• CHAPITRE 7 : JESUS, LE MEDIATEUR PARFAIT

     

    Le thème principal de l’épître peut être résumé de cette façon :

    avec Jésus comme médiateur entre Dieu et les hommes, nous avons un accès efficace à Dieu. Nous pouvons donc, nous approcher avec une pleine assurance.

    Ce chapitre sept a toute son importance car il développe la pensée que Jésus remplace le souverain sacrificateur de l’Ancien Testament comme médiateur entre Dieu et les hommes.

     

    Le souverain sacrificateur selon la loi de Moïse était le représentant du peuple devant Dieu. Etant tiré des hommes, il était imparfait, impuissant et inutile (v18).

    Son sacerdoce était basé sur l’ordre d’Aaron, frère de Moïse, de la tribu des Lévites.

    MELCHIZEDEK

              Hébreux présente Jésus comme souverain sacrificateur selon l’ordre de Melchizédek, un ordre complètement différent de celui d’Aaron.

              L’auteur s’appuie sur un psaume messianique – Psaume 110 - qui prophétisait un lien entre le Messie qui devait venir et Melchizédek, un contemporain d’Abraham.

     

    Qui était Melchizédek ? Genèse 14:17-20

    Hébreux le présente comme celui qui préfigure Jésus et établit des comparaisons:

    Il est roi

    Il est sacrificateur du Dieu Très Haut

    Son nom signifie « roi de justice »

    Il est roi de Salem – "paix, salut"

    Il est sans généalogie – éternel

    Son sacerdoce n’est pas repris par un autre, donc perpétuel

     

    Relation Melchizédek – Abraham

              Après la victoire d’Abraham sur ses ennemis, Melchizédek et Abraham se rencontrent.

    Rappelons-nous qu’Abraham est le père spirituel de tous ceux qui croient en Jésus.   Galates 3:7-9, 13, 14, 16, 29

    Dans la rencontre de ces deux personnages antiques, nous avons une image de la rencontre entre Jésus et les Chrétiens.

     

    Trois événements vont marquer cette rencontre

    1. Melchizédek vient avec pain et vin - image de la nouvelle alliance en Jésus – Luc 22:19, 20

    2. Melchizédek, roi de justice et paix, bénit Abraham – 1 Corinthiens 1:30 ; Ephésiens 2:14

    3. Abraham donne à Melchizedek la dîme de tout. La dîme représentait 10% du butin

      

    Ce pourcentage des gains ne lui était pas imposé par une loi Abraham a précédé la loi de Moïse. La dîme était l’expression de deux choses:

    1. Le rôle de Dieu dans la victoire d’Abraham
    2. La soumission d'Abraham à Melchizeédek, son supérieur spirituel.

     

    Apporter sa dîme au Seigneur signifie pour le chrétien

    1. Reconnaître que Dieu est la source de sa vie
    2. Exprimer sa soumission à la Seigneurie de Jésus.

     

    D’autres passages qui parlent de la dîme : Proverbes 3:9 ; Malachie 3:8-10 ; Matthieu 23:23

    Le parallèle entre la rencontre de Jésus et le Chrétien avec celle de Melchizedek et Abraham est évident.

     

    JÉSUS, LE MÉDIATEUR PARFAIT

    Le médiateur impuissant et inutile a été aboli et remplacé par celui selon l’ordre de Melchizedek – v18

    « Abolition » est le terme légal pour l’annulation d’un contrat ou l’irradiation d’un nom d’un registre.

    Hébreux nous fait découvrir l’extraordinaire richesse de Jésus dans son rôle de souverain sacrificateur.

     

    1. Il vient de la tribu de Juda (v14) qui signifie « louange »
    2. Il est établi non par filiation, mais par décret personnel de Dieu – un serment (v21)
    3. Il exerce cette fonction selon la puissance d’une vie impérissable (v16) – il est éternel, permanent.
    4. Il apporte une garantie à l’alliance (v22)
    5. Il peut sauver parfaitement (v25)
    6. Il est saint, ayant la pureté de Dieu (v26)
    7. Il est innocent et son innocence déteint sur ceux qui viennent à Dieu par lui – le coupable devient innocent
    8. Il est sans tâche – étant parfait, son salut est parfait (v26)
    9. Il est séparé des pécheurs – étant séparé du péché (v26)
    10. Il est plus élevé que les cieux. Notre médiateur est glorifié à la droite du Père (v26) 

    NOUS NOUS APPROCHONS DE DIEU

    C’est possible parce que Jésus nous donne un accès libre qui n’est pas souillé par les imperfections des hommes (v19).

    C’est lui qui intercède en notre faveur (v25)

    Nous ne pouvons pas mieux être introduit auprès de Dieu.

    Celui qui s’approche de Dieu par Jésus sera tout simplement parfaitement sauvé (v25)

    Quelle grâce il nous fait ! 
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  • CHAPITRE 6 : REUSSIR SA VIE CHRETIENNE

     

    Le chapitre précédent s’est terminé par une crainte exprimée par l’auteur de l’épître

     – les Hébreux risquent de rester dans l’immaturité spirituelle parce qu’ils sont devenus lents à comprendre.

    Dans les premiers versets de ce nouveau chapitre, l’inquiétude de l’auteur devient plus profonde. Il craint que les Hébreux se détournent de leur expérience de salut et soient perdus pour l’éternité.

     

    LES FONDEMENTS DOCTRINAUX DE LA FOI CHRETIENNE

    Les 6 priorités doctrinales de l’église primitive sont résumées

    1. Renoncement aux œuvres mortes

    Une référence à la repentance, se détourner du péché, les œuvres qui ont produit notre mort spirituelle et les œuvres de la loi qui ne peuvent pas amener quelqu’un à la vie – Galates 3:10

     

    2. La foi en Dieu

    Le message de l’Evangile est que l’homme soit justifié devant Dieu par sa foi et non pas les œuvres – Romains 4:1-3

     

    3. La doctrine des baptêmes

    Il s’agit des deux baptêmes enseignés par les apôtres

    Le baptême d’eau – l’engagement public du nouveau converti à Christ – Matthieu 28:19,20

    Le baptême du Saint-Esprit – expérience spirituelle qui revêt le Chrétien de la puissance de l’Esprit – Actes 1:5, 8

     

    4. L’imposition des mains

    Pratique utilisée dans le Nouveau Testament pour guérir les malades, communiquer le Saint-Esprit, reconnaître des responsables d’églises – Marc 16:17, 18 ; Actes 8:17 ; 1 Timothée 4:14

     

    5. La résurrection des morts

    Une différence fondamentale avec le judaïsme qui n’avait pas une doctrine élaborée sur une résurrection éternelle. Sans la résurrection du Christ, l’Evangile n’a plus de sens. L’espérance de tout Chrétien, c’est la vie éternelle par le moyen d'une réelle résurrection.  1 Corinthiens15:13-19

     

    6. Le jugement éternel

    Tout homme est responsable pour sa vie devant Dieu et chacun devra rendre des comptes lors du jugement final – Apocalypse 20:11-15

     

    La maturité chrétienne n’est seulement possible que si la vie et l’expérience spirituelle sont fondées sur ces 6 fondements.        

    LA CONVERSION A CHRIST

    Les fondements doctrinaux posés, l’auteur souligne que la conversion à Christ est loin d’être simplement une adhésion intellectuelle à ces vérités.

    Il élabore 5 éléments qui doivent faire partie d’une réelle expérience de conversion.

    1. Eclairé – La lumière de Jésus doit briller dans le cœur – 2 Corinthiens 4:6
    2. Goûter les dons célestes. Le don gratuit de Dieu est la vie éternelle – Romain 6:23 Il s’agit entre autre de l’assurance dans le cœur d’avoir reçu la vie éternelle Jean 5:12
    3. Avoir part au Saint-Esprit - signifie le travail de régénération d’une vie par le Saint-Esprit Tite 3:5 ; Jean 3:5-8
    4. Goûter la bonne Parole de Dieu. Ayant reçu la révélation et l’inspiration de la Parole de Dieu Psaume 119:17, 18
    5. Goûter les puissances du siècle à venir. Commencer à comprendre le monde spirituel et la gloire de Jésus dans le Royaume de Dieu -  Apocalypse 19:11-16

     

    Quelqu’un ayant vécu une telle conversion ne pourra y revenir s’il s’en détourne. Heureusement que pour un tel rétrograde Dieu est le Dieu de l’impossible ! Matthieu 19:26

     

    COMMENT HERITER LES PROMESSES  vv9-12

    Les conditions pour qu’une personne puisse voir se réaliser les promesses de Dieu dans sa vie

    1. Un travail au service des chrétiens fait avec l’amour pour Dieu v10
    2. Etre spirituellement zélé v11
    3. Garder une pleine espérance jusqu’à la fin v11
    4. Ne pas se relâcher v12
    5. Avoir la foi et la persévérance v12
    6. Imitez ceux qui ont déjà hérité les promesses de Dieu v12

     

    Une vie chrétienne réussie est celle qui remplit toutes ces conditions et possède la promesse de Dieu.

     

    QUELLES GARANTIES AVONS-NOUS ?  v13-20

    Dieu n’est pas injuste et il n’oublie pas notre travail  v10

    Afin que ces promesses soient certaines pour nous, nous avons deux garanties

    1. La promesse elle-même – Dieu ne peut pas mentir v18
    2. Le serment solennel – « certainement » v14

     

    L’ancre – quand l’espérance que nous avons en Dieu est fondée sur sa Parole non rétractable et sur son engagement solennel.

    Notre foi est comme une ancre qui s’accroche aux réalités célestes. Peu importe les tempêtes sur terre  la vie restera sûre et solide.


    Pourquoi une telle certitude et une telle assurance ?

    Parce que Jésus est entré au ciel et agit en souverain sacrificateur pour nous auprès du Père.

    Le chrétien qui comprend ces vérités aura une vie solide comme le roc parce qu’elle est ancrée sur le ROC et ce rocher est Christ lui-même – 1 Corinthiens 10:4

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  • CHAPITRE 5 : REPONDRE A L'APPEL DE DIEU

     

             Vers la fin du chapitre précédent et pour une bonne partie du chapitre cinq, le thème central de l’épître est abordé – Jésus, le souverain sacrificateur.

              Ce thème qui a été introduit au chapitre 2 (v17) sera plus longuement développé dans les chapitres 7 à 10.

     

    LE SOUVERAIN SACRIFICATEUR

              Aaron, le frère de Moïse, était le premier souverain sacrificateur du peuple d’Israël – Exode 29:1-9.

              Il était le chef spirituel du people et son représentant devant Dieu. S’il exerçait une surveillance générale sur le sanctuaire, sa fonction essentielle consistait à faire une fois par an l’expiation des péchés d’Israël – Lévitique 16:15-19, 34.

              Pour l’enseignement du salut par la grâce, l’auteur de l’épître aux Hébreux se base sur le fait que Dieu a remplacé tous les souverains sacrificateurs par Jésus, le souverain sacrificateur éternel, parfait.

              Jésus est le Fils de Dieu et le Fils de l’homme. Il représente parfaitement l’un vis-à-vis de l’autre.

              Il n’y a donc, plus d’autres intermédiaires entre Dieu et les hommes –

    1 Timothée 2:3-5.

     

    COMMENT JESUS EST DEVENU NOTRE SOUVERAIN SACRIFICATEUR V4-10

    Il y a eu 7 étapes, chacune présentée dans ce chapitre. Ces mêmes étapes sont valables pour toute personne qui accomplira la volonté de Dieu pour sa vie.

    1. L’appel de Dieu – v4-6

    Jésus n’a pas cherché une gloire pour lui-même. Il a été appelé par Dieu à cette fonction pour le salut des hommes.

    L’appel de Dieu sur Jésus est résumé dans Psaume 2:6-12. Hébreux fait une allusion directe à cet appel – 5:5.

    L’appel de Dieu sur une vie est solennel et sera communiqué à un moment précis. Pour Jésus, c’était lors de son baptême – Luc 3:22 – « ..Tu es mon fils.. ».

    Quand Dieu appelle publiquement Jésus "son Fils", le Psaume 2 est évoqué.

    Pour l’apôtre Paul, son appel a été communiqué au moment de sa conversion –

    Actes 26:14-18.

     

    2. L’appel germera dans une vie de prière

    Jésus s’est souvent mis à l’écart pour prier – Matthieu 14:23.

    Dans l’appel du Fils dans Psaume 2, il doit demander afin d’obtenir les nations         – Psaume 2:8.

    Dieu a agi et a exaucé la prière de Jésus. L’exaucement était possible pour la raison de la piété de Jésus – son respect profond et sa relation avec le Père.

    Sa vie de prière était intense, ponctuée de larmes et de cris – v7.

     

    3.  L’appel devra supporter la souffrance – v8

    Tout au long de son ministère, Jésus a connu la souffrance qui est arrivée à

    son comble à la Passion.

              Il n’y a qu’une seule souffrance qui est selon la volonté de Dieu. C’est celle qui vient en forme d’opposition et de persécution pour sa foi en Christ – 1 Pierre 4:16, 19.

     

    4.  Avec l’appel, il y a des choses à apprendre – v8

    Une humilité et un cœur enseignable sont indispensables pour que l’appel puisse venir à maturité.

    Paul a appris le contentement par les nombreuses épreuves qu’il a subies – Philippiens 4:11-13.

     

    5. L’appel exige l’obéissance – v8

    Remarquable mais vrai, Jésus a du apprendre à obéir. Il n’est pas venu faire sa propre volonté – Jean 6:38.

    Il a du apprendre à faire la volonté du Père – Luc 22:41, 42.

     

    6.  L’appel nous conduit à tendre vers la perfection – v9

    Jésus a été élevé et glorifié dans le ciel – Philippiens 2:9-11.

    Tout chrétien est appelé à progresser vers la perfection – Matthieu 5:48.

    Cette route vers la perfection est, en fait, le progrès vers l’excellence et la maturité.

    Sur ce chemin les imperfections sont progressivement identifiées et supprimées – Philippiens 3:12-15.

     

    7.  L’appel, c’est afin de fonctionner efficacement – vv9-10

    Jésus sera éternellement notre souverain sacrificateur.

    L’appel de Dieu sur une vie, c’est toujours en vue de l’accomplissement d’une œuvre précise confiée à la personne.

     

    LE PROBLEME CHEZ DE NOMBREUX CHRETIENS – vv11-14

              L’auteur de Hébreux fait une nouvelle pause dans son enseignement et ceci pour deux raisons :

    1. afin que le lecteur puisse intégrer les vérités qui viennent d’être développées
    2. pour recevoir l’enseignement, le chrétien doit se remettre en question

    « Lent à comprendre » par le manque de réactivité évoque l’image d’un animal malade qui n’arrive pas à courir. Cette expression signifie littéralement – « manque d’élan ».

    C’est avant tout un manque de motivation par rapport à la Parole de Dieu. L’enfant spirituel n’a pas d’expérience de la Parole. Il a toujours besoin du petit lait – 1 Corinthiens 3:1, 2 ; 13:11.

    L’homme fait veut de la nourriture consistante. Avec la Parole de Dieu, il discerne entre le bien et le mal. Il a mis la Parole de Dieu en pratique. C’est à l’usage de la Parole qu’il devient mature – 1 Corinthiens 14:20.

     

    Jésus reste toujours le modèle de tout chrétien.

    Aujourd’hui, à la droite de Dieu, il assume la fonction d’intercesseur auprès du Père parce qu’il a répondu sérieusement à l’appel de Dieu.

    Répondre à l’appel de Dieu, comme Jésus l’a fait, c’est le défi devant lequel tout chrétien se trouve.

     

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  • CHAPITRE 4 : VIVRE DANS LA PAIX DE DIEU

     

    Le chapitre trois se termine en abordant le thème d’entrer dans le repos de Dieu.

    Rappelons-nous que l’objectif de l'auteur de cette épître aux Hébreux est d’enseigner ceux qui avaient grandi dans le judaïsme, les principes de la foi dans la personne de Jésus.

    Pour appuyer son enseignement, il a déjà cité de nombreux passages de l’Ancien Testament et notamment des Psaumes.

    Maintenant, il développe sa pensée de trouver la paix avec Dieu en faisant allusion à des événements bibliques bien connus des juifs.

     

    LE 7ème JOUR DE LA CRÉATION

    Après 6 jours de travail de création, Dieu s’est reposé – voir Genèse 2:1-3

    Les rabbins enseignaient que Dieu, depuis ce jour, était toujours dans le repos compte-tenu du fait que, pour les 6 premiers jours, il y avait matin et soir, mais pour le 7ème jour, il n’y avait que matin.

    Ce repos est à la suite d’un travail complètement achevé. C’est un jour de bénédiction et de satisfaction.

    Nous voyons un parallèle avec le salut de Jésus

    Il a crié de la croix « tout est accompli »  – Jean 19:30

    Maintenant, par la foi nous avons la paix avec Dieu – Romain 5:1

    En Christ, nous avons toutes les bénédictions dans les lieux célestes

    Ephésiens 1:3

     

    LE REPOS DE LA TERRE PROMISE

    Le repos est une promesse dans laquelle il faut entrer. Après 40 ans de marche dans le désert, une génération d’Israélites n’est pas entrée dans la terre que Dieu leur avait promise. L’accès leur a été refusé pour deux raisons :

    – désobéissance et incrédulité – Hébreux 3:18,19.

     

    L’entrée dans le pays de Canaan n’était pas le repos final que Dieu avait réservé pour son peuple.

    C’est ici que l’enseignement du salut par la grâce et non par les œuvres de la loi est puissamment présenté.

    Le repos de Dieu, être en paix avec Dieu, est accessible à celui qui « se repose de ses œuvres » v10.

    Il met toute sa confiance, sa foi, dans l’œuvre que Jésus a accomplie

    La foi et non les bonnes œuvres permet d’entrer dans ce repos – Ephésiens 2:8:9 ; Romains 4:2-5.

     

    CE QUE NOUS APPRENONS DE LA FOI

    Elle doit s’attacher à une promesse de la Parole de Dieu pour que la promesse puisse se réaliser – v2

    Elle est incompatible avec un cœur dur – v7

    Elle conduit à l’obéissance – v6

    La foi ne reconnaît qu’un seul jour – « aujourd’hui » – v7 ; 2 Corinthiens 6:2 ; Hébreux 11:1 « Demain » appartient à l’espérance.

    Dieu remplace le jour saint du sabbat par un autre jour saint "aujourd'hui".

    La foi demande un effort « Efforçons-nous » –  v11

           – C’est l’effort d’écarter son orgueil, ses doutes, ses craintes et son impatience qui pousse l’homme à ne pas faire confiance à la Parole de Dieu.

     

    QUAND LA PAROLE DE DIEU TROUVE LA FOI vv12,13

    • La Parole est vivante – Jean 6:63
    • Elle est efficace – Esaïe 55:10, 11
    • Elle est plus tranchante que l’épée
    • Elle pénètre en profondeur
    • Elle juge les sentiments et les intentions
    • Elle met à nu

     

    Jésus venait comme Parole de Dieu faite chair et « pleine de grâce et vérité »

    Jean 1:14

     Il donnait la vie au peuple qui croyait en lui et dévoilait les cœurs des Pharisiens qui venaient se justifier par la loi – Matthieu 7:28,29 ; Marc 2:6-8.

     

    JESUS, INTERMEDIAIRE PARFAIT vv14-16

    Nous pouvons rester ferme dans notre foi en Jésus parce qu’il nous représente parfaitement devant Dieu et il nous représente Dieu parfaitement.

    Parce que Jésus est ce qu’il est et parce qu’il a fait ce qu’il a fait, le verset 16 est devenu une réalité.

    Les mots clés du Nouveau Testament sont regroupés dans ce verset merveilleux :

    « proche, assurance, trône, grâce, obtenir, miséricorde, secours, nos besoins ».

     "Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce afin d'obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins?"

    C’est une révolution par rapport au judaïsme des Hébreux marqués plutôt par d’autres mots tels que « loin, crainte, loi, jugement ».

     

    L’assurance que donne la foi dans l’œuvre que Jésus a accomplie est celle que Dieu a toujours voulu pour son peuple.

    C’est l’assurance d’un enfant  dans les bras de sa mère  Psaume 131 ; Esaïe 30:15.

     

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  • CHAPITRE 3 : SA MAISON, C'EST NOUS !

      

    Le chapitre commence comme l’épître elle-même a commencé, en invitant le lecteur à considérer Jésus.

    L’auteur veut aider les Juifs qui se sont convertis à Christ à faire de Jésus leur seule référence. Il est apôtre, l’envoyé de Dieu, comme Moïse l’avait été et il est souverain sacrificateur, comme Aaron l’avait été.

    JESUS ET MOISE

    Dans les deux premiers chapitres, Jésus est présenté comme étant supérieur aux prophètes et aux anges. Maintenant, il est présenté comme étant supérieur à Moïse.

    Pour le Juif, ceci pouvait être un obstacle majeur. En effet, Moïse était perçu comme le plus grand de tous les hommes. N’était-ce pas celui qui avait parlé avec Dieu – Jean 9:28, 29 ; Matthieu 23:2.

    Moïse représente la loi, mais Jésus représente la grâce. L’auteur veut aider le Juif à passer de la loi à la grâce, de Moïse à Jésus – Jean 1:17.

     

    LES DEUX MAISONS

    Moïse et Jésus ont tous les deux construit une maison. Le mot traduit « maison » dans le Nouveau Testament peut évoquer l’idée d’un édifice, mais surtout celle d’une famille.

    MoÏse a construit le peuple d’Israël autour du tabernacle dans lequel résidait la présence de Dieu – Exode 40.

    Jésus construit l’église. Mais lui-même est la présence Dieu au milieu des chrétiens – Matthieu 18:20.

    MoÏse a été serviteur la maison de Dieu et en faisait partie.

    Jésus est Fils et, donc, propriétaire de la maison. Sa gloire est supérieure à celle de MoÏse.

    Il était indispensable pour les enseignants dans l’église primitive d’aider les Juifs à se libérer du poids de MoÏse afin que Jésus puisse renouveler leur intelligence.

    Matthieu 19:7-9 ; Matthieu 22:23, 24 ; Jean 3:14 ; Actes 13:38, 39.

    La plus grande menace pour l’église primitive était les pharisiens, lesquels se disant chrétiens, essayaient de nouveau d’imposer la loi de Moïse – Actes 15:1, 2, 5.

     

    LA MAISON QUE JESUS CONSTRUIT

    Jésus assume pleinement la responsabilité de construire sa propre maison, sa famille – Matthieu 16:18.

    Elle serait une maison spirituelle, une habitation de Dieu, faite non de pierres mortes, mais de pierres vivantes – Ephésiens 2:22 ; 1 Pierre 2:4-7.

    Cette maison serait bâtie par Jésus, mais avec des ministères dont il aurait confié la responsabilité – 1 Corinthiens 3:10, 11.

     

    Les éléments essentiels de cette construction

    • La pierre angulaire – Jésus lui-même – Ephésiens 2:20
    • Les fondements – apôtres et prophètes – Ephésiens 2:20
    • Les piliers – les responsables : ministères et anciens – Galates 2:9
    • Les pierres vivantes – les chrétiens engagés – 1 Pierre 2:5

     

    FAIRE PARTIE DE LA MAISON EST CONDITIONNEL

    Hébreux 3:6 est un verset pivotant

    La maison, c’est nous. Mais faire partie de « nous » dépend de certains critères.

    Pour faire partie de la maison que Jésus construit la barre est haute

    • Il faut retenir fermement sa confiance
    • Il faut retenir fermement son espérance
    • Il faut les retenir « jusqu’à la fin » – v14, et Matthieu 24:13

     

    MOISE EXCLU DE LA TERRE PROMISE

    Jésus est supérieur à Moïse également parce que si Jésus est entré dans la gloire, Moïse n’a pas été admis à la terre promise.

    La deuxième partie du chapitre se base sur le Psaume 95:7-11 et aborde les raisons pour lesquelles une personne serait empêchée d’entrer dans la terre promise, ou de faire partie de la maison de Dieu.

     

    Pour comprendre le contexte de la rébellion dont ce psaume fait allusion, voir Exode 17:1-7 ; Nombres 20:1-13

     

    Résumons les raisons d’une disqualification

    1. L’endurcissement du cœur – v8 – le refrain v15 et Hébreux 4 :7
    2. Un cœur mauvais – v12
    3. La séduction du péché – v13
    4. La désobéissance – v18
    5. L’incrédulité – v19

     

    Pour faire partie de l’habitation de Dieu, il faut bien commencer, mais il faut également aller jusqu’au bout.

    Un cœur tendre, une foi réelle et une vie droite sont indispensables pour intégrer  cette maison que Jésus construit.

     

     

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  •  

    CHAPITRE 2 : L’HOMME RETROUVE LA GLOIRE

     

    Ayant présenté Jésus dans toute sa gloire dans le premier chapitre, l’auteur de l’épître aborde la question de l’homme fait pour partager cette gloire.

    Plusieurs des thèmes centraux de la lettre sont introduits dans ce chapitre.

    L’AVERTISSEMENT

              Le chapitre s’ouvre avec une mise en garde aux chrétiens de ne pas prendre le salut à la légère. Hébreux, à plusieurs reprises, parle de la possibilité de perdre son salut.

    Sans s’attacher à l’Evangile nous pouvons être «emportés loin » – v1 ; voir également Hébreux 6:4-8 ; 10:26-31.

    Ce salut, annoncé par Jésus et les apôtres, et appuyé par la puissance de Dieu ne doit pas être négligé – Philippiens 2:12 ; 2 Pierre 1:10,11.

     

    LA HIERARCHIE DE LA CRÉATION

    En citant plusieurs versets du Psaume 8 qui honore l’homme dans la création de Dieu, l’épître veut présenter un organigramme du monde spirituel et naturel

     

    DIEU – JESUS

    LES ANGES

    L’HOMME

    LA NATURE

     

    L’homme a été crée en vue de la gloire – v7, 1 Pierre 5:10

    Il a été crée et placé dans la création pour régner sur toutes choses – v8

    La réalité manifeste, c’est que l’homme ne règne pas sur toutes choses actuellement. Il semble très loin de cette gloire – Romains 9:22, 23 

    Le péché, le mal, la maladie, refusent de se soumettre et le dernier ennemi à être dominé c’est la mort – 1Corinthiens15:26.

     

    LA STRATÉGIE DE DIEU – vv8-10

              Le plan de Dieu est simple.

    Jésus doit quitter la gloire, s’identifier à l’homme afin que par sa mort il conduise l’homme à la gloire à laquelle il est destiné – v10

              Devant son manque de gloire actuelle, l’homme doit-il déprimer ? Comment peut-il relever la tête quand manifestement les ennemis qu’il devrait dominer ne lui sont pas soumis ?

              La réponse, c’est avoir la foi face aux situations imparfaites de la vie. L’homme doit porter son regard sur Jésus qui, lui, est aujourd’hui couronné de gloire – v9.

    Par la foi, sa gloire devient la nôtre.

    C’est un thème qui reviendra dans la suite l’épître – Hébreux 12:1, 2.

     

    Jésus est, donc, celui qui a ouvert la voie de la gloire pour l’homme, il est le prince de leur salut – v10

    L’image dans le texte est celle d’un pionnier du salut. Comme les explorateurs ont ouvert la route au nouveau monde, Jésus a ouvert le chemin pour l’homme afin qu’il puisse  atteindre le salut et la gloire.

    Ceci est un autre des thèmes principaux de l’épître – Hébreux 10:19-22.

     

    LA DÉFAITE DU DIABLE – vv14-16

              Dans ce passage nous avons un des aperçus les plus explicites de la victoire de Jésus sur le diable de tout le Nouveau Testament.

              L’homme, appelé à la gloire, se retrouve esclave. Lui qui devait régner est dominé par la mort et la crainte de la mort. Le diable tient l’homme dans l’impuissance et la crainte par la mort.

              Jésus anéantit cette puissance et détruit cette domination par sa propre mort et résurrection. Il est maintenant vivant au siècle des siècles et il donne la vie éternelle à l’homme.

    Le diable est réduit à l’impuissance – 1 Jean3:8 ; Apocalypse 1:17,18 ;

    1 Corinthiens 15:54-57

     

    CE QUE JÉSUS FAIT POUR L’HOMME  – vv16-18

    Il est devenu semblable à l’homme et devient son frère. Ayant vécu pleinement homme parmi les hommes avant d'être élevé à la gloire, Jésus devient un souverain sacrificateur miséricordieux. Il comprend l'homme.

    Il peut lui venir en aide

    L’homme a maintenant un parfait interlocuteur dans sa relation avec Dieu

    Hébreux 4:14-16.

    L’introduction faite, ces thèmes seront développés tout au long de l’épître.

     

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  • CHAPITRE 1 : CONNAITRE JESUS CHRIST

    CONTRASTE ENTRE ANCIEN ET NOUVEAU

    Deux époques sont mises en contraste : « autrefois » (v1) et « ces derniers temps » (v2)

    Les Juifs convertis à Christ doivent bien faire la différence.

    AUTREFOIS

              Dieu parlait par la bouche des prophètes qui étaient ses oracles – 1Pierre 1:10,11

              La révélation de Dieu venait comme les pièces d’un puzzle « à plusieurs reprises et de  plusieurs façons » – v1

              Elle venait également par le moyen des anges qui sont appelés des serviteurs, ministres ou des messagers. Ils peuvent prendre différentes formes  – vents (esprits), flamme – v7,14.

    Exemple : L’ange Gabriel à Daniel – Daniel 9:21 et, 550 ans plus tard, à Marie –

    Luc 1:26

    CES DERNIERS TEMPS

              Dieu parle uniquement par le Fils Jésus – v2

              Jésus n’est pas un canal (prophète), ni un instrument (ange).

              Il est la Parole même de Dieu, Il est lui-même Dieu – Jean 1:1,14.

              Dieu, dans sa pensée, ses réactions, sa volonté et ses actes se révèle entièrement à l’homme dans la personne de Jésus.

     

    QUI EST JÉSUS SELON HEBREUX ?

     

    1 - JESUS EST L’HÉRITIER DE DIEU DE TOUTES CHOSES – v2

              Toute la richesse de Dieu lui appartient. Tout ce que nous recevons de cette richesse doit passer par lui – Romains 8:17,29.

     

    2 - PAR JÉSUS DIEU A CRÉE L’UNIVERS – v2

              Dieu n’a pas créé le monde par une pensée ou par un acte, mais par une parole « Que la lumière soit et la lumière fut » – Genèse 1:3.

              Cette Parole créatrice s’est faite chair dans la personne de Jésus. Pour cette raison sa Parole guérit et libère – Matthieu 8:16.

     

    3 - JÉSUS EST LE REFLET DE LA GLOIRE DE DIEU – v3

              Le reflet est dans le sens d’un rayonnement, comme les rayons du soleil. Il est la lumière de Dieu qui éclaire le monde et qui éclaire le ciel – Jean 1:4,5,9 ; Apocalypse 21:23.

     

    4 - JÉSUS EST L’EMPREINTE EXACTE DE LA PERSONNE DE DIEU – v3

             Il ne ressemble pas au Père, mais LE représente parfaitement – Jean 14:8, 9.

             L’image évoquée par le texte est d’un sceau qui laisse une empreinte exacte dans de la cire chaude.

     

    5 - JÉSUS SOUTIENT TOUTES CHOSES – v3

              Il le fait par sa Parole puissante. Il est le garant de la création et du salut de Dieu. Il porte le plan de Dieu et assure son accomplissement – Philippiens 1:6 ; Colossiens 1 :17

     

    6 - JÉSUS A PURIFIÉ DE L'EFFET DES PÉCHÉS – v3

    Il a gagné le pardon des péchés de l’homme qui se repent. Il a ouvert le chemin de la réconciliation avec Dieu – Esaie 53:5 ; 1Jean 1:9. 

     

    7 - JÉSUS SIÈGE A LA DROITE DE DIEU  – v3

    La droite de Dieu est un lieu d’exaltation, d’autorité et d’intercession. Dans l’Ancien Testament, l’histoire de qui préfigure l’exaltation de Jésus est celle de Joseph élevé à la droite de Pharaon en Egypte –Genèse 41:40-44.

     

    8 - JÉSUS A RECU UN NOM PLUS EXCELLENT – v4

    • Depuis l’éternité, le Fils portait le nom : Parole de Dieu
    • Depuis le jardin d’Eden, Il portait le nom : Messie
    • Depuis Bethléhem, Il portait le nom : Jésus
    • Depuis sont exaltation à la droite de Dieu, Il porte le nom : Seigneur

          Ce nom est au-dessus de tout autre nom – Philippiens 2:9-11. 

    Maintenant que l’épître a établi qui, en fait, est Jésus, elle se consacrera à cequ’il a accompli. 

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  • INTRODUCTION

     

    Cette épître est une des pièces maîtresses de l’ensemble de l’enseignement du Nouveau Testament pour sa remarquable présentation des vérités fondamentales de l’Evangile.

              Pourtant l’auteur de cette oeuvre reste un mystère. Il est peu probable que ce soit l’apôtre Paul. Certains l’ont attribué à Barnabas. Martin Luther et bien d’autres pensent que l’épître vient de la plume d’Apollos.

              Objectif : la lettre est adressée aux Juifs chrétiens et cherche à expliquer qui est Jésus par rapport à Dieu et son rôle dans le dessein de Dieu pour l’homme. Jésus est tout simplement le thème central du livre.

              Compte-tenu du public visé il n’est pas étonnant de trouver de nombreuses citations de l’Ancien Testament et notamment des Psaumes pour appuyer l’enseignement.

              Il est également intéressant de voir comment les auteurs du Nouveau Testament interprètent l’Ancien Testament à la lumière de la venue de Jésus.

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  • CHAPITRE 1 : PAUL APPORTE CONSOLATION ET ENCOURAGEMENT

    INTRODUCTION A L'EPITRE

    La seconde épître de Paul aux Corinthiens est très différente de la première.

    Cette dernière avait comme objectif d’enrayer les divisions au sein de l’église de Corinthe. Paul dans la première lettre est très méthodique en abordant problème après problème.

    Cependant dans la seconde nous avons un document beaucoup plus personnel ayant même un caractère biographique.

    Son but n’est pas d’enseigner une doctrine ou transmettre une révélation mais de rétablir sa relation avec l’église et de réaffirmer son autorité en tant qu’apôtre. Il veut à la fois discréditer ses adversaires au sein de l’assemblée et toucher le cœur des membres 

    L’épître peut être découpée en 3 grandes parties :

    • Les chapitres 1-7: Paul parle de la crise par laquelle l’église est passée.
    • Les chapitres 8,9: Il aborde la question de la collecte pour les pauvres à Jérusalem.
    • Les chapitres 10-13 : Il défend son ministère apostolique contre ses adversaires.

     

    CHAPITRE PREMIER : PAUL APPORTE CONSOLATION ET ENCOURAGEMENT

    Affliction - consolation vv1-7

    Paul s’identifie aux souffrances de l’église pour ouvrir cette lettre.

    Les deux mots clé de ce passage sont : « affliction » et « consolation ».

    L’auteur utilise un mot très imagé pour parler d’être « affligé ».

    « Thlipsis » était utilisé dans le Grec pour parler d’une forme de torture où la victime était allongée par terre et un énorme poids était posé sur sa poitrine pour l’étouffer.

    Paul dit que si Christ a dû accepter l’affliction, le chrétien devra également faire face à la pression et au poids des circonstances.

    La réponse à l’affliction c’est « endurer » (v6). L’endurance selon l’apôtre n’est pas de subir péniblement mais de remporter la victoire au sein de la souffrance   (Romains 5:3,4).

     

    Le message est très simple : la souffrance a l’effet d’user le chrétien et de le décourager mais s’il apprend à endurer, c’est la souffrance qui s’use et qui se décourage.

    La consolation, c’est la façon d’endurer. Les mots « consoler » et « consolation » reviennent 9 fois dans les versets 3-7. Ils ne signifient pas « pitié » mais « courage ».

    Dans l’affliction le chrétien n’est pas seul. Dieu lui donne du courage pour qu’il soit un héros qui ne recule pas devant les difficultés. Au contraire, le disciple de Jésus se réjouit des difficultés parce qu’elles lui permettent de montrer son courage.

    Ce courage est transmissible. Christ a reçu le courage de Dieu dans la souffrance. Dans l’affliction Paul reçoit le courage de Christ.

    Quand l’église de Corinthe passe par des souffrances Paul leur communique le courage.

     

    LA « RESURRECTION » DE PAUL   v 8-11

    Paul témoigne d’une expérience en Asie où il a été « excessivement accablé ». Sans donner de précisions. Il s’agit probablement des suites des émeutes d’Actes 19:23 à Ephèse.

    Tout espoir de survie était perdu. L’arrêt de mort était certain. (v9)

    La délivrance est venue de la part de Dieu, une intervention que Paul appelle « une résurrection » (v9 ).

    Nous retrouverons les délivrances de Dieu pour l’apôtre au chapitre 11.

    Paul dit aux Corinthiens que leurs prières ont contribué à sa délivrance (v11).

    Il cherche à souligner la solidarité réciproque entre l’église et l’apôtre dans les souffrances.

    PAUL COMMENCE A RÉPONDRE AUX ACCUSATEURS   v12-22

    Une nouvelle fois le double objectif de Paul dans cette épître est en évidence :  rétablir une solidarité avec les membres de l’église pour se défendre contre ses accusateurs.

    v14 Paul est la gloire des chrétiens à Corinthe et ils deviendront sa gloire au retour de Jésus. Il y a unité quand la gloire réciproque est reconnue.

     

    DEUX ACCUSATIONS SONT ABORDEES :

    1) v13  Qu’il y avait des motivations cachées derrière les choses que Paul écrit

    Paul répond qu’il ne leur écrit pas avec la sagesse charnelle qui impressionne et qui tend des pièges  v12

    Le mot « pureté » v12 signifie transparence.

     

    2) v17 Que Paul ne respectait pas sa parole. Comment peut-on croire que ses enseignements viennent de Dieu ?

    Paul avait promis de rendre visite à l’église de Corinthe, mais il reporte sa visite parce qu’il ne veut pas que sa présence envenime la situation (v23)

    Ses adversaires disent alors qu’il ne respectait pas ses engagements et qu’il était changeant.

    Il répond que toutes les promesses de Dieu sont en Jésus et que sa parole est fiable : OUI (grec) et AMEN (hébreu)

    Le chrétien a confiance dans la Parole de Jésus parce qu’il connaît Jésus et a confiance en lui.

     

    LES ARRHES DE L’ESPRIT

    Une allusion à la trinité peut être perçue au verset 21.

    Nous sommes affermis avec le Père, nous sommes oints avec Christ (Christ = oint) et nous sommes marqués d’un sceau avec le Saint-Esprit.

    Le chrétien a dans son cœur, les arrhes de l’Esprit v22. « Les arrhes » parlent d’un premier versement, un acompte qui manifeste un engagement à verser le solde pour clore une transaction.

    C’est une garantie pour le vendeur que la totalité de la somme due lui sera versée.

    Le Saint-Esprit que nous possédons est un premier versement et une garantie de toutes les promesses de Dieu qui auront leur pleine réalisation au Ciel.

    Pour les Corinthiens qui se félicitaient de leurs expériences puissantes du Saint-Esprit cet argument de Paul est très convaincant.

     

    Les versets 23 et 24, où Paul continue sa défense, ont leur suite logique dans le chapitre

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  •  CHAPITRE 2 : PAUL REPOND AUX PROBLEMES DE PERSONNES 

    Les réflexions personnelles de Paul dans ce chapitre nous révèlent la relation particulière entre un apôtre et une église qu’il a fondée.

    Ils peuvent être réciproquement source de joie ou source de tristesse. Paul est triste de voir le comportement de certains dans la communauté mais il est triste aussi parce que les chrétiens sont attristés.

    LE PROBLEME POUR PAUL

    L’église de Corinthe n’était pas un sujet de joie pour Paul mais d’inquiétude.

    Les divisions, les excès, le comportement charnel, les conflits exigeaient une réaction de la part de l’apôtre. Il y avait également ceux qui mettaient en cause l’autorité de Paul en le critiquant et en l’accusant de manque de sincérité.

     Il y avait très certainement un homme qui menait la campagne contre Paul.  L’église est interpellée par l’apôtre et inflige une discipline à l’opposant. (v6).

     

    COMMENT UN CONDUCTEUR SPIRITUEL DOIT REPRIMANDER

    Dans l’attitude de Paul, nous avons un modèle de comment un responsable spirituel doit reprendre un chrétien qui a un comportement inacceptable. Nous découvrons dans son approche le reflet de la justice et de la miséricorde de Dieu.

    1. SANS PRECIPITATION v3

    Paul a temporisé avant d’intervenir. Il ne cherchait pas le conflit et n’a pas réagi « au quart de tour ». Il croyait à l’action du Saint-Esprit dans les cœurs et espérait une prise de conscience du chrétien. Il est intervenu quand cela est devenu nécessaire.

    2. AVEC AMOUR v4

    La réprimande n’était jamais motivée par la colère, la haine, ou le désir de blesser. Il reprend les chrétiens avec larmes parce qu’il regrette la peine qui est occasionnée.

    3. SANS DOMINATION v8

    Paul veut susciter une bonne réaction chez les Corinthiens. Il ne cherche pas un comportement qui est forcé sous la pression de menaces ou de la crainte. Il veut les aider à comprendre les erreurs et les rectifier d’une façon spirituelle et responsable devant Dieu.

    4. DANS LE BUT DE RESTAURER v6-7

    Toute réprimande doit avoir comme objectif le rétablissement et la réconciliation de la personne. Après le châtiment doit venir le pardon et la consolation afin que la discipline soit une occasion de formation et non de destruction. Paul ne profite pas de la situation pour se venger contre son adversaire.

    5. AVEC COURAGE ET FERMETE v3-4

    La réprimande et le châtiment sont une preuve d’amour Hébreux 12:5-11.

    Ne pas reprendre quelqu’un pour un mauvais comportement c’est préférer être bien vu au témoignage chrétien et à la progression spirituelle de la personne.

    Nous avons exemple surprenant de Paul qui reprend Pierre Galates 2:11-14.

    6. AVEC LE SOUCI DU BIEN-ETRE DE TOUTE L’EGLISE v5

    Paul ne réagit pas en fonction de ses états d’âmes personnels. Comme toujours sa préoccupation, c’est l’église « C’est vous tous » (v5).

    Un responsable doit avoir une maturité spirituelle afin de ne pas être susceptible quand il est touché personnellement.

    7. AVEC LE SOUCI DE NE DONNER AUCUNE PLACE A SATAN v10,11.

    Paul connaît les ruses et les desseins du diable. Il sait que dans des moments de réprimande l’ennemi de nos âmes est particulièrement à l’œuvre pour provoquer de mauvaises réactions, amertume, rébellion, critique, dépression, rupture de relations. La protection contre ces tactiques diaboliques est le pardon et l’humilité.

     

    L’ODEUR DE PAUL   v14-16

    Une nouvelle fois Paul utilise l’image de la procession militaire triomphale d’un général romain qui rentre dans Rome après une campagne militaire glorieuse.

    Voir 1Corinthiens 4:9, Colossiens 2:15. 

    Cette procession était accompagnée de porteurs d’encens dont le parfum était en même temps l’odeur de la victoire pour les vainqueurs et l’odeur de la mort pour les prisonniers traînés en fin de cortège et qui allaient vers une mort certaine.

    Paul dit quelque chose d’étonnant dans ce passage.

    Il dit que Christ répand par lui, son parfum. Par la réaction des uns et des autres à son ministère ils se dévoilent comme étant amis de Christ ou ennemis de Christ. Ils reçoivent ce parfum comme odeur de vie ou odeur de mort.

    Jésus avait dit la même chose concernant la réaction des uns et des autres à son égard.

    « Celui qui est de Dieu, écoute les paroles de Dieu ; vous n’écoutez pas, parce que vous n’êtes pas de Dieu »Jean 8:47.

    L’apôtre Jean reconnaît le même principe dans son ministère 1Jean 4:6.

    Paul dit que ceux qui le rejettent, en fait, rejettent Christ.

     

    En fin de chapitre l’apôtre répond à une des accusations que l’on portait contre lui... falsifier la Parole de Dieu. Il réaffirme la pureté de ses motivations et sa légitimité en tant qu’envoyé de Dieu.

     

    Ce thème principal, l’autorité apostolique de Paul et sa défense contre ses accusateurs, nous le retrouverons tout au long de cette deuxième épître aux Corinthiens.

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  • CHAPITRE 3 : ANCIENNE ET NOUVELLE ALLIANCE 

    Tout au long de cette épître, le thème principal de Paul revient : réaffirmer son autorité apostolique auprès des chrétiens et discréditer ses adversaires juifs qui cherchaient à détourner l’église.

    Dans ce chapitre important l’apôtre soulignera le contraste entre l’ancienne et

    la nouvelle alliance.

    LA LETTRE   v1-3

    Paul fait référence à une coutume souvent pratiquée d’envoyer une lettre de recommandation avec une personne qui voyage dans un pays étranger afin qu’une communauté puisse l’accueillir au nom de l’auteur du courrier (voir Romain 16:1).

    Les adversaires de Paul arrivaient à Corinthe avec des lettres de recommandation du Sanhédrin à Jérusalem.

    Paul dit que ses lettres de recommandation à lui, sont en réalité les vies transformées des Corinthiens, eux-mêmes des lettres vivantes écrites par Christ.

    Pour résumer : une vie est transformée lorsque Christ grave sa parole dans le cœur avec le Saint-Esprit par l’intermédiaire d’un ministère.

     

    LA « FAIBLESSE » DE PAUL   v4-6

    Ses adversaires cherchaient à se montrer forts. Paul répond en se montrant faible, incapable et inadéquat. Mais il se réjouit de son état de faiblesse parce que cela permet à Dieu de manifester sa force.

    Ce thème revient à plusieurs reprises dans l’épître (voir les chapitres 4 et12). Il est une conséquence directe du message de la grâce de Dieu au cœur de l’enseignement de Paul. Les chrétiens spirituels se réjouissent que la capacité vient de Dieu et non du Sanhédrin, conseil des Juifs.

     

    LE CONTRASTE ENTRE LES 2 ALLIANCES

    Une alliance est un contrat entre deux personnes qui leur permet de vivre une nouvelle relation.

    Le mot traduit « nouvelle » (Kainos), parle d’une alliance de nature différente de l’ancienne. En Jésus, par l’Esprit, Dieu propose à l’homme une relation fondamentalement différente que celle de l’ancienne alliance. Cette alliance ne peut pas être modifiée par l’homme. 

    L’homme ne peut que l’accepter ou la rejeter.

     

     

    ANCIENNE ALLIANCE

    _____________________________________

     

    1.  Ecrite sur des tables de pierre v3

    2.  La lettre tue v6

    3.  Le ministère de la mort v7

    4.  Le ministère de la condamnation v9

    5.  La gloire est passagère v7

    6.  Elle met un voile v15

    7.  Le peuple est dur d’entendement v14

    8.  Pas de changement v14

     

     

    NOUVELLE ALLIANCE

    _____________________________________

     

    1.  Ecrite sur les cœurs par l’Esprit v3

    2.  L’Esprit donne la vie v6

    3.  Le ministère de l’Esprit v8

    4.  Le ministère de la justice v9

    5.  La gloire est permanente v11

    6.  Le voile est ôté v16

    7.  Les cœurs se convertissent v16

    8.  Une grande liberté v12

     


    Paul contraste les deux alliances en fonction d’un mouvement vers le haut ou vers le bas :

    L’ancienne alliance commence avec la gloire (Exode 34:33-35) que  progressivement Moïse et le peuple perdront.

    La nouvelle alliance commence avec « la gloire du Seigneur » et par l’Esprit, nous sommes transformés « de gloire en gloire » v18.

     

    LE ROLE DU VOILE

    Paul utilise l’image du voile de différentes façons.

    1. Le voile, au départ, a été porté par Moïse pour ne pas exposer la gloire de Dieu au peuple.

    2. Le voile cache le fait que progressivement la gloire disparaît. On peut se cacher la réalité de la baisse spirituelle avec un voile.

    3. Le voile est jeté sur le cœur du peuple qui ne peut comprendre les saintes écritures.

     

    Le voile de l’ancienne alliance empêche de voir la gloire de Dieu, empêche de voir la baisse de la gloire de Dieu et empêche de recevoir la révélation de Dieu. Ce voile spirituel reflétait la religion des juifs.

    Par l’Esprit cependant, le voile est ôté. Le chrétien, à visage découvert, voit la gloire de Dieu. Il est transformé pour rayonnait de plus en plus avec cette gloire.

     

    POUR RESUMER

    Ceux qui vivent selon l’Esprit et non selon la loi et la condamnation seront identifiés par les mots suivants :

    cœur, vie, vivifiés, grande liberté, gloire permanente, plus glorieux, transformé, à l’image du Seigneur.

    En quelques mots, nous avons un descriptif de quelqu’un qui est né de nouveau, converti à Jésus par l’Esprit du Seigneur.

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  • CHAPITRE 4 : LA LUMIERE BRILLE ET LE TRESOR DANS UN VASE

     

    Dans ce chapitre nous avons tous les grands thèmes de l’épître réunis : la défense de Paul aux accusations de ses adversaires, l’authenticité du ministère apostolique de Paul, les souffrances qu’il a vécues, la force de Dieu qui se manifeste dans la faiblesse humaine, le courage et la persévérance dans le ministère.

    LE COURAGE

    Paul commence ce passage avec l’expression « c’est pourquoi... nous ne perdons pas courage ». v1

    Il répète cette même déclaration au v16. Malgré tout ce qu’il a subi, Paul ne perd pas courage et il nous explique pourquoi.

    La raison de son courage est la puissance de Dieu qui agit et se révèle au milieu de la fragilité de l’homme.

    Le verset clé du chapitre est le verset 7. « Le trésor dans le vase de terre. » Le courage et l’optimisme ne viennent pas en contemplant le vase de terre mais le trésor de Dieu qui y est caché.

     

    LES ACCUSATIONS. ELLES SONT TOUJOURS LES MÊMES

    Les adversaires de Paul cherchent à le discréditer dans trois domaines v2 :

    • Il est hypocrite. Il fait des choses honteuses en secret.
    • Il manipule les autres.
    • Il déforme la Parole de Dieu.

    Paul rejette catégoriquement ces accusations en acceptant d’être jugé par la conscience des hommes devant Dieu.

     

    LA LUMIÈRE BRILLE

    Quand Paul prêche l’Evangile il se trouve devant 2 réactions.

    1. L’incrédule :

    - Il est aveuglé par le diable au niveau de l’intelligence.

    - Il ne voit pas Dieu, son image en Christ, la lumière et la gloire de ce message. v5

    - Il porte un voile v3, comme le juif porte un voile à la lecture de l’Ancien Testament. (Voir 1 Corinthiens 3:14).

    Ce voile produit la surdité spirituelle pour le juif et l’aveuglement spirituel pour l’incrédule. Leur aveuglement est preuve qu’ils périssent.

     2. Celui qui voit briller la lumière :

    - La lumière de Dieu brille dans les ténèbres du cœur d’un inconverti. C’est une expérience de conversion.

    - Maintenant il voit la splendeur de l’Evangile, la gloire de Dieu sur la face de Christ. Il reçoit la connaissance de Dieu.

    Cette présentation par Paul de la conversion est extraordinaire et par sa dimension spirituelle elle est destinée à faire taire ces accusateurs.

    L’Evangile qu’il prêche est centré sur Jésus et le seul objectif de Paul est la connaissance de la gloire de Dieu en Jésus.

     

    L’EFFET DU TRÉSOR SUR LE VASE

    Parce que le vase porte un trésor, il a des ressources face aux souffrances du ministère de l’Evangile.

      L’effet se voit à quatre niveaux v8,9.

    1. Pressé de partout, mais pas écrasé.
    2. Perplexe, sans solution mais jamais sans espoir.
    3. Pourchassé, harcelé, mais jamais abandonné, seul.
    4. Souvent terrassé, mais jamais achevé.

     

    Une nouvelle fois dans cette épître, Paul est complètement transparent. Il veut montrer à quel point il dépend entièrement de la puissance de Dieu pour son ministère contrairement à ce que peuvent dire ses adversaires.

     

    LA VIE DE JÉSUS SE MANIFESTE    v10-15

    • Paul met une seule condition à la manifestation de la vie et la puissance de Jésus dans une vie : C’est accepter de porter la mort de Jésus en soi.

    Ce thème est également développé dans d’autres passages. Philippiens 3:7-11

    • Le serviteur de l’Evangile doit accepter de mourir... à sa réputation, à son confort, à ses biens matériels, à une longue vie.
    • Le vrai apôtre accepte même de mourir afin que les chrétiens puissent connaître la vie de Jésus. V12. En ceci il suit parfaitement l’exemple de Jésus.
    • Paul peut supporter les souffrances, accepter une mort éventuelle et continuer à prêcher pour trois raisons :
    1. Il a reçu l’esprit de foi v13. Il fait allusion au Psaume 116:10. Un psaume de délivrance de la mort pour le serviteur de Dieu.
    2. Il croit que Dieu qui a ressuscité Jésus le ressuscitera également de la mort. v14
    3. Il sait que ses souffrances produiront la grâce, la gloire et la louange pour les Corinthiens.

     

    L’HOMME INTÉRIEUR ET L’HOMME EXTÉRIEUR    v16-18

    Dans les souffrances de son apostolat, l’homme extérieur se détruit et descend vers la tombe. Cependant, l’homme intérieur se renouvelle dans son ascension vers le trône.

     L’homme intérieur minimise ses difficultés. Il anticipe l’immensité de la gloire qui l’attend. Il ne regarde pas les choses visibles et passagères. Son regard est porté uniquement sur les choses invisibles et éternelles du ciel.

     

    Le chrétien charnel et matérialiste ne pourra pas comprendre ce que Paul exprime. Il trouvera ses propos excessifs.

    Le chrétien spirituel soupirera avec Paul après la gloire qui l’attend dans l’au-delà.

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  • CHAPITRE 5 : LA TENTE, LA FOI ET L'AMBASSADEUR

     

    Ce chapitre peut être découpé en 2 parties :

    1. v1-10 qui est la prolongation de 2 Corinthiens 4:7-18
    2. v11-21 le ministère de la réconciliation.

    CETTE TENTE OÙ NOUS HABITONS

                Déjà dans le chapitre précédent Paul a établi le contraste entre ce qui est de cette terre et ce qui est du ciel.

    Pour le corps physique et les choses de cette terre il a utilisé des expressions telles que : vases de terre, chair mortelle, l’homme extérieur, les choses visibles et passagères. A celles-ci peuvent s’ajouter du chapitre 5 - cette tente.

                Pour les choses du ciel au chapitre 4 nous avons les expressions suivantes : le trésor, notre homme intérieur, un poids éternel de gloire, les choses invisibles et éternelles.

    Le chapitre 5 poursuit avec - une demeure éternelle et notre domicile céleste.

                Paul reflète seulement en partie la pensée grecque qui voyait la mort comme une délivrance de la prison charnelle du corps. Pour le Grec, échapper du corporel était de disparaître et être englouti dans le divin.

    Pour Paul la mort était un événement heureux non pas à cause du dépouillement de la dimension charnelle mais parce que par ce moyen le chrétien se revêt de la vie éternelle, son héritage en Christ (v4).

     

    NOUS MARCHONS PAR LA FOI

    Parce que le chrétien croit aux promesses de la vie éternelle, il vit par la foi (v7) et non selon les choses visibles. (Voir Hébreux 11:9,10,27).

     

    Marchant par la foi il connaît 5 réactions :

    1. Il gémit dans « la tente » parce qu’il est accablé par les choses de la terre v2-4.
    2. Il désire se revêtir de son domicile céleste v2.
    3. Il est dans une pleine confiance « demeurant dans ce corps » v6.

    Paul revient sur « les arrhes de l’Esprit » (Voir 2 Corinthiens 1:22) expliquant que c’est le Saint-Esprit que nous avons reçu de Dieu qui nous donne une garantie du versement du solde céleste de la vie éternelle qui nous a été promise.

    1. Il préfère quitter le corps, tellement il soupire après la présence du Seigneur v8.

    Malheureusement, certains cherchant à fuir une vie pénible se servent de ce verset pour prier « Seigneur, prends-moi maintenant ». En aucun cas Paul prônait un « suicide spirituel ».

    2. Il s’efforce à être agréable à Dieu v9. Le chrétien se prépare à un futur sans fin devant Dieu. Il a intérêt à lui être agréable dès maintenant !

     

    LE TRIBUNAL DE CHRIST

    A ne pas confondre au tribunal du « Grand trône blanc » (Apocalypse 20 :11) qui est le tribunal de condamnation des ennemis de Dieu, le jugement dernier.

    Au tribunal de Christ tout chrétien doit comparaître pour recevoir sa récompense pour la fidélité à la mission qui lui a été confiée (voir la parabole des talents Matthieu 24:14-30). Le chrétien recevra également le châtiment pour le mal qu’il aura fait, pour son infidélité et sa tiédeur.

    Sachant que chaque chrétien, ayant reçu la grâce de Dieu, devra néanmoins rendre des comptes de la qualité de sa vie chrétienne, Paul dit « Connaissant la crainte de Dieu » Il s’agit d’un profond respect de la sainteté et de la justice de Dieu. v11

     

    UNE NOUVELLE DÉFENSE CONTRE SES ADVERSAIRES

    Paul répond à deux nouvelles accusations de ses ennemis au sein de l’église de Corinthe :

    1. Ils disaient que Paul se recommandait lui-même auprès des Corinthiens quant aux juifs, ils arrivaient avec des lettres de recommandation de la part du Sanhédrin v12.
    2. Ils disaient que son zèle était excessif et manifestait une certaine folie. v13-15. Paul répond en disant que son zèle était l’amour de Dieu qui le pressait – chose normale pour celui qui est mort en Christ, donc ne vivant plus pour lui-même mais pour Christ.

    Cependant sa relation avec les Corinthiens est gouvernée par « le bon sens » v13.

     

    LE MINISTÈRE DE LA RÉCONCILIATION

    Du v16 à 21 nous avons un passage d’une très grande importance pour le chrétien qui veut connaître la volonté de Dieu pour le service.

     

    Suivons la progression de l’enseignement de Paul :

    1. Dieu nous a réconciliés avec lui par Christ v18.

    Nous sommes maintenant « en Christ ». Le passe étant évacué, Dieu nous connaît selon « toutes choses devenues nouvelles ». v17.

    Nous ne connaissons plus les chrétiens selon ce passé charnel v16.

    2. Dieu nous a confié « le ministère de réconciliation »

    Tout chrétien est impliqué dans la réconciliation du monde à Dieu.

    1. Dieu a mis en nous « la parole de la réconciliation » v19..
    2. Nous faisons les fonctions d’ambassadeur.
    3. Nous sommes les porte-parole de Dieu qui appelle l’homme pécheur à revenir à Dieu et se réconcilier par Christ.

     

    Nous pouvons présenter cette progression de cette façon:

    DIEU ...envoie Christ dans le monde pour le sauveur...Christ envoie des ministères de la réconciliation...à eux de réconcilier le monde à DIEU.

    Et le cercle est bouclé!  

     

    L’AMBASSADEUR

    L’ambassadeur était le représentant direct de l’Empereur romain dans une province en conflit. 

    Il devait vivre au milieu d’un peuple qui n’était pas le sien.

    Il devait parler au nom de l’Empereur.

    L’honneur de Rome était la responsabilité de l’ambassadeur. Rome serait jugé par le comportement de son ambassadeur.

    Par l’accord de l’ambassadeur, quelqu’un dans un pays étranger pouvait devenir citoyen de Rome.

    Paul dit que Dieu confie à chaque chrétien les fonctions d’ambassadeur de Christ dans le monde. Quelle responsabilité nous portons tous !

     

    Après lecture de ce passage aucun chrétien ne peut prier « Seigneur, quel est mon ministère ? »

    Dieu par sa Parole, répondrait « Ton ministère, comme celui de tout chrétien, est le ministère de réconcilier les hommes à moi ».

     

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  • CHAPITRE 6 : LE MINISTERE DE PAUL

     

    Ce chapitre commence avec l’homme de Dieu qui présente son ministère comme une collaboration avec Dieu dans le travail du salut des hommes.

    Une première des nombreuses citations et allusions de l’Ancien Testament nous vient de Esaïe 49:8. Tout ce qui suivra de la vie que Paul vit c’est afin que les hommes soient sauvés par la grâce de Dieu.

     

    Le chapitre se divise en trois parties :

    1. v1-10 Le ministère extraordinaire de l’apôtre Paul.
    2. v11-13 (et chapitre 7:2-4) Une relation de cœur avec les Corinthiens..
    3. V14-18 (et chapitre 7:1) Séparez-vous.

     

    LE MINISTÈRE EXTRAORDINAIRE DE L'APOTRE PAUL

    La toile de fond du passage biographique qui suit est un des thèmes centraux de l’épître : Paul répond à ses adversaires juifs qui l’accusent d’être source de scandale, que son ministère est discrédité et qu’il vient avec aucune lettre de recommandation des autorités religieuse reconnues.

    La réponse de Paul est simple.

    Ce qui le recommande en tant que véritable serviteur de Dieu c’est sa « patience » dans tout ce qu’il doit vivre pour la prédication de l’Evangile.

     

    Le mot grec traduit patience est « huponone » qui est un terme très riche. Il a déjà été utilisé par Paul dans le premier chapitre (v6) et serait mieux traduit « endurance ». Il nous parle de courage pour supporter l’épreuve à tel point que loin d’être brisé par l’épreuve, l’homme par l’endurance transforme les tribulations en victoire et gloire.

     

    Le serviteur de Dieu a beaucoup « d’endurance » dans tous les domaines de la vie. La liste que Paul nous donne est soigneusement choisie et suit une progression logique.

     

    L’endurance pour faire face aux conflits intérieurs :

    1. Tribulations : les choses qui le pressent intérieurement qui le mettent sous pression, les peines, les fardeaux, les déceptions.
    2. Calamités : les drames incontournables de la vie, le chagrin, le deuil, la perte d’amour.
    3. Détresses : les passages resserrés, les pièges comme une armée qui tombe en embuscade dans une ravine. L’homme est enfermé dans ses circonstances comme entouré par des murs. Son seul espoir c’est regarder vers le ciel.

     

    L’endurance pour faire face aux conflits extérieurs :

    1. Les coups : la souffrance n’est pas seulement spirituelle et émotionnelle, elle est aussi physique. La torture et la violence attendent le serviteur de Dieu qui prêche l’Evangile au milieu d’un monde hostile.
    2. Les prisons : l’histoire de l’église nous dit que Paul s’est retrouvé en prison à sept reprises différentes. Quand la société ne l’accueillait pas, il avait toujours une cellule qui lui était réservée !
    3. Les séditions : les émeutes et la violence de la foule. Jésus lui-même a connu la haine de la foule. Aujourd’hui les médias remplacent la foule et la moquerie remplace les coups physiques dans plusieurs pays.

     

    L’endurance pour payer le prix de l’engagement chrétien :

    1. Les travaux : prêcher l’Evangile c’est du travail et cela produit une grande fatigue dans des conditions difficiles.
    2. Les veillées : des nuits sans sommeil dans la prière, dans la souffrance ou en danger.

     

    L’endurance pour garder des dispositions de cœur dignes d’un homme de Dieu :

    1. Pureté : combat contre les tentations de la chair.
    2. Connaissance : de sa responsabilité de faire la volonté de Dieu.
    3. Patience : avec les autres. Les supporter, les excuser. Tendre vers une victoire finale malgré une défaite ponctuelle.
    4. Longanimité : bonté, gentillesse. Le souci de l’autre.
    5. Le Saint-Esprit : ou un esprit de sainteté qui porte l’homme de Dieu à considérer uniquement la gloire de Dieu.
    6. L’amour sincère : agape. L’amour qui donne sans attendre le retour.

     

    L’endurance pour utiliser l’équipement pour prêcher l’Evangile :

    1. La Parole de Vérité : l’endurance pour continuer à la prêcher.
    2. La puissance de Dieu : compter uniquement sur la capacité de Dieu
    3. Les armes offensives et défensives de la justice : dans la main droite l’épée ou la lance et au bras gauche le bouclier. Le combat spirituel.

     

    Une dernière liste de contrastes arrive à la fin de ce passage :

    gloire et ignominie (perte de citoyenneté) ;

    mauvaise et bonne réputation ;

    imposteurs ou véridiques,

    inconnus ou bien connus,

    mourants mais vivants,

    châtiés mais non mis à mort ;

    attristés et joyeux ;

    pauvres mais source de richesses ;

    n’ayant rien mais possédant tout (en Christ).

     

    RELATION DE COEUR

    Pour ne pas perdre le fil, il faut lire 2 Corinthiens 6:11-13 suivi de 7:2-4 qui poursuit la même pensée.

    v11 Paul ouvre grand son cœur aux Corinthiens. Le mot utilisé parle des profondes émotions de l’homme. Le cœur peut s’éloigner ou se rétrécir dans les relations.

    7:2-4 Paul de nouveau se défend contre ses accusateurs : il n’a fait de tort à personne, il n’a ruiné personne, il n’a tiré profit de personne.

     

    UNE AUTRE ÉPITRE   6:14-7:1 « SÉPAREZ-VOUS »

    Ce passage semble s’être glissé par erreur dans l’édition des lettres aux Corinthiens environ 90 après j.c. Il s’agit probablement d’un extrait d’une toute première épître dont Paul fait allusion dans 1 Corinthiens 5:9.

    Il fait référence à de nombreux passages dans l’Ancien Testament :

    Joug étranger (Lévitique 19:19) ; temple de Dieu et les idoles (2 Rois 21:1-9; Ezekiel 8:3-18) ; pas de communion avec les infidèles (Lot et Sodome et Gomorrhe Genèse 19:12-14). Mais également Exode 29:45 ; Lévitique 26:11,12; 2 Samuel 7:14; Esaïe 43:6; Esaïe 52:11; Ezékiel 20:34; Ezékiel 37:26,27.

     

    Le point fort de ce passage important : la séparation.

    Le chrétien ne peut pas se lier à celui qui n’est pas sous l’autorité de Christ. Il y a deux mondes spirituels qui ne peuvent pas cohabiter. L’accueil de Dieu demande une séparation nette avec tout ce qui est du monde des ténèbres sous l’autorité du diable (Bélial).

    Le joug empêchait que deux animaux d’espèces différentes soient attelés pour faire le même travail ensemble. Paul dit aux Chrétiens « N’essayez même pas. »

    Les deux domaines dans la vie moderne qui sont directement touchés sont : le mariage et le partenariat professionnel.

     

    Comment deux personnes appartenant à deux mondes différents fondés sur des principes fondamentalement opposés, peuvent-elles entrer en partenariat en toute connaissance de cause ? Cependant si une personne se convertit et son conjoint non, elle est appelée à rester fidèle à cette union en ce qui la concerne (1 Corinthiens 7:13,14).

     

    Ce passage est une parenthèse importante pour la vie chrétienne. Dans chaque chapitre suivant nous retrouvons les thèmes principaux de l’épître.

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  • CHAPITRE 7 : LA PUISSANCE DE LA REPENTANCE

     

    La lecture de ce chapitre n’est cohérente que si nous comprenons que le premier verset est la suite du passage 6:14-18 qui aborde la question de séparation et de purification.

    Nous avons vu que ce passage pourrait faire partie d’une toute première épître de Paul aux Corinthiens dont il fait allusion dans 1 Corinthiens 5:9.

    Il est probable que lors de l’édition des épîtres par l’église primitive, une erreur de rédaction soit la raison de la situation pour ce passage.

     

    Par ailleurs les versets 2 à 4 sont la suite de l’interpellation des Corinthiens par Paul dans 6:11-13.

    Nous pouvons donc examiner le chapitre 7 à partir du verset 5 et les réflexions remarquables de Paul sur la puissance de la repentance.

     

    LE CONTEXTE DU CHAPITRE

    Paul est en Macédoine, mais il est très préoccupé par les confits dans l’église de Corinthe et de l’effet néfaste des docteurs juifs venus pour discréditer Paul aux yeux des membres de l’église.

    Paul ne veut pas s’y rendre personnellement pensant que sa présence serait perçue comme une provocation et relancerait de plus fort la polémique.

    Il envoie donc, son compagnon Tite pour faire un état des lieux de l’église et de sonder les cœurs des Corinthiens.

    Paul reçoit des nouvelles inespérées. Les Corinthiens se sont repentis et veulent réaffirmer leur soutien à Paul.

    Dans sa joie, Paul explique la très grande différence entre la tristesse du monde et la tristesse selon Dieu.

     

    LA TRISTESSE DU MONDE

    Elle produit la mort (v10). C’était le cas de Judas après sa trahison de Jésus. Il l’a regretté profondément mais sa tristesse ne l’a pas conduit à un changement de cœur. Dans son désespoir et la culpabilité qui pesait sur lui il s’est donné la mort. (Matthieu 27:3-5).

    Les remords ne produisent pas obligatoirement l’humilité. L’orgueilleux qui n’accepte pas le brisement cherchera à se justifier ou à fuir.

    Les regrets peuvent venir parce que le coupable est dévoilé et pris en flagrant délit. Ils peuvent également se manifester face à une punition que doit porter le coupable. Cependant, il ne mesure pas la gravité de son acte. Ces remords conduisent à la mort spirituelle et, parfois même, physique.

    Cette tristesse est profonde et durable et touchera tous les domaines de la vie. L’amertume de l’âme est la première manifestation mais il y a également la dépression, l’incrédulité, la critique et l’apitoiement sur soi.

     

    LA TRISTESSE SELON DIEU

    C’est l’Esprit de Dieu qui convainc l’individu de la profondeur de son péché et le mal qu’il a commis. (voir Jean 16:8).

    La réalisation de la méchanceté de son comportement le frappe de plein fouet, mais cette tristesse ne va pas durer parce qu’elle produira une vraie repentance qui conduit au salut du coupable (Romain 2:4).

    La repentance se voit par une nouvelle attitude, une réaction de vouloir se rattraper des actes, pour défaire le mal par le bien. C’est ce qui manquait à la fausse « repentance » des pharisiens devant Jean-Baptiste (Matthieu 3:7,8).

    Il n’y a pas de meilleur exemple d’un homme qui a péché mais qui a connu la tristesse selon Dieu avec une réelle repentance que le roi David. Le cœur d’un homme qui se repent est révélé dans le Psaume 51.

     

    LES FRUITS DE LA REPENTANCE

    Au verset 12 Paul nous donne une liste de 7 réactions qui témoignent quand une véritable repentance a eu lieu :

    1. Quel empressement – avec le plus grand sérieux
    2. Quelle justification – une plaidoirie, voulant se rendre juste
    3. Quelle indignation – réagir avec un esprit vexé ou irrité
    4. Quelle crainte – la crainte de Dieu, le profond respect pour sa sainteté
    5. Quel désir ardent – soupir qui vient des tripes, une flamme qui brûle
    6. Quel zèle – ardeur, ferveur, agitation de l’esprit
    7. Quelle punition – se désir de se venger contre son ennemi.

     

    A ceci, nous apprenons dans les versets 12 à 14 que la repentance des Corinthiens « selon Dieu » produit également :

    • La consolation v13
    • La joie v13
    • L’affection v15
    • Un accueil respectueux v15
    • L’obéissance v15
    • La confiance rétablie v16

     

    Beaucoup de relations brisées entre chrétiens et avec des responsables spirituels pourraient être pleinement restaurées s’il y avait une tristesse « selon Dieu » suivie d’une repentance de cœur.

    Il ne suffit pas de dire « excuse-moi si je t’ai blessé ». Quand quelqu’un s’exprime ainsi, il ne reconnaît pas la gravité du mal qu’il a fait. Il s’exprime simplement pour se donner bonne conscience. La repentance est beaucoup plus précise et profonde. 

    Une réelle réconciliation n’est seulement possible que si elle est fondée sur cette tristesse « selon Dieu » avec reconnaissance de faute et repentance.

     

    LE COURAGE DE PAUL

    Il nous reste à tirer une dernière leçon de ce chapitre.
    Les problèmes de l’église étaient graves et mettaient en péril la vie spirituelle de tous les membres. Paul était le seul qui pouvait affronter les problèmes pour tenter de trouver une solution avec l’aide de Dieu.

    L’apôtre a osé parler vrai et réprimander les fautifs, sachant que sans la vérité aucune reconstruction n’est possible. 

    Il n’éprouve aucun plaisir dans l’exercice de son autorité. Il intervient avec fermeté par sens de ses responsabilités comme un père se doit de le faire afin que l’enfant apprenne la différence entre le bien et le mal. S’il ne le fait pas, l’enfant, que deviendra-t-il ?

     

    La leçon que nous tirons est le courage de Paul pour affronter les problèmes de fond. Il ne mettait pas du plâtre sur les fissures profondes.

    Nous devons beaucoup à Paul et aux apôtres de cette trempe, pour la bonne santé spirituelle de l’église primitive et l’exemple qu’ils sont pour nous.

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  • CHAPITRE 8 : LA COLLECTE ET LA GENEROSITE DES CHRETIENS

     

    Dans le contexte du rétablissement de sa relation avec les chrétiens de l’église de Corinthe, Paul aborde une question pratique qui lui tient beaucoup à cœur : une collecte pour les pauvres de l’église de Jérusalem.

    D’autres passages qui font allusion à cette collecte sont Romain 15:25-27; 1Corinthiens 16:1-4 ainsi que 2 Corinthiens 9.

     

    Il y a des principes importants que nous pouvons tirer de ce chapitre pour la vie chrétienne. Nous aborderons les questions suivantes :

    • Comment donner financièrement pour soutenir l’œuvre de Dieu
    • Exceller dans les œuvres de bienfaisance
    • Les conditions pour être un bon coéquipier dans le service de Dieu.

     

    L’APPEL A LA RESPONSABILITÉ ET A LA GÉNÉROSITÉ DES CHRÉTIENS 

    Paul réaffirme la dimension spirituelle des Corinthiens : ils excellent dans la foi, la Parole, la connaissance et le zèle. Cependant, ils ne sont pas très actifs au niveau des bonnes œuvres, indispensables à tous chrétiens. (v7).

    L’apôtre met l’église devant ses responsabilités de répondre aux besoins des chrétiens dans les difficultés.

    Il les appelle à suivre la « règle d’égalité » (v13). Leur superflu doit être mis à la disposition de ceux qui manquent du nécessaire. Pour appuyer cette « règle » il cite l’exemple du ramassage de la manne qui devait se faire équitablement avec le souci de l’autre :

     « chacun en prendra pour ceux qui sont dans sa tente » (Exode 16:16) et « on mesurait ensuite avec l’orner; celui qui avait ramassé plus n’avait rien de trop et celui qui avait ramassé moins n’en manquait pas » (Exode 16:18 et 2 Corinthiens 8:15).

    Voir l’exemple de l’église primitive (Actes 4:34,35).

     

    Le chrétien a la responsabilité de donner à Dieu ce qui est à Dieu

    (Matthieu 22:21).

     

    Paul appelle l’église à aller au-delà de ses responsabilités et à entrer dans un esprit de la grâce de Dieu, la générosité du cœur de Dieu. Il utilise l’exemple des chrétiens des églises de la Macédoine (Thessalonique, Philippes, Bérée) qui ont manifesté la grâce de Dieu par leurs dons de sacrifice.

     Les Macédoniens ont donné « une abondance de riches libéralités » (v1-5)

    1. Au milieu de l’affliction
    2. Dans la joie
    3. Malgré leur pauvreté
    4. Volontairement
    5. Selon leurs moyens
    6. Au-delà de leurs moyens
    7. Avec grandes instances
    8. En se donnant eux-mêmes au Seigneur
    9. En se donnant eux-même à Paul

     

    Donner son superflu est une responsabilité mais donner de son nécessaire est une démonstration d’un Dieu de grâce qui donne ce qui lui est le plus cher.

    Jésus a mis en valeur l’acte de donner de son nécessaire (Luc 21:1-4).

     

    Paul espère une réaction spirituelle de la part des Corinthiens en mettant à l’épreuve la sincérité de leur amour pour Dieu.

     

     

    EXCELLER DANS LES ŒUVRES

    Pour le chrétien sauvé par la grâce par le moyen de la foi, les bonnes œuvres n’ont aucune valeur pour essayer de gagner la faveur de Dieu (Ephésiens 2:8,9). Si la motivation des œuvres est de gagner son salut elles ne sont que des œuvres mortes (Hébreux 9:14).

    Cependant quelqu’un qui a reçu la grâce de Dieu le manifestera par de bonnes œuvres sinon la foi qu’il a reçue est morte (Ephésiens 2:10; Jacques 2:26).

     

    Pour résumer :

    La responsabilité du chrétien – donner la dîme qui est en quelque sorte son superflu.

    La générosité du chrétien – donner une offrande de son nécessaire, au-delà de la dîme.

     

    Paul appelle les Corinthiens à exceller dans les œuvres de bienfaisance et donner

    5 étapes pour les réaliser :

    1. Avoir de la bonne volonté v12 – avoir de bonnes intentions – vouloir aider.
    2. Avoir de l’empressement v11 – du zèle, un sérieux, une détermination.
    3. Mesurer d’une façon juste ce qu’il a à sa disposition v12. Nous ne pouvons donner que ce que nous avons.
    4. Commencer à agir. V10 – le passage à l’acte est la suite obligatoire des bonnes intentions devant Dieu.
    5. Achever d’agir v11 – un engagement pris révèlera le sérieux de la personne.

    Ces étapes permettent à un chrétien d’être utile à l’œuvre de Dieu et de ne pas être un consommateur plein de bonnes intentions.

    Dorcas est un exemple de chrétien qui avait accompli de bonnes œuvres pour les autres dans la première église (Actes 9:36-39).

     

    CARACTÉRISTIQUES D’UN BON COÉQUIPIER

    Tout au long de cette épître, Paul se défend contre les accusations de ses adversaires dont une était : détournement de fonds et enrichissement personnel par le ministère.

    Pour montrer sa parfaite transparence et intégrité, Paul charge Tite et deux autres de ses compagnons d’aller à Corinthe pour recevoir la collecte v16-24.

    Tite est choisi comme chef d’équipe en tant qu’émissaire personnel de Paul parce qu’il connaissait bien les Corinthiens, ayant déjà été envoyé par Paul vers eux

    (2 Corinthiens 7:6,7).

    Tite les avait à cœur et éprouvait un fardeau pour eux (8:16). Il semblerait que Tite ait vécu une mauvaise expérience avec les Corinthiens, mais il était renouvelé dans son désir de les retrouver (v17).

     Les noms de ses deux coéquipiers ne sont pas cités. Ils étaient néanmoins des personnes bien connues de l’entourage de Paul. S’agit-il de Luc, Silas, Timothée ou Eraste (Actes 19:22) ou d’autres encore ?

     

    L’équipe est constituée d’hommes répondant à des critères précis :

    1. Ils jouissent d’une bonne réputation dans les églises concernant l’Evangile. v18
    2. Ils sont choisis par les églises qui leur confient une responsabilité v19 
    3. Ils ont fait preuve de zèle dans beaucoup d’occasions v22
    4. Ils développent des relations de confiance avec les chrétiens v22

     

    Dans une équipe qui se consacre au service de Dieu, il ne peut y avoir que des personnes de confiance qui ont fait leurs preuves et qui ont gagné le respect des responsables des églises.

    Ce n’est qu’avec de telles personnes que l’œuvre de Dieu peut avancer.

     

    Dans le chapitre suivant, Paul continue à aborder la question de soutenir financièrement la mission de l’église, qu’il estime indispensable pour l’expansion de l’Evangile.

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  • CHAPITRE 9 : COMMENT DONNER A L'OEUVRE DE DIEU

     

    Dans le chapitre précédent Paul avait abordé un sujet particulièrement sensible mais important… comment donner financièrement à l’œuvre de Dieu.

    Il avait appelé les chrétiens à pleinement assumer cette responsabilité et à donner avec générosité.

    Le chapitre 9 est la continuité de cet enseignement remarquable où Paul donne un sens spirituel à ce qui est un acte matériel… donner de son argent.

     

    L’EXHORTATION MUTUELLE   v1-5

                L’apôtre veut stimuler les chrétiens partout à être généreux avec leurs dons destinés à l’œuvre de Dieu. Toutefois sans culpabiliser les uns vis à vis des autres il utilise néanmoins des exemples concrets de générosité pour responsabiliser les églises : aux Macédoniens il avait parlé des Chrétiens de l’église de Corinthe qui envisageaient un projet financier.  v2.

    Paul exhorte maintenant les Corinthiens à ne pas se recouvrir de honte face aux Macédoniens et aux coéquipiers de Paul qui, en allant sur place, découvriraient que rien n’aurait été concrétisé.

     

    LE PROBLÈME DES BONNES INTENTIONS

    Le chrétien est particulièrement exposé au problème des bonnes intentions qui ne sont jamais suivis d’actes.

    Combien cela est le cas dans les domaines de prier, jeûner, lire la Bible, témoigner, montrer l’hospitalité. Qui n’a pas entendu de la part d’un autre : « il faut que je t’invite à la maison, pour un repas », mais le repas reste au congélateur. Combien de fois avons nous entendu en disant au revoir : « je t’appellerai », mais le téléphone ne sonne pas.

    Celui qui aime Dieu peut facilement tomber dans ce piège parce que son amour pour le Seigneur le remplit de bons désirs, son cœur touché par la grâce de Dieu. Ce qu’il accomplira réellement sera une mise à l’épreuve de son caractère et du sérieux de son engagement chrétien.

    Paul savait que chez les Corinthiens le décalage entre les expressions très spirituelles et le vécu au quotidien était important. Pour leur bien il les met sous pression en leur envoyant des frères pour recueillir, non pas de belles paroles, mais des drachmes et des talents, la devise grecque.

     

    COMMENT DONNER FINANCIEREMENT A L’ŒUVRE DE DIEU ?

    Déjà au chapitre 8, Paul avait utilisé l’exemple des Macédoniens pour montrer dans quel esprit un Chrétien devait participer au soutien de l’église.

    (voir 2 Corinthiens 8:1-5). L’apôtre est encore plus direct dans ce passage (v7).

    1. Nous donnons par une résolution du cœur
    2. Nous donnons sans tristesse, sans regret, sans réticence, mais avec joie. Dieu aime celui qui donne avec joie.
    3. Nous donnons sans contrainte. Une responsabilité devant Dieu n’est pas une contrainte forcée mais une responsabilité reconnue et assumée. Une maman ne donne pas à manger à ses enfants parce qu’elle est contrainte par une loi mais elle le fait parce qu’elle a cette responsabilité v13. La libéralité des dons est un aspect essentiel dans la profession de l’Evangile.

     

    L’IMAGE DE SEMER FINANCIERMENT   v6-10

    Cette image de semer, qui a tant servi à Jésus pour parler de l’action de l’Evangile dans les cœurs des hommes, est maintenant utilisée par Paul pour enseigner sur « donner financièrement à l’œuvre de Dieu ».

    Celui qui sème moissonnera en fonction de ce qu’il a semé.

    Le principe spirituel est simple. Il y a une récompense pour celui qui donne et cette récompense sera en fonction de ce qu’il a donné : peu ou abondamment.

     

    Ce même principe a été enseigné par Jésus dans Luc 6:38. Le manque au niveau finances est récoltée par celui qui donne peu.

    Celui qui donne abondamment sera comblé de toutes les grâces de Dieu, ses besoins seront satisfaits par la largesse divine v8,9.

    La conclusion de Paul est que donner à l’œuvre de Dieu est une semence qui produit une moisson non seulement pour l’œuvre mais également pour le donateur. Selon le principe biblique pour connaître la prospérité de Dieu, donner avec une grande libéralité est incontournable (voir aussi Malachie 3:10 et Actes 20:35).

     

    Les quatre promesses de Dieu à celui qui donne   v10

    1. Dieu lui donnera du pain pour sa nourriture. Dieu répondra à ses besoins.
    2. Dieu lui donnera les finances pour donner à son œuvre
    3. Dieu multipliera ses finances afin qu’il puisse donner davantage
    4. Dieu augmentera les fruits de la semence – La contribution financière du

             donateur sera utilisée par Dieu d‘une façon particulièrement efficace.

     

    LES BENEFICIERS DE LA LIBÉRALITÉ DU CHRÉTIEN

    1. Le chrétien donateur lui-même, qui sera enrichi à tous égards v11. 
    2. Celui qui est dans le besoin v12 
    3. Dieu lui-même – le don devient une occasion de rendre grâce à Dieu.

          Il est glorifié par tous ceux qui sont au bénéfice du don v13.

    Les Corinthiens étaient très libres dans la manifestation des dons spirituels Cependant, ils n’exprimaient pas une liberté dans la participation financière à l’œuvre de Dieu.

    Paul interpelle non seulement les membres de cette église mais également nous tous, afin que nos dons financiers à l’œuvre de Dieu soient « une source abondante de nombreuses actions de grâces envers Dieu » v12.

     

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  • CHAPITRE 10 : LE COMBAT ET LE MINISTERE D'UN HOMME DE DIEU

     

    Après avoir traité en détail les questions relatives à la participation financière des chrétiens à la mission de l’église, Paul revient dans ce chapitre aux thèmes principaux de cette épître.

    Il répond franchement aux accusations de ses adversaires et réaffirme son autorité apostolique dans sa relation avec l’église de Corinthe (v8).

                Ce chapitre est également important pour ses déclarations sur le sujet du combat spirituel et l’exercice du ministère pour Dieu.

     

    PAUL RÉFUTE LES ACCUSATIONS

                L’apôtre, malmené par des opposants juifs au sein de l’église de Corinthe, se défend par rapport aux questions suivantes.

    1. Paul est accusé d’avoir des propos très forts dans ses lettres, mais de faiblesse quand il est physiquement présent v1,2,9,10.

    Les juifs qui misaient beaucoup sur les apparences, essayaient de discréditer l’humilité de Paul qui se présentait comme un simple vase de terre possédant un trésor (2 Corinthiens 4:7).

     

    2. Les juifs se moquaient de l’apparence physique de Paul v1,7.

    Des livres apocryphes nous donnent des indications sur la physionomie de l’apôtre Paul. Selon ces écrits et des fresques qui datent de l’époque, Paul était petit avec le crâne bien dégarni et des jambes arquées. Il aurait eu les sourcils qui se rejoignaient au-dessus du nez, lequel était crochu. Il était dit que, son visage qui n’avait rien d’attirant sur le plan naturel « brillait comme celui d’un ange », lorsque Paul était rempli de grâce

     

    3. Ses adversaires accusent Paul de marcher selon la chair v2.

    Quelle ironie après tout le comportement charnel des Corinthiens que Paul avait dénoncé dans sa première épître (voir 1 Corinthiens 3:1,2).

     

    4. Les juifs déclaraient que Paul n’appartenait pas au Christ.

    Faisaient-ils allusion aux blasphèmes et persécutions par Paul avant sa conversion ? Paul répond que, ce n’est pas celui qui se recommande lui-même qui est approuvé par le Seigneur. C’est Jésus qui recommande ceux qui lui appartiennent v18.

     

    5. Paul est accusé de ne pas avoir agi selon le plan de Dieu en empiétant sur le travail d’autres ministres de l’Evangile.

    Il rejette ces accusations catégoriquement en réaffirmant son intention de continuer à évangéliser les régions situées bien au-delà de Corinthe v15,16.

     

    Paul ensuite passe à l’attaque en disant que les juifs se recommandent eux-mêmes entre-eux, ce qui n’est pas acceptable. v12.

    Paul de nouveau rappelle aux Corinthiens que le Seigneur l’a recommandé par les fruits de son ministère.

     

    LE COMBAT SPIRITUEL

    Les versets 3 à 5 apportent des éléments significatifs à l’enseignement du Nouveau Testament sur le combat spirituel.

    Selon Paul, la vie est vécue au niveau de la chair, le domaine physique.

    Cependant, le combat ne se situe pas à ce niveau. Derrière les apparences physiques il y a une lutte spirituelle avec des forces du mal (voir Ephésiens 6:12).

    Dans ce combat intense avec le diable et ses agents, les armes naturelles sont complètement inutiles. Nos radars, satellites, fusées très sophistiqués ne font pas peur à Satan.

    Cependant le chrétien a reçu « par la vertu de Dieu » des armes particulièrement puissantes dans le domaine spirituel. Ces armes nous sont décrites dans Ephésiens 6:13-17. Les Ecritures nous en donnent quelques autres telles que : la louange, le sang de Jésus, le nom de Jésus - entre autres.

     

    Ces armes nous sont données pour « renverser des forteresses » ou, comme Jésus l’a dit pour « ôter les montagnes » Marc 11:23. Les forteresses représentent des bastions de l’œuvre du diable depuis des siècles dans des pays et des villes et ont été construites pendant des années dans la vie d’individus.

     

    Jésus a parlé de la maison de l’homme fort Matthieu 12:29. Le diable lui-même s’est vanté de tous les royaumes du monde qu’il possédait Matthieu 4:8. Le chrétien est donc chargé de la mission d’envahir le domaine des ténèbres pour renverser les lieux forts de l’ennemi spirituel.

     

    Mais, le verset 5 va encore plus loin en précisant la nature de ces forteresses. Elles sont avant tout des remparts intellectuels. Les mots que Paul utilise situent réellement le combat : « raisonnement…hauteur…pensée ». Le diable règne en prenant les pensées captives.

    Les forteresses sont : l’incrédulité, la peur, le doute, l’orgueil, le jugement, la rébellion etc.

     

    Les armes spirituelles puissantes sont à utiliser afin « d’amener toutes pensées captives à l’obéissance de Christ ». Ainsi une personne pourra « aimer l’Eternel de toute sa pensée » Marc 12:30, ce qui selon Jésus est le premier des commandements.

     

    COMPRENDRE LE MINISTERE D'UN HOMME DE DIEU

                Les versets 13 à 16 nous aident à comprendre certains aspects pour servir Dieu efficacement dans un ministère.

     

    Les aspects importants sont résumés dans les points suivants :

    1. Dieu assigne à chacun un champ d’actions limité v13. Il faudra donc identifier ce champ et connaître ses limites.

    2. Ce champ est une catégorie de personnes. Dans le cas de Paul son champ était large et étant le monde des païens non-juifs, comprenait les Corinthiens v14. Comprendre la catégorie des personnes vers qui Dieu nous envoie est fondamental pour réussir sa mission.

    3. D’autres travaillent dans d’autres champs et avec d’autres limites qui ne sont pas les nôtres v15.

    4. Un ministère peut augmenter d’efficacité dans son champ. Ceci dépendra de la foi des personnes vers lesquelles il est envoyé v15.

    5. Paul voit un champ de la même façon que Jésus – il s’agit de personnes à évangéliser v16. Les Corinthiens n’étaient préoccupés que par eux-mêmes. Mais la vision de Paul englobait les contrées au-delà.

     

    Se poser les questions suivantes peut nous conduire à une perspective de missionnaire envoyé par Dieu

    • Quel est ce champ, mon domaine à moi, celui que Dieu m’a assigné ?
    • Quelles sont les limites qui me sont imposées par Dieu ?
    • Quels sont les champs des autres dans lesquels je ne suis pas appelé à travailler ?
    • Comment augmenter l’atmosphère de foi pour augmenter notre efficacité dans le champ ?

     

    Comme parole de conclusion nous pouvons dire que dans ce chapitre l’Esprit triomphe de la chair et l’humilité de l’orgueil.

    Depuis 2000 ans nous parlons de Paul et l’impact immesurable de son ministère. Cependant, ses adversaires juifs sont depuis longtemps, morts et oubliés.

    Les démons eux-mêmes en témoignent quand ils ont hurlé à des exorcistes juifs « Je connais Jésus et je sais qui est Paul ; mais vous, qui êtes-vous ? » Actes 19:15.

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  • CHAPITRE 11 : LES RUSES DU DIABLES ET LES MARQUES D'UN HOMME DE DIEU

     

    Tout au long de cette épître, Paul se défend contre ses adversaires juifs au sein de l’église de Corinthe.

    Ils étaient des hommes religieux redoutables ayant des lettres de recommandation du Sanhédrin, conseil tout puissant des juifs. Ils étaient arrogants avec un esprit dominateur et ils intimidaient les chrétiens par leur grande capacité d’orateur.

     

    Paul, dans ce chapitre 11, hausse le ton et maintenant les dénonce comme de véritables ministres de Satan (v.14, 15), des agents du diable pour séduire le peuple chrétien, le corrompre et le détourner de Christ et de la vérité de l’Evangile.

     

    La séduction spirituelle est la stratégie la plus courante de Satan dans ses tentatives de détruire l’œuvre de Dieu (Apocalypse 12:9). 

     

    COMMENT SATAN SEDUIT LES CHRETIENS

    1. Diluer la Parole Dieu v3

    Paul dit que les chrétiens peuvent être séduits comme Eve l’a été par le serpent

    (voir Genèse 3:1-6).

    Le serpent a remis en question le commandement que Dieu avait adressé à Adam et Eve. « Dieu a-t-il réellement dit »  (Genèse 3:1).

    Discréditer l’autorité de la Parole de Dieu est la toute première tactique du diable contre le chrétien parce qu’il peut ensuite la remplacer par ses pensées corrompues - le doute, l’orgueil, la confusion, le mensonge, l’erreur.

     

    2. Compliquer la relation avec Christ v3

    Une relation de cœur avec Jésus est la force du chrétien.

    Si cette relation de cœur est compliquée elle devient théorique et la puissance de « Christ en moi, l’espérance de la gloire » (Colossiens 1:27) est perdue.  

     

    3. Recherches des expériences spirituelles autres que celles avec le Saint-Esprit présentées dans la Bible

    De nombreuses expériences spirituelles sont néfastes et interdites par la Bible parce que la source est diabolique.

    Il y a plusieurs exemples dans Deutéronome 18:10 : divination, astrologie, magie, hypnotisme, enchanteur, consulter les esprits, les morts, prédiction de l’avenir, passer par le feu.

    Toute idolâtrie où une personne se laisse imprégner par une passion qui la consume est également concernée - certaines formes de musique, la drogue, certains types de films, de jeux vidéo, de formes de méditation et d’hystérie religieuse.

     

    4. Déformer le message de l’Evangile v4

    Les juifs s’attaquaient directement au message de Paul qui présentait le salut en Jésus-Christ par la grâce et non par la loi de Moïse.

    Toute tentative de mériter son salut par des œuvres ou un comportement respectable ou appartenance religieuse est le fruit d’une séduction.

    La vérité de l’Evangile exige que l’homme réponde au message du salut, qu’il mette sa foi en Christ , qu’il se repente de ses péchés, et qu’il obéisse à la Parole de Dieu. Tout autre message n’est plus l’Evangile (Actes 4:12).

     

    5. Suivre des hommes qui n’enseignent pas la doctrine des premiers apôtres

    La pureté du message de l’Evangile est assurée par ceux qui transmette ce message.  La séduction vient lorsqu’on veut suivre des hommes qui veulent modifier ou rajouter à l’Evangile. (Apocalypse 22:18,19). En tant que chrétien nous ne pouvons avoir d’autres maîtres que Jésus.

     

    6. Discréditer et attaquer les véritables ministres de l’Evangile en faisant planer des doutes quant à leur intégrité

    Un des piliers de l’église de Jésus-Christ est l’autorité spirituelle des ministères qui servent l’église. Si Satan peut atteindre la confiance du peuple de Dieu en leurs responsables, ils perdent leur autorité spirituelle et l’église est sérieusement affaiblie (Matthieu 26 :31).

     

    7. Un déguisement de lumière et de justice qui cache des motivations et des œuvres de ténèbres v 14-15.

    Satan est l’ange de lumière. Il arrive avec un semblant de vérité qui sera attractive afin de tromper ceux qui manquent de discernement ou qui aiment les ténèbres que cache une demi lumière. Cependant Jésus est la véritable lumière accueillie par ceux qui l’aime plutôt que les ténèbres (Jean1:9-12).

     

    Les résultats de la séduction   v20

    - la servitude, être dévoré, l’arrogance, l’autre s’empare de la personne, l’arrogance, être frappé au visage.

     

    LES VERITABLES MARQUES DE L’HOMME DE DIEU

    L’homme de Dieu ne s’appuie pas sur son « pedigree » religieux - Hébreux, Israélites, postérité d’Abraham v22.

    Il se montre ministre de Christ en acceptant d’endurer avec patience les souffrances dans le service de l’Evangile – ceci est le thème principal de cette épître et le fil conducteur de toute cette lettre (voir 2 Corinthiens 1:6).

    Les galons spirituels d’un homme de Dieu sont ses cicatrices pour l’Evangile.

     

    Dans les passages v23-33 Paul donne beaucoup plus de détails de ce qu’il avait exprimé au chapitre 4:8,9 au chapitre 6:8-10.

    • Les souffrances physiques : les coups de verges et fouets, les pierres, les emprisonnements, les naufrages, les jeûnes, les veilles, la soif, le froid.
    • Les menaces : les dangers des voyages, les brigands, les juifs, les païens, les faux chrétiens.
    • Les soucis : les problèmes dans les églises, les chrétiens qui tombent.

    Quel colosse de l’Evangile cet apôtre Paul !

    Il nous invite à être ses imitateurs comme il l’est lui-même de Christ

    (1 Corinthiens 11:1).

    Devant ce témoignage bouleversant, chaque chrétien doit se poser la question : Suis-je prêt à payer le prix pour servir Jésus et pour la cause de l’Evangile ?

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  • CHAPITRE 12 : PAUL, LE COEUR AU CIEL, LES PIEDS SUR TERRE

     

    Avec cette lettre remarquable, Paul nous accueille dans son intimité.

    Nous apprenons non seulement les caractéristiques d’un vrai apôtre, mais surtout, nous découvrons qui est Paul de Tarse, homme de Dieu qui a marqué l’histoire du monde.

     

    Dans le chapitre précédent il fait part aux Corinthiens de ses combats et de ses souffrances pour la cause de l’Evangile et l’établissement de l’Eglise.

    Il aborde maintenant la question de ses expériences spirituelles et d’autres preuves de son apostolat.

    La fin de ce passage résume les attitudes et comportement d’un chrétien charnel qui n’est pas conduit par le Saint-Esprit.

     

    LES EXPERIENCES SURNATURELLES DE PAUL

    Il parle de visions et révélations reçues de la part du Seigneur ( v1) à un moment précis de sa vie, 14 ans auparavant. .

    Par humilité il parle de lui comme d’un homme qu’il connaît.

     

    L’expérience vécue par Paul :

    • Un ravissement, mais il est incertain, était-ce physiquement, ou simplement au niveau de sa conscience.
    • Jusqu’au 3ème ciel – le paradis.
    • Il entend des paroles merveilleuses qu’il ne peut répéter.

     

    Cette expérience nous rappelle celle de l’apôtre Jean dans l’Apocalypse (Apocalypse 1:10; 4:1,2).

    Le mot « paradis » vient d’un vieux mot perse qui signifie un jardin clôturé dans lequel un roi marchait avec un intime. Paul laisse entendre qu’il a marché avec Dieu et cela nous rappelle Adam dans le jardin d’Eden avant la chute.

     

    L’ECHARDE DANS LA CHAIR

    Après la gloire vient la douleur. Nombreuses sont les hypothèses pour essayer d’expliquer la nature précise de l’écharde dans la chair de Paul :

    • tentations spirituelles (Calvin),
    • opposition et persécution (Luther),
    • tentations charnelles pour un célibataire (sources catholiques),
    • migraines (Tertulle et Jérôme). 

    Il est certain que Paul avait des problèmes de vue. A-t-elle été affaiblie après 3 jours d’aveuglement ? (Actes 9:9). Il en fait allusion aux Galates (Galates 4:15; 6:11).

     

    « L’écharde » signifie un éclat de bois qui est enfoncé dans la chair et qui produit une souffrance physique intense mais intermittente.

    Certains commentateurs parlent d’un virus très actif et répandu autour de la méditerranée à l’époque qui produisait une fièvre violente.

     

    Comment Paul interprète-il l’infirmité ?

    Il l’appelle « un ange de  Satan » (v7) pour le souffleter (donner des coups de poings). Dieu l’a permis comme rempart contre l’orgueil après les révélations.  

     

    Paul prie pour sa guérison. Il ne reçoit pas l’exaucement mais une réponse de la part de Dieu qui le réjouit.

    La parole de Dieu parle de la grâce toute suffisante – sujet au cœur même de tout l’enseignement de Paul.

    Dans la réponse de Dieu à Paul nous avons l’affirmation par excellence d’un des thèmes principaux de 2 Corinthiens : la puissance de Dieu se révèle dans la faiblesse humaine. C’est le trésor dans le vase de terre (4:7).

     

    Cette grâce permet à une personne de connaître la puissance de Dieu face au pire des épreuves – outrages, calamités, persécutions, détresses, pour Christ.

    Quand Paul reçoit cette explication de la part de Dieu, il commence à se réjouir de ses difficultés tellement qu’il souhaite que la grâce de Dieu se manifeste dans sa vie.

    Quand le chrétien reçoit cette parole de Dieu, il pourra dire avec Paul « quand je suis faible, c’est alors que je suis fort » (v10).

     

    PAUL SE DEFEND CONTRE SES ACCUSATEURS   v11-18

    Une nouvelle fois Paul doit démontrer aux Corinthiens que dans sa vie et son ministère tous les signes d’un vrai apôtre sont réunis.

    Non seulement les expériences surnaturelles mais également l’endurance dans les épreuves et des signes, prodiges et miracles qui se manifestent dans son ministère. (V12). 

    Pourtant voulant toujours s’abaisser afin que Dieu soit glorifié, dans sa vie il dit : « quoique je ne sois rien » (v11).

     

    UN MINISTERE ET UN PERE POUR L’EGLISE

    La relation de Paul avec les chrétiens de Corinthe doit être comprise dans un contexte de père-enfants (voir 1 Corinthiens 4:14-17). Comme tout père, Paul se sent obligé de reprendre ses enfants errants. Il les exhorte à l’aimer comme des enfants aiment leur père (2 Corinthiens 6:13). 

    Dans ce chapitre 12, Paul explique sa responsabilité en tant que père de l’église

    des Corinthiens (v 14,15). Le père pourvoit aux besoins des enfants. Pour cette raison Paul ne veut pas être à la charge de l’église. Un mercenaire demanderait de l’argent, mais Paul en tant que père veut leur cœur. Pour les Corinthiens, il fera des dépenses et il dépensera lui-même comme preuve d’amour paternel.

    Il répond ainsi aux accusations des juifs au sein de l’église qui profitaient financièrement des chrétiens et qui mettaient en doute l’intégrité et la transparence de Paul.

     

    LES SIGNES D’UN CHRETIEN NON REPENTI  ( v19-21)

              Quelqu’un qui se dit chrétien mais sans être passé par une profonde repentance se dévoilera par les attitudes et comportements suivants :

     

    Vv20, 21 querelles, jalousie, animosité, rivalités, médisances, calomnies, orgueil, semeur de trouble, impuretés, immoralités, dérèglements, 

     

    Nous retrouvons une liste qui ressemble à celles des œuvres de la chair dans Galates 5:19-21. Ce comportement et ces attitudes disqualifiaient une personne d’hériter le Royaume de Dieu.

     

    Paul prépare sa troisième visite aux Corinthiens (v14).

    Il est inquiet de ce qu’il trouvera parmi les chrétiens.

     

     

     

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  • CHAPITRE 13 : LES TEMOINS, S'EXAMINER SOI-MEME ET LA VOIE DE LA PERFECTION

     

              Paul arrive à la fin d’une épître qui a certainement été difficile à écrire.

              L’enjeu était énorme. Il voulait réaffirmer son autorité d’apôtre auprès de l’église de Corinthe. Pour cela il devait contrer les accusations de ses adversaires juifs au sein de l’église et par la même occasion renouer avec les chrétiens pour rétablir une vraie communion de cœur avec eux.

              A la conclusion de cette épître nous n’avons pas l’impression que Paul a la conviction d’avoir gagné la partie.

    Il prépare sa venue à Corinthe avec un avertissement… il ne ménagera pas ses adversaires dans l’église, dans le but de préserver l’église dans la vérité.

     

    LA DÉCLARATION DE DEUX OU TROIS TEMOINS    v1

              Pour établir la vérité et appliquer un jugement, ce principe est extrêmement important. Il est introduit dans la loi que Dieu a donnée à Moïse. Jésus s’appuie dessus dans différents contextes et Paul ainsi que Jean le réaffirment dans leurs épîtres.

    Deutéronome 19:15

    Au milieu du peuple de Dieu un seul témoin ne suffit pas pour désigner un coupable.

    Matthieu 18:16 L’affirmation de deux ou trois témoins est la deuxième étape pour répondre à un rebelle au sein de l’église. 

    Jean 8:17 Jésus cherche également le témoignage du Père pour prouver qu’il est envoyé de Dieu. Allusion faite à son baptême Luc 3:21,22.

    Rendre témoignage de soi-même ne suffisait pas.

    2 Corinthiens 13:1 Paul demande aux Corinthiens d’appliquer ce principe pour les accusations qui sont portées contre lui.

     

    Il y a un deuxième sens de cette phrase dans ce passage. Paul donne l’impression que ses trois voyages constituent trois témoins de ce qui se passe dans l’église de Corinthe. Si à sa troisième visite il constate le même « crime » la culpabilité de l’église sera établie et il exécutera un jugement en puissance.  v2

     

    1Timothée 5:19 Cette même règle est invoquée quant à des accusations portées contre un ancien. Le mot traduit « accusation » évoque l’idée d’un tribunal où les témoins peuvent être entendus et interrogés.

     

    Hébreux 10:28,29 La condamnation d’un rétrograde sera prononcée s’il a foulé au pied le fils de Dieu et outragé l’Esprit de la grâce. Une mention est faite à la nécessité de deux ou trois témoins pour une condamnation selon la loi de Moïse.

     

    1Jean 5:6-8  Il y a trois témoins de l’authenticité de Jésus : l’Esprit, l’eau et le sang, faisant certainement allusion à la puissance du Saint-Esprit, à son baptême et à son sang versé à la croix.

    La question importante est celle-ci…

    La vérité doit être confirmée. Ni l’accusateur, ni l’accusé ne peuvent être crédibles uniquement sur leur propre parole. La vérité est établie uniquement quand d’autres parlent.

    Même Jésus se conforme à ce principe.

              Paul souligne l’importance de ce principe dans sa dernière prière pour terminer l’épître : Dieu, Jésus-Christ et le Saint-Esprit doivent être de la partie avec les Corinthiens.

     

    L’EXAMEN PERSONNEL

              Paul pose une question fondamentale - qui est approuvé de Dieu ?

    La réponse est celui qui est dans la foi (Hébreux 11:5,6). C’est par la foi que Christ demeure dans le cœur d’une personne (Ephésiens 3:17).

              Est-ce que l’Esprit de Christ rayonne de la vie d’un croyant ?                    Un examen honnête de sa vie le révélera.

              Une personne sera approuvée par Dieu lorsqu’elle s’éprouve soi-même et démontre que sa vie est le reflet de Christ. Une vie spirituelle puissante n’est possible que si nous sommes dans la vérité.

              Ceci n’était pas le cas pour les faux apôtres qui cherchaient à s’emparer de l’église de Corinthe avec de la tromperie.

     

              Le plus grand souhait de Paul pour les membres de l’église, c’est qu’ils démontrent qu’ils sont réellement habités de l’Esprit de Jésus-Christ et donc approuvés de Dieu.

              Paul est même prêt à accepter d’être désapprouvé de Dieu si cela pouvait garantir le salut des Corinthiens. v7. Il a exprimé le même fardeau mais encore plus intensément pour les juifs. (Romains 9:1-5).

              L’apôtre Paul est un père pour l’église. Il est prêt à être faible si pour cela les enfants sont forts.

              Il utilisera la rigueur contre ses adversaires, mais sa seule motivation pour les chrétiens c’est leur édification.

     

    LE PERFECTIONNEMENT

              Paul prie pour le perfectionnement des Corinthiens et il les exhorte à se perfectionner v 9 et 11. 

    Le mot traduit « perfectionner » ne signifie pas un état sans imperfection, ni faiblesse. Il a le sens de ramener à la maturité par la progression spirituelle. Il veut voir des enfants spirituels devenir des hommes faits en Christ. 

              Ce même mot est utilisé pour remettre des jointures désarticulées, remettre les choses à leur juste place.

              Ce même mot est utilisé pour réparer des filets de pêche (Matthieu 4:21). La maturité chrétienne implique également la pêche aux hommes.

              Quelqu’un qui a atteint le perfectionnement est quelqu’un qui est en train de réaliser son destin assigné par Dieu ayant un caractère façonné par Dieu pour l’accomplir.

              Tout chrétien doit être en route pour la perfection s’il veut être agréable à Dieu.

     Paul a maintenant terminé tout ce qu’il souhaitait exprimer par courrier aux Corinthiens.

    Il n’y avait plus rien à dire ou faire si ce n’est que d’attendre la venue de l’apôtre, leur père dans la foi.

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  • CHAPITRE 16 : SERVONS LE SEIGNEUR ENSEMBLE !

     

                Dans les chapitres 12 à 15, Paul a développé le thème de l’amour, expression par excellence d’une vie sauvée et transformée par la grâce de Dieu. L’amour pour son prochain et en particulier pour « les uns et les autres » dans l’église doit être la fibre même des relations entre chrétiens.

    Aimer, c’est accepter l’autre, l’accueillir, le supporter et prendre soin de lui.

               

    C’est le dernier chapitre de Romain qui montre à quel point Paul met en pratique son propre enseignement. Il manifeste une dimension pastorale surprenante pour un ministère appelé essentiellement comme « pionnier » de l’Evangile.

    Dans ce seul chapitre 16, l’apôtre Paul cite le nom de 35 personnes et donne ses salutations personnelles à 27 individus.

    Ceci est d’autant plus surprenant du fait que Paul n’était pas allé à Rome avant la rédaction de son épître aux Romains.

     

     SALUER LES CHRETIENS

                Le verbe « saluer » est le mot clé du chapitre. Il paraît 22 fois et contient tout un enseignement sur comment les chrétiens devraient s’accueillir mutuellement.

    « Saluer » signifie « embrasser » et communiquer une réelle affection, rien à voir avec la politesse.

    En utilisant cette expression aussi souvent, Paul révèle à quel point il était attaché aux chrétiens qu’il connaissait.

    L’affection fait partie de l’amour et doit figurer dans nos relations les uns avec les autres.

     

    Jésus nous montre l’exemple quand au dernier repas avec ses disciples, il leur dit « faites ceci en mémoire de moi » – Luc 22:19

    Le mot « mémoire » littéralement signifie « un souvenir avec affection »

    • Paul non seulement demande aux chrétiens d’éprouver de l’affection les uns pour les autres, mais de manifester cette affection les uns aux autres « saluez vous les uns les autres d’un saint baiser »

              – « le saint baiser » est beaucoup plus que « la bise » habituelle pratiquée banalement en France.

    • La personne en dehors de Christ possède un cercle restreint de personnes pour lesquelles elle a de l’affection, sa famille et quelques amis.

     

           Le chrétien cependant est appelé à avoir de l’affection pour les chrétiens que Dieu a choisis pour lui. C’est un vrai défi pour celui qui aime Jésus.

     

    L'AFFECTION CHRETIENNE EXIGE LA LOYAUTE

    L’amour et la loyauté dans les relations sont les qualités que Paul recherchait toujours, non seulement avec ses collaborateurs, mais avec tous les chrétiens.

    Voir les références à ses amis « bienaimés et fidèles » 1 Corinthiens 4:17 ; Ephésiens 6:21 ; Colossiens 1: 7 ; Colossiens 4:9

    Jésus avait recherché ces deux qualités dans ses relations avec ses disciples.

     

                Cependant, dans le cas de Judas, ce disciple avait de l’affection pour Jésus, sans loyauté. Il l’a trahi par un baiser. Matthieu 26:48,49

                Cette loyauté dans les relations est abordée également dans les Proverbes – voir Proverbes 17:17 et 18:24

     

    COMMENT BÂTIR DES RELATIONS ENTRE CHRÉTIENS QUI DURENT

    En citant plusieurs noms, Paul les qualifie souvent par une phrase de recommandation:

     

    Phoebé (v1-2) – elle a aidé beaucoup, ainsi que moi-même

    Prisca et Aquilas  (v3) – mes compagnons d’œuvre …

    Marie (v6) – qui a pris beaucoup de peine pour vous

    Andronicus et Junias (v7) – mes compagnons de captivité

    Urbain (v9) – notre compagnon d’œuvre en Christ

    Tryphène et Tryphose (v-12) – qui travaillent pour le Seigneur

    Perside (v12) – qui a beaucoup travaillé pour le Seigneur

    Timothée (v21) – mon compagnon d’œuvre

     

    Manifestement des liens très solides entre Paul et ces chrétiens ont été tissés dans le service pour Dieu.

     

    Ceci est vrai pour les chrétiens aujourd’hui.

    Nos meilleurs amis sont ceux avec qui nous avons servi la cause de l’Evangile. Le respect et l’honneur que les collaborateurs dans l’œuvre de Dieu se donnent dépassent tout ce qui est possible dans les simples relations d’amitié dans le monde.

    Parce que la loyauté est tellement importante pour Paul, il met en garde les Romains contre ceux qui créent des divisions dans l’église.  v17

     

    UNE BELLE CONCLUSION

    L’apôtre termine son chef-d’œuvre par la louange à Dieu qui peut affermir le chrétien dans tout ce qu’il est appelé à devenir.  Il nous salue avec un « amen ».

     

    Il arrive à la fin de tout son enseignement et de ses exhortations et il rappelle aux chrétiens de Rome la chose dont ils ont le plus besoin … la grâce !  v24

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  • CHAPITRE 15 : REUSSIR L’EGLISE ET LE MINISTERE

     

                L’église primitive s’est retrouvée constamment devant le problème d’intégration de Juifs et de païens convertis à Christ dans la même communauté.

    L’épître aux Romains a été écrite pour poser la base doctrinale du salut par la grâce par le moyen de la foi en Jésus-Christ. En Christ, il n’y a plus ni juifs, ni païens, cependant sur le terrain de nombreuses questions épineuses devaient être réglées.

     

    Le Chapitre 14 aborde certains de ces points et donne la clé de l’harmonie entre chrétiens dans une église…accueillir l’autre avec respect – Romain 14:11.

    Le chapitre 15 est la suite de cette exhortation.

               

    L’ACCUEIL DE L’AUTRE   v1-7

                Les personnes qui confessent Jésus comme Sauveur viennent de milieux très divers – les expériences, les origines religieuses, l’éducation etc. L’harmonie et l’unité dans l’église dépend en grande partie de la capacité de chaque chrétien d’accueillir l’autre dans ses différences.

                Le mot traduit « accueillir » dans le texte n’est pas simplement serrer la main, dire bonjour ou supporter l’autre sans commentaire.

    Accueillir, c’est prendre quelqu’un dans ses bras et lui donner accès à son cœur. C’est un des aspects essentiels de l’amour.

     

    COMMENT ACCUEILLIR L'AUTRE

    1. « Comme Christ nous a accueillis »

    Celui qui est juste accueille celui qui est injuste. L’accueil « comme Christ » ne fait pas de favori, il n’est pas mérité et il n’est pas par intérêt personnel. C’est l’expression de la grâce de Dieu.

     

    2. Avec « les mêmes sentiments (pensées) les uns envers les autres » v5

    L’accueil de l’autre, se passe avant tout au niveau des pensées. C’est ce que l’on décide de penser de l’autre. Voir l’autre comme Dieu le voit permet de l’accueillir comme Dieu l’accueille.

     

    3. « Nous qui sommes forts » v1.

    La marque d’une personne réellement spirituelle c’est la capacité de porter et de supporter quelqu’un qui n’est pas spirituel. Il n’est pas là pour se faire plaisir. Comme Christ, il se donne pour l’autre – voir Galates 6:1,2

     

    4. « D’une seule bouche vous glorifiez» v6.

    L’accueil spirituel au sein d’une église aura des conséquences majeures sur la vie de l’église. La louange sera puissante et Dieu sera glorifié.

     

    Paul arrive à la fin de ses exhortations. L’épître va bientôt se terminer après quelques remarques personnelles.

     

    Avant de passer à la dernière phase de cette lettre, Paul réaffirme une nouvelle fois comme ultime rappel, que le salut est source de joie pour tous les peuples, juifs et païens – Romains 15:8-13

      

    LES MARQUES D’UN MINISTERE EFFICACE   v14-33

                Comme il le fait souvent dans ses épîtres, Paul parle de son propre ministère d’une façon très personnelle et parle de ses projets de voyages.

    .

    Dans la troisième partie du chapitre 15, nous pouvons identifier

    8 caractéristiques d’un ministère de l’Evangile qui réussit:

     

    1. La manifestation de la grâce de Dieu v15,16

    Paul avait compris son appel de la part de Dieu et la grâce qui lui avait été communiquée pour le réaliser. Il avait reçu la grâce pour prêcher l’Evangile, (Ephésiens 3:7,8) et pour poser les fondements de l’église  (1 Corinthiens 3:10).

     

    2. Se consacrer à son domaine de ministère v16

    Paul était appelé principalement auprès des païens – voir Actes 26:16-18; Galates 2:8.

    Connaître la catégorie de personnes vers qui Dieu nous envoie principalement et de s’y consacrer est essentiel pour un travail qui porte du fruit.

     

    3. Porter des fruits v18

    L’authenticité d’un ministère n’est pas établi par des paroles mais par des résultats – ce que Dieu accomplit au travers de la personne – Matthieu 7:20

     

    4. Défricher et labourer un nouveau champ v20,21

    Trouver un besoin auquel personne ne répond et être soi-même la réponse à ce besoin, est le point de départ de tout ministère. Paul allait là où Christ n’avait pas été nommé.

     

    5. Avoir une vision qui s’élargit progressivement v23,24

    Paul ne pouvait se contenter de la petitesse. Pour lui le monde était petit parce que sa vision était grande.

     

    6. Savoir bien s’organiser    v26-28

    Paul avait planifié sa vie et s’organisait afin que les projets aboutissent. Il n’était pas seulement celui qui était monté au troisième ciel.  2 Corinthiens 12:2

     

    7. Avoir la foi pour recevoir la bénédiction de Dieu v29

    Il ne doutait pas de la bénédiction qui l’accompagnait.

     

    8. Etre un homme de prière v30,31

    Paul prie et demande la prière pour la protection contre ses ennemis et la réussite de sa mission. Il ne demande pas la prière pour ses besoins personnels mais pour l’efficacité du ministère qui lui a été confié.

     

    PAUL AIME L'OEUVRE DE DIEU.

    Il aime la famille de Dieu et se réjouit de se réunir avec les chrétiens de l’église de Rome dans un proche avenir.

     

    Ici, ce ne sont pas des formules de politesse, des phrases pour faire plaisir : il éprouve une réelle joie à se retrouver au milieu de ceux qui ont été sauvés par la foi en Jésus-Christ.

    Quel bel exemple d'une église et d'un ministère qui réussit! 

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  • CHAPITRE 14 :  RESPECTER LES AUTRES CHRETIENS

     

    Un des thèmes principaux développés par l’apôtre Paul dans cette épître est que l’homme n’est juste aux yeux de Dieu que par la foi en Jésus-Christ. Le salut n’appartient pas exclusivement aux Juifs, mais a été étendu à tous les hommes païens (non Juifs) et Juifs.

    Dans ce chapitre 14, Paul aborde une des questions liées étroitement à la présence dans l’église primitive de Juifs et de païens convertis à Christ.

    Il fait la distinction entre ces deux groupes en les appelant ceux qui sont faibles dans la foi (14:1) et ceux qui sont forts dans la foi (15:1)

     

    FAIBLE OU FORT DANS LA FOI                      

     

    FAIBLE DANS LA FOI

                Il s’agit du chrétien qui a reçu le salut par la grâce en mettant sa foi en Jésus, sans comprendre les conséquences de sa foi. Il n’a pas compris que son salut vient uniquement par la foi sans le besoin d’aucune autre loi ou rituel religieuse.

                Pour celui-ci, la foi ne suffit pas pour être approuvé de Dieu. Il faut également les œuvres de la loi. Donc, sa foi est faible.

                Romain 14:1 Paul dit que celui qui est faible dans la foi, a des « opinions ».

    Le mot traduit « opinions » signifie l’incertitude sur la direction à prendre. C’est le manque d’assurance, la crainte de ne pas être approuvé de Dieu. A sa foi il ajoute des règles juives sur la nourriture, les fêtes religieuses etc.

     

    FORT DANS LA FOI

                Ceux qui avaient compris Romains 5:1 ne s’appuyaient plus sur des obligations religieuses pour être agréable à Dieu. C’est la conséquence directe de l’enseignement de Paul.

    Les règles qui pesaient sur tous Juifs n’avaient plus de signification pour lui. Il se tient devant Dieu uniquement par sa foi en Jésus-Christ.

     

    LES PIEGES POUR LES DEUX GROUPES

    Pour ceux qui sont faibles dans la foi :

    1. Tomber dans l’orgueil des Pharisiens qui se félicitent de leurs pratiques religieuses.
    2. Mépriser ceux qui ne suivent pas ces règles comme n’étant pas spirituels – voir l’attitude du Pharisien dans Luc 18:11,12
    3. Dévaluer la grâce de Dieu et l’efficacité du sang de Jésus
    4. Offenser le Saint-Esprit en mettant sa confiance dans les pratiques des hommes plutôt que de compter sur l’œuvre de l’Esprit. – voir l’Epître aux Galates 3:1-5.

               

    Pour ceux qui sont forts dans la foi

           1. L’affranchissement de la loi pouvait conduire à un laxisme au niveau moral. En affirmant sa liberté face à la loi religieuse de Moïse, un chrétien pouvait également penser ne pas être concerné par la loi morale de Moïse.

           2. Mépriser celui qui était faible dans sa foi et le rejeter dans ses convictions (opinions).

     

    Si les chrétiens de ces deux groupes au sein de l’église tombaient dans ces pièges respectifs, l’unité même de l’église ainsi que la vie spirituelle, la moralité, et le climat d’amour seraient sérieusement menacés.

     

    DEUX QUESTIONS PRECISES

    1. LES ALIMENTS

                Dieu avait interdit à Israël de manger de la viande de certains animaux tels que le chameau, le porc, l’autruche, le pélican, la grenouille entre autres –  voir Lévitique 11.

    Certains animaux étaient appelés impurs et rendaient impurs celui qui les mangeait.

    Mais, Paul déclare qu’en Jésus, « rien n’est impur en soi » v14.        

    Pierre a reçu cette même révélation d’une façon spectaculaire – Actes 10:9-16

                Certains chrétiens se basant sur Lévitique et pensant plaire à Dieu, sont devenus végétariens. Paul n’interdit pas d’être végétarien pour des raisons diététiques ou par choix personnel. Cependant, si quelqu’un est végétarien pour des raisons religieuses l’apôtre l’appelle faible dans la foi.

     

    2. LE SABBAT

    Paul accepte que les chrétiens se réunissent le jour du sabbat si cela est plus pratique. Mais celui qui observe le sabbat comme obligation religieuse est faible dans la foi.

                Il décourage ouvertement la pratique du sabbat – Colossiens 2:16,17

                L’église primitive se réunissait le dimanche, le premier jour de la semaine appelé « le jour du Seigneur », faisant référence à la résurrection de Jésus – Luc 24:1; Actes 20:7; 1Corinthiens 16:2;  Apocalypse 1:10.

    Cependant le dimanche ne remplaçait pas le sabbat comme jour « saint ». Le nouveau jour saint de Dieu est « aujourd’hui » ! Hébreux 4 :7

     

    LES INSTRUCTIONS A RETENIR 

    1. « Accueillez » vos frères dans leurs convictions v1
    2. Ce qui est important, c’est la motivation de « rendre grâce à Dieu » v6
    3. Nous rendrons compte à Dieu pour la vie que nous avons menée v10, v12
    4. Ne rien faire qui pourrait être une pierre d’achoppement pour son frère v13

                Le mot traduit « pierre d’achoppement » signifie un mécanisme qui fait fonctionner un piège d’animal.

    Le comportement d’un chrétien avant même d’être l’expression de liberté personnelle doit être l’expression d’amour pour son frère en Christ   v15

           5. L’essentiel du royaume de Dieu n’est pas religieux (règle sur les aliments) mais spirituel – la justice, la paix et la joie par le Saint-Esprit v17.

           6. Ne détruis pas l’œuvre de Dieu v20.

    Combien de fois, l’œuvre de Dieu, l’église de Jésus Christ a été ébranlée par des disputes sur des questions non essentielles. Paul exhorte à ne pas « discuter les opinions »   v1.

           7.Il est important d’agir en fonction de sa conviction spirituelle tout en respectant la conscience de l’autre

     

    Paul ne répète pas vainement des slogans sur l’unité et l’amour. Il rentre dans les questions qui divisent et qui suscitent des disputes entre les chrétiens.

     

    Finalement, nous pouvons nous accueillir mutuellement dans nos différences en tant que chrétiens parce que c’est à Dieu que nous avons tous à faire.

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  • CHAPITRE 13 (deuxième partie) : LA  DETTE D’AMOUR

     

     Paul a terminé son enseignement de la doctrine du salut par la grâce par le moyen de la foi. Avec le chapitre 12 commence la partie de l’épître qui tire les conséquences concrètes pour la vie du chrétien. La vie d’une personne devenue juste devant Dieu est une vie « transformée » – Romains 12:2.

    Au chapitre 13, Paul aborde deux questions, l’attitude du chrétien « transformé » envers les autorités civiles, et la loi de l’amour.

    Les déclarations de Paul dans ce passage s’appliquent avec précision à la vie moderne.

     

    NE DEVEZ RIEN A PERSONNE   v8

    Vu cette directive, un chrétien peut-il emprunter de l’argent ?

    La réponse est « OUI », si la personne respecte les remboursements du prêt. Un prêt est un contrat entre deux personnes qui entraîne des engagements de la personne qui demande le prêt. Si elle respecte ses obligations elle n’est pas redevable. Si elle ne  rembourse pas selon les conditions du prêt elle est en violation de Romain 13:8. Ceci serait également le cas si elle emprunte d’une façon irresponsable et risque le surendettement.

     

    LA DETTE DE TOUS LES CHRETIENS 

                L’apôtre dit que nous avons tous une dette d’amour.

    1Jean 4:11 nous parle également de notre dette d’amour envers les autres.

    Dieu nous a fait un don de son amour. Mais ce don entraîne des obligations de remboursement. L’amour qu’on lui doit, doit être également remboursé les uns aux autres.

    • « Les uns les autres » est une référence à tous les chrétiens.

    Chaque chrétien a un droit, celui d’être aimé par les autres chrétiens parce que chacun est redevable à Dieu pour l’amour qu’il a reçu de sa part.

     

    TU AIMERAS TON PROCHAIN COMME TOI-MÊME   v9.

                Paul a montré tout au long de l’épître que la loi ne peut pas sauver l’homme. Maintenant il remplace 6 des 10 commandements par un seul – « tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Ce commandement est bien connu comme étant le second des commandements établi par Jésus.

    Marc 12:28-31

    Le premier des commandements de Jésus « tu aimeras ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée et de toute ta force » remplace les 4 premiers commandements du décalogue (10 commandements)                                                                                                                         

    – Tu n’auras pas d’autres Dieu devant ma face

    – Tu ne feras pas d’images taillées

    – Tu ne prendras point le nom de l’Eternel en vain

    – Souviens-toi du jour du repos pour le sanctifier

     

    Le second commandement établi par Jésus remplace les 6 autres :

    – Honore ton père et ta mère

    – Tu ne tueras point

    – Tu ne commettras point d’adultère

    – Tu ne déroberas point

    – Tu ne porteras point de faux témoignages

    – Tu ne convoiteras point de ton prochain

     

                Deux choses à noter :

    1. « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » fait partie de la loi de Moïse – voir Lévitique 19:18 .

    Ceci est également le cas pour le premier des commandements – voir Deutéronome 6:5

    2 . Si l’exhortation « aimez-vous les uns les autres » parle de notre amour pour les chrétiens, « tu aimeras ton prochain » fait référence à tout être humain.

     

    L'AMOUR DU SAMARITAIN

    Dans Luc 10:29-37 Jésus répond à la question « qui est ton prochain ? »

    Il s’agit de la parabole du bon samaritain. Le peuple Juif avait reçu la faveur de Dieu et se devait mutuellement l’amour de Dieu. Cependant, dans la parabole, ni le sacrificateur, ni le lévite ont manifesté l’amour à la victime des brigands. C’était au samaritain qui lui aussi, avait une religion basée sur le Pentateuque, les 5 premiers livres de l’Ancien Testament. Cependant, il était motivé par la compassion. Il vivait l’esprit des texte en manifestant l’amour.

    La leçon est simple. L’amour ne se limite pas « aux uns les autres », mais à tous ces « prochains ». Clairement, ni la loi, ni la religion n’ont pu produire l’amour dans les cœurs des juifs.

    Nous découvrons les deux aspects de l’amour dans cette parabole

    1. C’est avoir de la compassion dans le cœur pour une personne qui est dans le besoin
    2. C’est agir concrètement pour répondre au besoin.

     

    Jean appelle les chrétiens à ne pas être « mystique » quand il s’agit de l’amour.

    1Jean 3:18. L’amour est tout simplement mettre l’intérêt de l’autre avant ses propres intérêts.

     

    L’ACCOMPLISSEMENT DE LA LOI    v10

    Paul veut toujours manifester beaucoup de respect pour la loi de Moïse, parce qu’il reconnaît que c’est la loi de Dieu.

    Pour cette raison, pour se libérer du poids de la loi, il parle de son accomplissement, comme Jésus l’avait accompli – Matthieu 5:17

    Le but de la loi, c’est de produire des êtres humains qui aiment Dieu et qui aiment les autres. Quand le Saint-Esprit produit cela en nous, la loi est accomplie il n’y a plus autre chose à faire – Matthieu 22:40

     

    C’EST L’HEURE DE VOUS RÉVEILLER   V11

                Le thème de se réveiller d’un sommeil est cher à l’apôtre Paul – voir 1Thessaloniciens 5:6-8; Ephésiens  5:14

                Paul identifie un chrétien qui dort: il pratique des œuvres des ténèbres, il est malhonnête, il pratique les œuvres de la chair – ivrognerie, impureté, querelles et jalousie.

    Le manque d’amour est un signe de sommeil spirituel.

    Se « réveiller » c’est se revêtir du Seigneur Jésus, de prendre sur soi le caractère de Christ.

     

    Paul ressent l’imminence du retour du Seigneur. Il anticipe la venue du jour où les ténèbres seront chassées, Les enfants de lumière doivent briller.

     

    La force de son message vient de ce sentiment d’urgence. 

     

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  • CHAPITRE 13 (première partie) : SAUVE, LE CHRETIEN EST BON CITOYEN

     

    Avec le chapitre 12, la deuxième section de cette épître commence.

    L’enseignement de Paul sur le salut par la grâce, par le moyen de la foi en Jésus-Christ a été présenté. L’apôtre tire maintenant les conséquences pour le chrétien « transformé » – voir Romains 12:2.

    Il a vécu une grâce qui le transforme ; il doit vivre la vie d’une personne transformée.

    Le chapitre 13 n’est pas long. Cependant, les deux thèmes principaux de ce passage sont d’une telle importance pour la vie chrétienne, que nous consacrerons une étude entière à chaque thème.

     

    Le plan de ce chapitre :

    v1–7               L’attitude du chrétien envers les autorités civiles

    v8–10             L’amour du chrétien pour son prochain

    v11–14           Appel à être des chrétiens « réveillés »

     

    L'ATTITUDE DU CHRETIEN ENVERS LES AUTORITES CIVILES

    Contexte du passage : Paul écrivait aux chrétiens à Rome, le centre administratif et gouvernemental de tout l’empire romain. La relation entre les chrétiens et les autorités n’étaient pas faciles.

    Les persécutions avaient produit une attitude de rejet de la légitimité de leur dirigeant séculiers. La mentalité de confrontation et de désobéissance civile très présente parmi les chrétiens s’appuyait sur Deutéronome 17:15.

    « tu mettras sur toi un roi que choisira l’Eternel, ton Dieu, tu prendras un roi du milieu de tes frères, tu ne pourras pas te donner un étranger, qui ne soit pas ton frère. »

    L’empereur de Rome était perçu comme l’anti-Christ et l’empire, Babylone.

    Paul, comme il a voulu le faire au niveau de la mentalité des Juifs, s’attaque maintenant à cette mentalité réactionnaire chez les chrétiens, tellement les conséquences seraient lourdes pour l’avenir de l’église primitive.

     

    L'ATTITUDE DE JESUS

    1. Matthieu 22:16-22 « Rendez donc à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ».

    Jésus a reconnu la légitimité de l’autorité de l’empereur devant Dieu, bien que César était un païen confirmé.

    Jésus n’a jamais incité le peuple au soulèvement contre Rome. Au contraire, il guérit le serviteur d’un officier romain – Matthieu 8:5-13.

    Il est allé en guerre uniquement contre l’hypocrisie religieuse des Pharisiens.

     

    2. Jean 18:33-36 « Mon royaume n’est pas de ce monde ».

    Jésus n’a jamais cherché à imposer sa Seigneurie sur la société. Sa mission était de sauver les hommes pour une vie éternelle.

    En 325 après j. c., l’empereur Constantin s’est converti à Christ et a imposé le christianisme comme religion d’Etat. Par cet acte, il a fait de la foi chrétienne un royaume de ce monde à imposer à la société. Ceci a continué jusqu’au 19ème siècle quand l’âge de l’humanisme et de la sécularisation a pris le dessus.

    Aujourd’hui, nous retrouvons des conditions semblables à celles qui existaient au premier siècle – l’Evangile n’est pas à imposer aux autres. Il doit pénétrer dans le cœur d’un individu.

     

    LES DECLARATIONS CLAIRES DE PAUL DANS ROMAINS 13

    1. Toute autorité légitime vient de Dieu v1

    Dieu n’approuve pas forcément la politique d’un dirigeant ni son comportement. Mais il approuve l’ordre civil, le respect de la loi. Il s’oppose à l’anarchie et à la rébellion.

     

    2. Tout citoyen doit se soumettre aux autorités supérieures légitimes v1,2

                Le respect de la loi et de ceux qui sont en place pour la faire respecter est une expression de respect de Dieu. La bénédiction vient à ceux qui obéissent, la condamnation à ceux qui leur résistent.

     

    3. La désobéissance contre des autorités légitimes constitue la rébellion contre Dieu. v2

    Dieu est un Dieu qui fonctionne avec autorité – dans les cieux et sur la terre, dans la société, dans la famille, dans l’église.

    Ceux qui sont sous l’autorité du diable sont appelés « les fils de la désobéissance » – Ephésiens 2:2.

     

    4. Dieu perçoit tous les agents de la loi comme étant ses serviteurs v4

    Dieu se servira de lui pour apprendre aux chrétiens le bien et le mal. Pensez-y la prochaine fois que vous recevrez une contravention !

    Certains commentateurs de la Bible voient dans la référence au magistrat qui porte l’épée une allusion à la peine capitale et une approbation tacite de Paul.

     

    5. Deux mobiles existent qui incitent à l’obéissance v5

    1. La conscience – le respect d’autorité et la responsabilité devant Dieu
    2. La crainte de la punition – ne pas faire des excès de vitesse par crainte du radar est biblique, mais un mobile inférieur à la conscience pour obéir à la loi. 

     

    6. Payer ses impôts c’est soutenir « les serviteurs de Dieu » dans la société v6

    La dîme  – c’est pour soutenir « les serviteurs de Dieu » dans l’église.

    Donc le chrétien a une double responsabilité : les impôts à l’état et la dîme à Dieu. Dans les deux cas, ceux qui trichent trompent Dieu et le dérobent – Malachie 3:8.

     

    7. Les chrétiens sont appelés à vivre au sein de la société avec respect pour elle v7

    Impôts directs, tributs indirects, crainte aux défenseurs de la loi, honneur aux dirigeants, le Chrétien est tenu à se montrer un citoyen responsable et respectueux..

     

    QUAND UN CHRÉTIEN PEUT-IL DÉSOBEIR A LA LOI DU PAYS ?

    Dans le contexte des paroles de Jésus dans Matthieu 22, quand donner à César empêche de donner à Dieu .

    Le principe est simple. Quand un niveau d’autorité exige la désobéissance par rapport à une autorité supérieure, le premier niveau perd sa légitimité et ne peut pas être obéi.

    Exemple : si un mari, bibliquement chef de la femme (1Corinthiens 11:3) demande à la femme d’aller voler dans un magasin, il perd sa légitimité parce qu’il y a rébellion contre une autorité supérieure de Dieu.

     

    Paul veut inculquer cette attitude de respect envers les autorités civiles à son jeune compagnon ainsi qu’à tous les chrétiens – 1Timothée 2:1,2.

    L’apôtre Pierre appuie pleinement l’enseignement de Paul même si tous deux vont mourir aux mains de ces mêmes autorités qu’ils ont sans cesse cherché à honorer. 

    Avec le respect vient l'amour. C'est le deuxième thème abordé par Romains 13...

     

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  • CHAPITRE 12 : LES CONSÉQUENCES DIRECTES DE L’APPLICATION DES VERSETS 1 ET 2

     

    ATTITUDES ENVERS SOI-MEME

    1. Avoir des sentiments modestes v3 ATTITUDE ENVERS SOI-MÊME

    2. Reconnaître la grâce et les dons de Dieu dans sa vie  vv 6-8

    3. Ne pas être motivé par l'ambition personnel  v16

    4. Se laisser attirer par ce qui ests humble  v16

    5. Ne pas être sage à ses propres yeux  v16

     

    QUALITES DE LA VIE CHRETIENNE

    1. Aimer sans hypocrisie  v9

    2. Avoir le mal en horreur  v9

    3. S'attacher fortement au bien  v9

    4. Avoir du zèle  v11

    5. Ne pas être paresseux  v11

    6. Etre fervent d'esprit  v11

    7. Servir le Seigneur  v11

    8. Se réjouir avec espérance  v12

    9. Etre patient dans l'affliction  v12

    10. Persévérer dans la prière  v12

    11. Faire confiance à l'intervention de Dieu  v19

    12. Ne pas se laisser vaincre par le mal  v21

    13. Surmonter le mal par le bien  v21

     

    ATTITUDES ET COMPORTEMENT ENVERS LES AUTRES

    1. Reconnaître la diversité du corps de Christ  vv4,5

    2. Avoir un amour fraternel plein d'affection  v10

    3. Honorer et respecter les autres  v10

    4. Pourvoir aux besoins des Chrétiens  v13

    5. Etre hospitalier  v13

    6. Bénir les persécuteurs  v14

    7. Se réjouir avec ceux qui se réjouissent  v15

    8. Pleurer avec ceux qui pleurent  v15

    9. Cherchez l'unité  v15

    10. Ne pas se venger  vv17,19

    11. Ne pas être un mauvais témoignage  v17

    12. Rechercher la paix avec tous  v18

    13. User de gentillesse envers ses ennemis  v20

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  • CHAPITRE 12 : VIVRE EN TANT QUE PERSONNE SAUVEE

     

                Avec ce chapitre nous entamons la troisième partie de cette épître qui présente l’essentiel de la révélation reçue par Paul.

    1. Les chapitres 1 à 8 – Paul présente la doctrine du salut par la grâce. L’homme est justifié par la foi et réconcilié à Dieu.
    2. Les chapitres 9 à 11 – le salut de Dieu par la grâce est accessible aux païens comme aux Juifs.
    3. Les chapitres 12 à 15 – Paul explique aux Romains comment, concrètement, un chrétien doit vivre sa vie chrétienne.

     

    LE VRAI DEFI

    Comprendre ce chapitre 12, c’est avant tout comprendre les deux premiers versets. Le reste suit.

     

    VERSET 1

    • Par les compassions de Dieu – pour Paul c’est toujours le point de départ, la grâce de Dieu
    • Je vous exhorte – une expression forte qui pourrait être traduite « je vous implore » montrant l’importance de ce qui suivra.
    • Offrir vos corps – le salut de Dieu entraîne des conséquences directes et concrètes pour le quotidien du chrétien. Le salut appelle à une consécration de sa vie.
    • Un sacrifice vivant saint – le sacrifice « mort » est présenté une seule fois celui « vivant » est offert tous les jours. Offrir son corps, c’est accepter de devenir sanctifié. Ceci est agréable à Dieu – c’est ce que Dieu cherche chez le chrétien.

     

    VERSET 2

    • Ne vous conformez pas au siècle présent – le mot « schematizo » traduit «conformer» parle d’un décalage entre les désirs du cœur et les actes concrets.

    C’est le problème du compromis chez le chrétien – il désir être spirituel mais il est mondain et charnel.

    L’hypocrisie – c’est être sale à l’intérieur avec une apparence spirituelle

     – voir la condamnation des pharisiens par Jésus Matthieu 23:25-28

    Le compromis – c’est être sincère à l’intérieur, mais chercher l’approbation du monde – voir le problème du disciple secret Jean 12:42,43.

    La transformation du chrétien mondain se fait par le renouvellement de l’intelligence

    Ce qui se passe au niveau des pensées déterminera le comportement – Ephésiens 4:22-24

    Le chrétien est appelé à porter le casque du salut qui protège les pensées des mensonges du diable – Ephésien 6:17

    Il est appelé à choisir les pensées qu’il souhaite méditer – Philippiens 4:8

     

    Pour transformer ses pensées il y a trois étapes :

    1. Renoncer à une façon de penser qui n’est pas de Dieu
    2. Découvrir la pensée de la Parole de Dieu qui remplace l’ancienne pensée
    3. Appliquer systématiquement la pensée de la Parole de Dieu à ses propres pensées.

     

    Exemple : Le non pardon. La pensée mondaine c’est la vengeance. La Parole de Dieu appelle le chrétien à pardonner, comme Dieu nous a pardonnés. Chaque fois que des pensées d’amertume surgissent, réaffirmer le pardon de Dieu envers cette personne.  Ephésiens 4:32

    L’intelligence renouvelée est la clé pour connaître la volonté de Dieu

    Les critères pour discerner la volonté de Dieu – savoir ce qui est plein de bonté, qui est agréable à Dieu et qui rentre dans le plan parfait de Dieu.

     

    LE RESTE DU CHAPITRE DÉCOULE DE CES DEUX VÉRITÉS

    Il présente le comportement et l’attitude du chrétien dans 3 domaines :

    1. L’attitude envers soi-même
    2. La qualité de vie chrétienne
    3. L’attitude et le comportement envers les autres

          (Voir le tableau en annexe)

     

    DEUX VÉRITÉS PUISSANTES POUR TERMINER LE CHAPITRE

    1. Verset 20 « amasser des charbons ardents sur sa tête (de ton ennemi) »

    Ceci ne parle pas de jugement ou de malveillance, mais parle d’un moyen de transporter les braises du feu d’un autre pour allumer son propre feu chez soi.

    Amasser des charbons ardents sur sa tête nous parle d’aider notre ennemi à commencer son feu chez lui, un feu qui lui apportera lumière, chaleur et la possibilité de se nourrir. La vérité est, donc, donne à ton ennemi, et tu le gagneras.

     

    2. Verset 21 « surmonter le mal par le bien »

    Pour vaincre le mal, il faut plus de bien – pour vaincre le diable, il faut plus de Dieu – pour vaincre ce qui est négatif, il faut plus de positif – pour vaincre la haine, il faut plus d’amour – pour vaincre la tristesse, il faut plus de louange.

    Le chrétien n’est pas appelé à consacrer sa vie à déraciner le mal, mais à le surmonter par la quantité de bien qu’il produit.

    Exemple : un bain d’eau froide sera transformé bain d’eau chaude non en vidant l’eau froide mais en y ajoutant continuellement de l’eau chaude.

     

    Ce chapitre montre toute la force de l’enseignement de Paul. Ayant reçu une révélation extraordinaire de la grâce de Dieu et la révolution qu’elle produit, ayant amené ses lecteurs dans des moments d’inspiration sublime, Paul revient à la vie, au vécu, au quotidien de chaque chrétien.

     

    Etre sauvé, c’est vraiment vivre autrement !

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  • CHAPITRE 11 :  QUI EST LE PEUPLE DE DIEU ?

     

    L’apôtre Paul continue à développer le thème principal de cette épître – l’homme est justifié devant Dieu uniquement par la foi en Jésus-Christ (Romains 5:1).

    Les conséquences de cette vérité sont nombreuses pour le Juif qui se croyait juste devant Dieu du simple fait qu’il soit de la race juive.

     

    Au chapitre 9 nous apprenons que Dieu a supprimé l’exclusivité du salut au peuple d’Israël – voir Matthieu 21:4.

    Au chapitre 10 nous découvrons que le salut de Dieu appartient à celui qui croit au message de la vie éternelle en Jésus-Christ.

    Au chapitre 11, Paul explique l’attitude de Dieu envers le peuple d’Israël aujourd’hui, maintenant que la nouvelle alliance est établie.

     

    Le chapitre peut être découpé en quatre parties :

    1. v1-10 L’attitude de Dieu envers Israël
    2. v11-22 Les païens sont greffés au plan de Dieu
    3. v23-32 La miséricorde de Dieu envers Israël
    4. v33-36 Les voies merveilleuses de Dieu

     

    L'ATTITUDE DE DIEU ENVERS ISRAEL

    Paul est catégorique – Dieu n’a pas rejeté le peuple d’Israël. C’est la conséquence logique de son enseignement sur le salut. Une personne n’est pas sauvée parce qu’elle est juive, mais elle n’est pas condamnée d’office parce qu’elle est juive. Tout dépendra de la foi qu’elle manifestera en Jésus Christ.

     

    LE RESTE 

    L’apôtre Paul utilise l’histoire d’Eli (v2-4) pour aborder une question sensible. Israël avait tué les prophètes envoyés par Dieu et semblait s’être rebellée contre Dieu en tant que nation entière ! Mais Dieu répond à Eli qu’il y avait un reste de 7000 hommes qui étaient restés fidèles.

    Ce qu’il enseigne est une révolution : au sein d’une nation d’Israël qui s’est endurcie, il y a un reste, les élus, qui ont reçu la grâce de Dieu.

     

    Dans plusieurs passages, Paul fait une distinction entre Israël nationale et Israël spirituelle (le reste).

    Romains 2:28,29  « Le Juif, ce n’est pas celui qui en a les apparences …

    C’est celui qui l’est intérieurement »

    Philippiens 3:3 «  Les circoncis, c’est nous qui rendons à Dieu notre culte par

     l’Esprit de Dieu, que nous glorifions en Jésus Christ »

    Galates 3:29 « Si vous êtes à Christ, vous êtes donc la descendance

     d’Abraham, héritiers selon la promesse ».

    Galates 6:15, 16 –  l’Israël de Dieu « c’est d’être une nouvelle création »

    Galates 4:25,26 La Jérusalem actuelle …. La Jérusalem d’en haut.

     

    C’est « le reste » au sein de la nation d’Israël, qui, en se tournant vers Jésus pour être justifié devant Dieu, sera sauvé. Avec les païens qui se tourneront également vers Christ ils constitueront l’Israël de Dieu. Ceux qui s’endurcissent, qu’ils soient Juifs ou païens, ne recevront pas la grâce du salut.

     

    L’enseignement de Paul sur cette question peut être représenté par un simple schéma.


    Le "reste" d'Israël qui croit en Jésus + les élus parmi les païens qui croient en Jésus  = L'église de Jésus Christ, peuple de Dieu.

     

     COMMENT COMPRENDRE LA POSITION DES PAIENS

                L’image de l’olivier est très parlante.

    Il y a deux oliviers. L’olivier franc (Israël spirituel) et l’olivier sauvage (les païens).

    La racine de l’olivier franc est le peuple élu par Dieu

    Les branches retranchées de l’olivier franc – les juifs qui s’endurcissent et qui rejettent la grâce de Dieu en Jésus Christ

    Les branches greffées à l’olivier franc – les païens qui se convertissent à Christ. Ils ne deviennent pas juifs de nationalité, mais ils intégrent le peuple spirituel de Dieu.

     

    Une nouvelle nation spirituelle est formée faite de personnes juives et non juives qui se sont converties à Jésus-Christ – voir 1 Pierre 2:9,10 ; Romains 9:24-26.

     

    LA CONVERSION DES JUIFS A JESUS CHRIST 

    Un juif peut se convertir à Jésus Christ v12

    Cependant seulement quelques-uns seront sauvés v14

    Si un juif se détourne de son incrédulité, lui qui a été retranché du plan de Dieu, peut être de nouveau greffé v23

    Tout Israël sera-t-il sauvé ? Non, pas plus que la totalité des païens v25.

    Paul parle de l’élection de Dieu qui dépend de sa prescience v2.

    La totalité du « reste » d’Israël et la totalité des païens élus seront sauvées.

    Un salut universel ne s’applique ni aux païens, ni aux juifs dans le contexte de la nouvelle alliance.

     

    LES VOIES IMPENETRABLES DE DIEU

    Comme à la fin du chapitre 8, Paul est transporté par la révélation qu’il reçoit par le  Saint Esprit v33-36.

    Il déclare que l’homme ne peut pas logiquement comprendre les voies de Dieu. La grâce et l’élection ne rentrent ni dans la sagesse, ni dans la pensée de l’homme. Ce n’est cependant pas à l’homme que reviennent toutes choses mais à Dieu.

     

    Paul identifie quelques-unes des voies insondables de Dieu

    1. Dieu donne l’élection à qui il veut v7
    2. Dieu répond à la foi dans le cœur v20
    3. Dieu est un Dieu qui est à la fois sévère et bon v22
    4. Les dons et l’appel de Dieu sont irrévocables v29
    5. Dieu utilise la désobéissance pour mieux manifester sa miséricorde v32

     

    Pour accepter l’enseignement de l’apôtre Paul, l’homme, avec tous ses raisonnements humains, doit s’humilier et reconnaître que Dieu est réellement Dieu.

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  • CHAPITRE 10 : COMMENT VIENT LE SALUT D’UN ETRE HUMAIN

     

    Tout au long de cette épître remarquable, Paul nous montre que la loi donnée à Moïse ne peut pas rendre l’homme juste devant Dieu. Il établit clairement que le salut ne vient que par la grâce de Dieu par le moyen de la foi. Le salut n’appartient pas exclusivement au peuple d’Israël mais à tous les hommes.

     

    Au chapitre 9 l’apôtre aborde une question très sensible : le droit de Dieu de sauver celui qu’il veut sauver. Après avoir souligné la souveraineté de Dieu maintenant, la responsabilité de l’homme est réaffirmée – l’homme doit prêcher l’Evangile pour que d’autres soient sauvés. Ceux qui ne sont pas sauvés doivent répondre personnellement à l’Evangile pour l’être. 

    Le chapitre 10 est un des très grands passages sur le salut dans le Nouveau Testament.

    Les divisions du chapitre

    1. v1-5 Israël n’est pas justifié par la loi
    2. v6-13 Le salut par la foi
    3. v14-17 Comment vient la foi
    4. v18-21 Dieu juge Israël

     

    LES CINQ ETAPES DU SALUT

                L’apôtre Paul identifie 5 étapes pour qu’une personne reçoive le Salut.

    Elles peuvent être résumées par les verbes : Envoyer – Prêcher – Entendre – Croire – Invoquer.  Ils sont traités dans l’ordre inversé dans les versets 14,15.

     

    1. ENVOYER v15 « Comment y-aura-t-il des prédicateurs s’ils ne sont pas envoyés ».

    Dieu a décidé d’utiliser des hommes envoyés en mission plutôt que des anges pour le salut de l’être humain.

    L’église est essentiellement une église missionnaire envoyée par Jésus – Marc 16:15

    Il l’a revêtue de puissance afin qu’elle puisse réussir dans sa mission

    Le Saint Esprit a été donné pour que les chrétiens puissent être des envoyés Actes 1:8

     

    Pour celui qui accepte d’être un envoyé de Jésus avec la bonne nouvelle du salut, quelque chose de surprenant arrive – ses pieds deviennent « beaux » v15.

    Quand il bouge et marche dans la cause de l’Evangile, il reçoit une beauté spirituelle que rien d’autre ne peut lui communiquer.

    Le mot grec traduit « beaux » parle d’un éclat qui vient avec la maturité. Un chrétien ne peut accéder à la maturité sans être impliqué dans la mission de l’Evangile.  

     

    2. PRECHER v14 « Et comment en entendront-ils parler s’il n’y a personne qui prêche ? »

    Au chapitre 1, Paul nous a déjà dit que l’homme peut connaître Dieu jusqu’à un certain niveau en observant la nature v20.

    Par ses ouvrages on peut découvrir Dieu dans sa grandeur, sa puissance et sa sagesse.

    Cependant, le plan du salut de Dieu en Jésus Christ ne peut être connu que par un seul moyen – quelqu’un doit l’annoncer.

    Le mot grec traduit « prêcher » ne se limite pas à la prédication publique du haut d’une chaire. Prêcher pourrait être traduit proclamer, déclarer, ou présenter. Toute tentative de communiquer l’Evangile est « Prêcher ».

    Un homme ne peut pas en sauver un autre. Mais Dieu a voulu sauver l’homme par le moyen de l’annonce de l’Evangile par des intermédiaires humains.

    Paul appelle cela « La folie de la prédication » 1 Corinthiens 1:21

     

    3. ENTENDRE v14  « Et comment croiront-ils en celui dont ils n’ont pas entendu parler ? »

    La foi vient de ce qu’on entend v17. Ce verset mérite d’être mémorisé. Entendre ne signifie pas le sens de l’ouïe, la capacité d’entendre des mots, Il porte le sens de recevoir un message et le comprendre.

    Cette ouverture de cœur qui accueille une parole comme venant de Dieu est source de la foi et condition sine qua non du salut – voir Actes 4:4, Matthieu 13:14,15

    Un homme peut ne pas entendre l’Evangile ou devenir lent à comprendre –  Hébreux 5:11

     

    4. CROIRE v14 « Comment donc invoqueront-ils celui en qui ils n’ont pas cru ? »

    Croire est le résultat direct d’entendre. Aux versets 9 et 10 nous avons des précisions sur la nature même de la foi qui reçoit le salut

    C’est croire « dans son cœur », que Dieu a ressuscité Jésus des morts.

     

    Le mot traduit « croire » ne parle pas de croyances théoriques et intellectuelles, mais d’assurance, confiance, dépendance, engagement, par rapport à ce que l’on croit.

     

    Croire avec son cœur est le seul moyen d’être justifié aux yeux de Dieu, lui être agréable, et de recevoir de sa part –voir Hébreux 11:6 et Jean 7:38

     

    5. INVOQUER v13  «Car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé »

    La foi doit obligatoirement produire une confession publique, une déclaration avec sa bouche v9,10 (des versets à mémoriser également).

    « Confesser le Seigneur Jésus » oralement et publiquement aurait des conséquences déterminantes :

    – Pour le juif, le titre « Seigneur » est le même que « l’Eternel ». Ce serait de déclarer que Jésus est le Dieu de l’Ancien Testament.

    – Pour le païen, confesser « Jésus » comme « Seigneur » rendrait le culte à l’empereur romain comme Seigneur impossible.

     

    La confession publique du Seigneur Jésus est une condition pour être sauvé – Matthieu 10:32.

    Le mot traduit « invoquer » ne signifie pas une prière demandant à Dieu de nous sauver.

    Cette phrase « invoquer le nom du Seigneur » a deux significations :

              1. Prendre sur soi-même le nom d’un autre afin de s’identifier pleinement à lui.

    Exemple : la mariée qui prend le nom de son époux le jour de leur mariage.

              2. Apporter son amour et son adoration à celui que nous invoquons.

    Pour être sauvé par Jésus un homme doit s’engager à lui et lui donner son amour.

     

    CONCLUSION

    Avant de terminer ce passage exceptionnel, Paul donne une perspective qui peut nous encourager par rapport à tout notre entourage et nos bien-aimés qui aujourd’hui ne sont pas sauvés

    « J’ai été trouvé par ceux qui ne me cherchaient pas. Je me suis manifesté à ceux qui ne me demandaient pas » v20.

    Il y a de l’espoir pour tous !

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