• La culpabilité

    LA CULPABILITE

     

    La culpabilité peut exister sous deux formes :

    Il y a la conviction d’avoir mal fait qui entraîne le désir de renverser l’erreur et de se rattraper.

    Il y a également le sentiment de condamnation suite à une faute qui agit comme un poids écrasant sans laisser une sortie pour la personne.

     

    Face à une personne qui souffre de la culpabilité l’approche non biblique est faible :

    « Mais ne t’en fais pas, on fait tous des erreurs, ce n’est pas grave. Continue à faire ce que tu as fait et tu verras, en peu de temps, tu ne te sentiras plus mal.

     

    Cette approche cherche à minimiser la faute afin de minimiser la culpabilité. Plutôt que d’apporter une vraie solution, elle masque le problème et tire la personne vers le bas.

    C’est la normalisation du mal.

     

    L’APPROCHE BIBLIQUE

    Identifier la source de la culpabilité

    Si on parle de faute commise, il doit y avoir une transgression d’une loi ou de valeurs telles que la fidélité dans le couple marié ou l’honnêteté financière.

    Une question fondamentale à poser à la personne qui vit avec la culpabilité :

    se sent-il coupable parce qu’il a mal fait ou parce que sa faute a été découverte ?

     

    Il y a également la question : que s’est-il réellement passé ?

    Est-ce que le poids de la culpabilité reflète l’erreur commise ou y a-t-il de l’excès de sensiblerie ? Quels sont les faits ? 

    Il est possible que le sentiment de culpabilité ne soit pas lié directement à une faute précise mais traduit un sens de responsabilité pour ce que d’autres ont fait ou vécu.

    Nous avons l’exemple d’un enfant qui se sent responsable pour le divorce de ses parents ou un parent qui se sent coupable pour le suicide de son fils.

    Si le problème de la culpabilité est réellement lié à une faute, non pardonnée, on peut aborder le processus du pardon selon l’approche biblique.

     

    Qu’est-ce que l’approche biblique ?

    La culpabilité, suite à une faute commise, entraîne la notion de condamnation.

    Pour que la condamnation soit retirée et la culpabilité supprimée, la faute doit être reconnue bibliquement comme étant un péché.

    Afin que la personne vive un véritable pardon, trois niveau de pardon sont nécessaire :

    Le pardon de Dieu,

    La demande de pardon à celui qui a été offensé (dans la mesure du possible)

    Le pardon accordé à soi-même.

    La recherche du pardon de Dieu ouvre la porte à une demande de pardon à une autre personne et se pardonner soi-même.

     

    Le cheminement spirituel qui conduit au pardon consiste de plusieurs étapes :

    1) Reconnaître la faute

    Reconnaître la transgression en mesurant pleinement sa gravité, doit obligatoirement renoncer à toute recherche de prétexte ou tentative de se justifier.

    Le fils prodigue, en retrouvant son père a déclaré « Mon père, j’ai péché contre le ciel et contre toi » Luc 15 :21   

                                                                                                                        2) Vivre une repentance                                     

    Reconnaître sa faute permet d’entrer dans le domaine de la repentance.

    Une repentance sincère se construit sur un profond regret pour la transgression et une détermination de ne plus la refaire.

    Le roi David, après son péché d’adultère suivi d’un meurtre commandité, a crié sa repentance dans le Psaume 51 :9,10

    « Détourne ton regard de mes péchés, efface toutes mes iniquités. O Dieu ! crée en moi un cœur pur, renouvelle en moi un esprit bien disposé. »

    Paul appelle la repentance « la tristesse selon Dieu » 2Corinthiens 7 :11-133.      Elle est suivie d’une détermination de se rattraper, de vivre et faire autrement.

    Une fois un péché est reconnu, devant Dieu il doit être confessé.

    C’est la confession d’un péché qui ouvre la voie du pardon. 1Jean1 :9

    Nous comptons, non pas sur nos efforts pour être pardonné, mais sur la miséricorde de Dieu et l’immensité de sa grâce.

    Nous pouvons demander à Dieu son pardon parce que Jésus, par son sacrifice à la croix, a obtenu notre pardon et efface la condamnation. Colossiens 2 :13,14

    S’il n’y a pas de repentance sincère, la culpabilité va demeurer. C’est la condition pour que Dieu nous accorde son pardon. 

                                                                                                                            3) Recevoir le pardon

    Recevoir le pardon, c’est accepter et accueillir la vérité du pardon de Dieu.

    C’est la foi en sa Parole et en sa grâce qui rend cela possible.

    Le mot « effacé » de Colossiens 2 :14 signifie l’annulation, la disparition, anéantir la condamnation

    La prière serait nécessaire pour consciemment recevoir le pardon.

     

    4) Vivre en pardonné et non plus tel un condamné.

    Nous n’oublierons jamais ce péché commis, mais Dieu l’oublie !

    Dieu prononce son verdict : « Je ne me souviendrais plus… »  Hébreux 10 :17              

    Romains 8 :1 doit devenir une affirmation au quotidien :

    « Il n’y a donc maintenant, aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ. »

     

    5) La demande de pardon

    Si quelqu’un a été blessé ou offensé par une faute commise, la personne qui a offensé est tenue à faire une demande de pardon.

    Cette demande de pardon peut être acceptée ou refusée. Cela n’appartient pas au fautif. Mais la demande de pardon, oui.

    Dans certaines circonstances, une demande de pardon pourrait compliquer les relations. La sagesse sera nécessaire dans la façon de l’exprimer. Matthieu 5 :23,24

     

    6) Se pardonner soi-même

    Parfois cette étape est la plus difficile.

    C’est une preuve d’humilité d’accepter de pardonner soi-même pour la faute.

    La honte peut peser et le remord, lié à la culpabilité, peut pousser quelqu’un au suicide. Nous avons l’exemple biblique de Judas qui, ayant trahi Jésus, s’est pendu, poussé par la culpabilité.

    Un exemple dans les Evangiles de quelqu’un qui a accepté le pardon et s’est pardonné lui-même est l’apôtre Pierre.

    Il a renié Jésus 3 fois et tous les premiers chrétiens le savaient. Mais pardonné, il a pris sa place dans la première église en tant que colonne et ministère puissant.

    C’est Pierre, certainement en pensant à son péché, qui a écrit « L’amour couvre une multitude de péchés. » 1Pierre 4 :8

    Paul, face à son passé hostile à Jésus, a accepté de se pardonner lui-même :

    « Mais je fais une chose : oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant, je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ »