « Tout de suite » a répondu l’homme. L’après-midi même la visite s’est faite. L’homme avait 4 pages de questions sur la vie spirituelle. Ce jour là l’homme a donné sa vie à Christ en larmes chez lui et a rejoint l’église du pasteur.  MAIS il n’avait reçu aucun traité dans la rue et personne n’était venu frapper à sa porte lors de la semaine d’évangélisation !

    Alors que faire ? Faut-il arrêter toutes initiatives et simplement prier et espérer que Dieu fera l’inattendu ?

    Il est clair que Dieu fonctionne spirituellement avec le principe : « Celui qui sème peu moissonnera peu, et celui qui sème abondamment moissonnera abondamment » 2Co 9 :6.

    Pourtant, quand il s’agit de l’évangélisation, le lieu semé n’est pas forcément le lieu moissonné. Apparemment, on sème ici et on moissonne là.

    Comment comprendre cela à partir de la Bible ?

    Certains versets vont nous aider.

    1. Luc 10 :2

    Dieu est appelé le Maître de la moisson. Essentiellement, c’est lui qui maîtrise la question des fruits. Nous ne maîtrisons rien du tout. Il envoie des ouvriers dans la moisson qui ne la maîtrise pas. Il faudra œuvrer avec ce qu’il nous donne.

    Romains 10 :20 Nous avons ici le célèbre chapitre de l’évangélisation. Dieu explique, qui sont ceux qui se convertiront : « J’ai été trouvé par ceux qui ne me cherchaient pas. Je me suis manifesté à ceux qui ne demandaient pas. »

    Qui sont ceux qui trouvent Dieu…ceux qui ne le cherchent pas ! Alors, adieu la logique humaine.

    La raison…c’est le Fils de Dieu qui cherche et qui trouve.

     

    2. Jean 4 :36

    La moisson ne se fera pas en relation directe avec la semence. « moissonner où vous n’avez pas travaillé. » Quelque chose nous échappe.

    Mais alors qui a travaillé ?

    La réponse…le Saint Esprit.

    On moissonne non pas là où nous avons semé mais là où le Saint Esprit a travaillé.

    3. Il y a également les paraboles des talents (Matthieu 25 :26) et des mines (Luc19 :22) où Jésus présente Dieu comme celui qui « moissonne où je n’ai pas semé » et qui « ramasse où je n’ai pas vanné ».

    Alors, nous cherchons à comprendre comment Dieu maîtrise la moisson sans respecter la logique humaine.

     

    COMMENT DIEU AGIT

    Essayons de pénétrer dans les voies impénétrables de Dieu.

    Deux choses importantes à noter concernant Dieu et le salut des hommes :

    Premièrement, Jean 3 :8

    « Le vent souffle où il veut et tu en entends le bruit mais tu ne sais d’où il vient, ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est nait de l’Esprit. »

    Quand il s’agit du salut…

    Il y a un vent invisible qui souffle et nous pouvons seulement connaître son activité en observant ses effets.  Ce n’est pas à nous de comprendre ses agissements, le comment et le pourquoi, d’où il vient et où il va mais il est indispensable de reconnaître là où le vent souffle.

    Illus. 1982 La Coupe de l’América, la célèbre course de voiliers. Australie ne l’avait jamais gagné depuis 132 ans. Mais pour cette tentative il y avait une arme secrète - une quille révolutionnaire. Le gagnant doit gagner 4 de 7 courses. L’Australie a réussi à se mettre à l’égalité, 3 partout et tout se jouer sur la dernière course. A 5 heures de matin tout le pays était devant son poste pour suivre la course au large de San Francisco. L’Australie était à la traine quand tout à coup elle a quitté la trajectoire directe pour aller chercher le vent. Et il l’a trouvé et a été propulsé vers la victoire.

    L’initiative pour les vraies conversions vient de Dieu, à nous de suivre le courant.

    Si les secrets des belles conversions viennent de là où le vent du Saint Esprit souffle, avons-nous des moyens d’identifier la direction du vent comme un drapeau où tube en tissu ????

     

    Deuxièmement, Ephésiens. 3 :20 

    « Or à Celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment au-delà de tout ce que nous demandons et pensons. »

    Dieu est un Dieu qui ne se limite pas aux désirs humains ou à la pensée humaine.

    Il veut faire « infiniment au-delà » de la pensée humaine. C’est là où nous voyons des conversions magnifiques, des conversions à nous couper le souffle.

    Illus. Dans une église à Paris il y avait une musulmane voilée dans la réunion. Elle pleurait pendant que je racontais l’histoire d’une dame qui avait perdue son fils. Il est revenu chrétien et sa mère a, elle aussi, donné sa vie à Jésus. A la fin j’ai dit à la musulmane « l’amour de Dieu est en train de toucher ta vie. Veux-tu découvrir Jésus, le Sauveur du monde, pour ta vie ? » Oui ! Viens. Elle est venue sur le devant en larmes et elle a posé sa tête sur mon épaule et elle a prié « Jésus, je crois que tu es le Fils de Dieu. Je te donne ma vie. »

    Toute l’assemblée était très émue. 

    Ca c’est « l’infiniment au-delà ».

    Illus. Dans une réunion en région parisienne, quand les gens se sont avancés pour donner leur vie à Jésus, j’ai pointé du doigt un des responsables pour venir comme conseiller. Quand j’ai fait signe avec le doigt, le jeune à coté de lui s’est avancé pour donner sa vie à Jésus. Il croyait que je l’appelais.

    Ca c’est « l’infiniment au-delà ».

    Mais, Paul dit que pour que Dieu se manifeste de cette façon « l’infiniment au-delà », il y a deux conditions :

     

    UNE DEMANDE ET UNE PENSEE

    La demande est l’expression d’une motivation, une passion profonde. C’est un cri du cœur.

    Quand je sème une graine, je demande un fruit.

    Eccl. 11 :5,6 Comme pour le vent, nous ne connaissons pas l’activité de Dieu.

    La réponse :  v6 sème en tout temps – on ne sait pas d’où viendra la réussite

    La pensée est la mentalité du moissonneur. Il veut voir des fruits. Il veut comprendre comment Dieu agit et quel est son rôle.

    Les conversions du Nouveau Testament sont des conversions « infiniment au-delà »

    Les Samaritains  Jean 4

    Saul de Tarse Actes 9

    Corneille Actes 10

    Ils ont tous eu une expérience du vent qui souffle et de « l’infiniment au-delà »

    Cette promesse de la Parole de Dieu pour nous, aujourd’hui mais il faut aller le chercher

    Illus. Un homme dans le Pas de Calais est en instance de divorce. Il fait une recherche Google sur internet pour connaître ses droits par rapport à ses enfants. Il met « droits du père » et lance la recherche. La première chose qui sort : « L’église baptiste de Bruay la Buissière ». C’est la ville à côté de chez lui ! A la suite venaient, tous les sites juridiques et administratifs. L’homme est curieux. Il note l’adresse de l’église baptiste et passe devant pour voir. Il rentre chez lui et refait la même recherche plusieurs fois mais jamais plus l’église baptise de Bruay va réapparaître. Le week-end où j’étais en visite dans l’église de Bruay, l’homme décide de venir au culte. Il est bouleversé et donne sa vie à Jésus. Il savait que Dieu le cherchait ! Cela s’appelle « l’infiniment au-delà » de Dieu.

     

    Paul le vivait et il nous dit que Dieu veut nous faire vivre cette dimension dans le salut des âmes.

    J’aspire après « l’infiniment au-delà ». Je veux vivre dans « l’infiniment au-delà »

     

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  • 3 SECRETS POUR REUSSIR DANS LA MOISSON

     

    Texte : Psaume 126

    Nous avons avec le psaume 126, un psaume qui nous parle de réussir.

    Dieu a agi et a fait une œuvre puissante en faisant sortir le peuple d’Israël de sa captivité de 70 ans à Babylone.

    Le peuple est dans la joie et dans la louange.

    Cependant, ce psaume nous montre comment nous pouvons vivre la réussite avec Dieu…

    comment se préparer pour réussir, ce qui précède la réussite.

    Le psaume nous présente une image porteuse d’un principe spirituel très important dans la Bible, celui de la moisson.

    Il nous parle de la relation SEMER et MOISSONNER

    Pour récolter une moisson il faut semer une graine

    Une fois semé, la graine pousse, avec le temps et la pluie une moisson est produite. Ensuite c’est la récolte.

    Le principe est facile à comprendre. C’est travailler avec la nature.

    Même un citadin comprend que si on sème une graine de pomme, au bout de la chaîne il y aura… une pomme !

    C’est l’image la plus importante dans le Nouveau Testament pour comprendre comment réussir dans l’évangélisation.

    Jésus a utilisé cette image pour parler de la prédication de l’Evangile pour que des personnes soient sauvées.

    Luc 10 : 2 

    « La moisson est grande mais il y a peu d’ouvriers. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson. »

     

    DEUX ATTITUDES POSSIBLES EN ABORDANT L’EVANGELISATION

    1. UNE MENTALITE DE SEMER

    Cette mentalité raisonne : « C’est vrai, nous ne voyons pas de fruits pour notre travail, mais gloire à Dieu quand même, parce que nous semons sa Parole et qui sait si un jour peut-être nous, ou quelqu’un d’autre, nous verrons des fruits. »

    La mentalité de simplement semer se justifie par Jean 4 :37, 38 « un sème et un autre moissonne ». Ce raisonnement n’a pas de réelle attente de réussite.

     

    Illus. Quand j’étais étudiant de fac j’allais chaque semaine dans un lycée pour parler aux élèves qui venait pour un cours sur la Bible. J’avais une entière liberté de présenter l’Evangile et même de faire un appel au salut. Mais après plusieurs cours et une tentative d’appel j’étais devant une évidence. L’Evangile n’intéressait vraiment pas les jeunes qui venaient pour ne pas être dans d’autres cours. J’ai partagé ma déception avec un pasteur qui voulait m’encourager. Il m’a dit : «On ne sait jamais, peut-être quelque chose qu’ils ont entendu dans 20 ans quand ils traversent une période difficile, Dieu leur rappellera. » J’ai pensé, oui, c’est vrai. Mais après j’ai eu une autre réaction. Non, je ne peux pas me résigner à cela. Avec la Parole de Dieu et étant rempli du Saint Esprit je dois pouvoir voir des résultats ! Le pasteur avait les yeux sur la semence. Les miens étaient sur la moisson.

     

    2. UNE MENTALITE DE MOISSONNER

     Cette mentalité se base sur 2Corinthiens 9 :6

    « Sachez-le, celui qui sème peu moissonnera peu et celui qui sème abondamment moissonnera abondamment. »

    Paul nous dit qu’il y a une RELATION DIRECTE entre semer et moissonner. C’est semer dans l’attente de voir du répondant et des résultats concrets.

     

    LES TROIS SECRETS POUR REUSSIR DANS SON EVANGELISATION.

    Je les appelle « les 3 secrets de Vincent » pour réussir dans la moisson. Ils sont tirés de 3 versets qui présente la relation entre semer et moissonner.

     

    1. PSAUME 126 :6

    Le Saint Esprit m’a donné ce verset quand, en tant que jeunes mariés dans leur première année de mariage, Denise et moi, nous avons été envoyés pour pionnier notre première église dans une ville à 40 kilomètres de l’église mère.

    Dans mon enthousiasme (et ma naïveté !) mes yeux étaient uniquement sur la fin du verset « il revient avec allégresse quand il porte ses gerbes !

    Merci, Seigneur, je vais connaître la joie de la réussite !

    Mais dans les mois qui ont suivi j’ai découvert que ce verset avait une première partie : « Celui qui marche en pleurant, quand il porte la semence ».

    Le mot traduit « marcher » a le sens du « va et viens », de repasser sur le même endroit, ne pas avoir le sens d’avancer. 

    PLEURER nous parle de tristesse, de déceptions, de manque de résultats visibles, vivre un échec.

    Le mot traduit "pleurer" dans la langue originale de l’hébreu a deux sens particuliers.

     

    Non pas juste pleurer avec ses yeux

    Les larmes viennent des yeux mais pleurer dans ce verset c’est produire un cri. Il s’agit d’une tristesse qui pousse un cri vers Dieu, une prière profonde et fervente.

    Ce cri monte d’un cœur qui se jette au pieds de la miséricorde de Dieu. C’est ce cri qui touche le cœur de Dieu.

    L’échec apparent produit de la profondeur chez celui qui se tourne vers Dieu dans sa tristesse.

     

    Ce mot « pleurer » nous parle également des larmes versées lors des obsèques

    Quand on vit un échec dans un premier temps, qui meurt ?

    La réponse : le « moi », mon égo, ma suffisance.

    Tous les hommes et les femmes qui ont réussi avec Dieu ont du passer par cette mort. Leur réussite est née dans le berceau de la difficulté, la douleur et l’échec.

    L’histoire de Joseph en est un exemple remarquable. Lui, qui avait reçu les songes d’une place d’autorité et de puissance de la part de Dieu a subi le rejet de ses proches, l’esclavage, les pires injustices, les donjons, l’oubli et cela pendant 13 ans. Après cette mort la gloire promise est venue.

    John Wesley qui a transformé la société en Angleterre au 18ème siècle avec la prédication de l’Evangile, a d’abord du passer par l’échec en tant que missionnaire en Amérique.

    Effectivement, les premiers mois, les premières années dans l’implantation de notre première église étaient très loin d’être glorieux : des gens difficiles à gérer, des divisions, des faibles auditoires, mes propres erreurs. Cependant aujourd’hui cette église est une belle réussite réunissant des centaines de personnes !

    Quand tu dois vivre un échec apparent ne cherche pas de prétextes, ne blâme pas une ou plusieurs personnes, ne te vois pas comme une victime.

    TOURNE-TOI VERS DIEU et cri. Jette-toi au pieds de sa miséricorde. Une réussite de Dieu ne peut venir d’une personne superficielle.

     

    2. GALATES 6 :9

    « Ne nous lassons pas de faire le bien ; car nous moissonnerons au temps convenable, si nous ne nous relâchions pas. »

    Pour réussir dans la moisson il faut pouvoir durer dans le temps, jusqu’au « temps convenable ».

    Entrer une récolte dépend totalement de ne pas se LASSER ou se RELACHER.

    Cela demande de maintenir son niveau de motivation maximale.

    Le mot traduit « relâchions » est utilisé pour la tension nécessaire pour tirer une flèche avec un arc.

    Sans cette tension la flèche ne part pas. Elle tombe au sol.

    Ce même mot est utilisé pour parler de la tension nécessaire pour qu’une corde de guitare produise une note juste.

    A 16 ans j’ai décidé de m’apprendre moi-même à jouer la guitare. Un copain au lycée avait une vieille guitare qu’il ma vendue pour $15 (10€). Même à l’époque ce n’était pas cher. Je me suis acheté un livre qui expliquait comment faire les accords et j’ai commencé à m’entrainer. Après quelques jours je voulais montrer à ma mère les progrès que j’avais faits en lui jouant un chant très simple. Mais ma mère a fait la grimace. Elle m’a dit t’es sûr que tu fait tout comme il faut. Ce n’est pas vraiment juste. J’répondu dit oui, donc j’ai conclu que le problème était la vieille guitare. Le lendemain j’ai ramené la guitare à mon ami pour lui demander de me rembourser. Après l’explication, il m’a dit, est-ce que tu l’as accordée. L'accorder, c’est quoi ça? J’essayais de jouer une guitare sans avoir mis chaque corde à sa bonne tension. Depuis j’ai appris à accorder une guitare !

    Les arcs, les guitares mais aussi les moissonneurs doivent maintenir la bonne tension pour être efficace. La réussite de l’évangélisation en dépend.

    Quand nous voulons servir Dieu nous commençons avec beaucoup d’enthousiasme, de zèle et une attente de réussir. Viendra le jour où le premier élan sera mis à l’épreuve et notre motivation avec.

    A ce stade nous pouvons arrêter et ne jamais voir des fruits. Ou nous pouvons nous accrocher et persévérer pour arriver au « temps convenable », le temps de la moisson.

    Ce « temps convenable », nous ne le maîtrisons pas, nous ne pouvons pas l’accélérer, nous ne pouvons que protéger notre motivation pour qu’elle nous porte jusqu’à la réussite.

    C’est une grande leçon pour travailler avec le timing de Dieu.

     

    Celui qui voudrait être un champion olympique de natation fonctionnera de la même façon. Dans la période d’entrainement il doit se coucher tôt pour se lever de bonne heure même en hiver quand il fait froid. Il se rend à la piscine et fait des longueurs sans fin. Ses amis font des sorties et des soirées mais lui ne se le permet pas. Il est concentré sur l’événement qui vient. Il peut faire tous ces sacrifices parce que déjà, il sent le poids de la médaille autour de son cou. Il a déjà l’hymne national de son pays et les cris de la foule qui résonnent dans les oreilles. Pendant toute cette période d’entrainement il a déjà le goût de la victoire. Sa motivation le portera jusqu’au jour "J" de la course.

    Nous moissonnerons, nous réussirons si nous ne nous lassions pas et nous ne nous relâchions pas. Alors nous vivrons notre jour de la moisson.

     

    3. ECCLESIASTES 11 :4-6

    Si tu écoutes certains, il y a toujours des raisons de ne pas faire des choses dans l’évangélisation.

    • N’invite pas les membres de ta famille à une réunion - ça peut créer un trouble dans la famille
    • Ne faites pas du porte à porte - les gens vont vous prendre pour des Témoins de Jéhovah.
    • Ne distribue pas des invitations dans la rue - tu risques des problèmes avec la police
    • N’évangélise pas en hiver- il fait trop froid. Les gens ne viendront pas.
    • N’évangélise pas en été – les gens sont partis en vacances.
    • Ne le fait pas aujourd’hui – tu n’es pas prêt.

    Quand ils disent de telles choses ils pensent comprendre comment Dieu agit.

    Mais en réalité, ils n’ont pas la moindre idée comment Dieu agit sinon ils auraient beaucoup de fruits de personnes converties à Christ à montrer pour leurs théories. Pourtant ils n’en ont pas.

    Ne nous créons pas des prétextes pour ne pas servir Dieu aujourd’hui.

    Ne regardons pas aux nuages.

    Cherchons à semer matin ET soir. On ne sait pas ce que Dieu fera.

     

    Depuis longtemps je ne cherche plus à avoir des théories sur ce qui marche et ce qui ne marche pas.

    Chaque personne convertie à Christ est une surprise pour moi.

     

    Le leitmotiv de Paul se trouve dans 1Corinthiens 9.22

    « Je me suis fais tout à tous afin de sauver de toute manière quelques-uns. »

    Le leitmotiv de John Wesley :

    "Fais tout ce que tu peux, par tous les moyens que tu peux, de toutes les façons que tu peux, dans tous les lieux que tu peux, à tous les moments que tu peux, envers tous les gens que tu peux, pour aussi longtemps que tu peux."

     

    Débarrassons-nous de nos théories et nos prétextes et semons afin de pouvoir moissonner.

    Je crois à ce qu’a dit Jésus à ses disciples dans Jean 4 :

    « Les champs sont blancs. La moisson est prête. »

    Un jour, une jeune fillette rentre de l’école et se plaint à sa maman qu’un garçon à l’école, tous les jours lui parle de Jésus pour qu’elle puisse devenir Chrétienne. La mère répond, "Et bien la prochaine fois qu’il te parle, dis-lui de s’occuper de ses oignons." Le lendemain en rentrant de l’école la mère demande à sa fille « Alors ce garçon, est-ce qu’il est venu te parler aujourd’hui ? Oui. Et tu lui as dit ? Oui. Et comment a-t-il répondu ? Il m’a dit, « t’amener à Jésus, ce sont mes oignons. »

     

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